Résumé : Maladies Auto-immunesMaladies-Auto-immunes

  • Les maladies auto-immunes sont la troisième cause de mortalité mondiale.
  • Elles résultent de l’attaque du corps contre ses propres cellules et tissus.
  • Le diagnostic est complexe, prenant jusqu’à 5 ans en raison de symptômes variés et de normes de laboratoire inadaptées.
  • Aucune spécialisation médicale n’est dédiée au système immunitaire, principal protagoniste affecté.

Maladies Auto-immunes : Quand le Corps S’attaque à Lui-même

Les maladies auto-immunes occupent actuellement le troisième rang en termes de mortalité mondiale, après les maladies cardiovasculaires et les cancers. Bien que fréquentes, elles demeurent largement méconnues. On qualifie une maladie d’auto-immune lorsque le corps attaque ses propres cellules et tissus. Leur diagnostic s’avère complexe pour les médecins, car les symptômes sont variés et parfois similaires à ceux d’autres affections plus courantes.

Ces maladies évoluent progressivement sur plusieurs années, nécessitant généralement environ 5 ans avant d’être diagnostiquées en raison de normes de laboratoire inadaptées et d’une formation insuffisante des médecins à la détection des premiers symptômes. Les statistiques révèlent qu’il faut consulter de 6 à 10 spécialistes avant d’obtenir un diagnostic.

La complexité réside également dans l’absence de spécialisation médicale dédiée au système immunitaire, lequel est précisément affecté. Par exemple, lorsque la thyroïde est touchée (Hashimoto, Graves Basedow), le patient est orienté vers un endocrinologue ; en cas de maladie de Crohn ou de maladie cœliaque, vers un gastro-entérologue ; la polyarthrite rhumatoïde est traitée par un rhumatologue, et la sclérose en plaque par un neurologue. Toutefois, qui prend en charge un système immunitaire complètement perturbé et attaquant le corps lui-même?

Les symptômes au niveau des organes et des tissus ne sont que des indicateurs de dysfonctionnement de la réponse immunitaire, et le traitement focalisé sur la thyroïde, la peau, les articulations ou d’autres tissus ne conduirait à que très peu, voire aucune amélioration, sans renforcer et rééquilibrer nos défenses naturelles, qui constituent la base de tout.

Quelques exemples de maladies auto-immunes comprennent la maladie d’Hashimoto, la maladie de Basedow, la maladie cœliaque, la maladie de Crohn, certaines formes d’anémie, le lupus, le diabète de type 1, la polyarthrite rhumatoïde, la spondyloarthrite enkylosante, le syndrome de Guillain-Barré, le psoriasis, le vitiligo, la sclérose en plaque et la maladie de Biermer.

Réaction Auto-Immune : Comprendre Notre Corps qui s’Attaque

La question persistante est toujours : pourquoi moi ? Les maladies auto-immunes posent un défi considérable au domaine médical. Nous savons que la génétique joue un rôle crucial dans le développement de ces affections, mais elle n’en assume que le tiers de la responsabilité. Les deux tiers sont attribués aux causes environnementales, sur lesquelles nous pouvons agir, dans certaines limites, pour prévenir, stopper, voire réduire la maladie en rémission.
Pour comprendre le fonctionnement de notre réponse immunitaire de manière simple, notre système réagit de manière précise face à des agents étrangers tels que virus, bactéries ou substances (antigènes). Il déclenche une réponse immunitaire, envoyant des anticorps (produits par les lymphocytes B) pour marquer les intrus, indiquant « corps étranger à détruire ». Cependant, le dosage des marqueurs, bien que courant, n’est pas toujours précis. Ce qui importe réellement n’est pas seulement le niveau d’anticorps, mais la manière dont notre système immunitaire réagit aux cellules dangereuses.
Pour détruire les intrus, notre corps produit des lymphocytes NK (Natural Killer) et TC (cytotoxiques). Notre système immunitaire est composé principalement de deux types de lymphocytes, TH1 et TH2. TH2 marque l’intrus, tandis que TH1 l’attaque et le détruit. Un équilibre entre ces deux voies est essentiel pour maintenir une réponse immunitaire robuste. La prédominance de l’un sur l’autre affaiblit la réponse immunitaire, nous prédisposant ainsi aux maladies.
Des produits alimentaires peuvent influencer l’activation de TH1 (mélisse, échinacée) ou TH2 (caféine ou thé vert). C’est pourquoi un aliment comme le thé vert peut être bénéfique pour une personne et préjudiciable pour une autre, car chacun a besoin de stimuler la partie opposée de son système immunitaire.
Cependant, la question demeure : pourquoi une maladie auto-immune se manifeste-t-elle chez certaines personnes et pas chez d’autres ? Malheureusement, un élément échappe à notre contrôle : le gène. Une mutation de ce gène, régulant la production de lymphocytes, la réaction des anticorps ou l’équilibre entre TH1 et TH2, peut être responsable de la maladie. Toutefois, nous pouvons influencer l’activation de ce gène par le biais du régime alimentaire, de l’équilibre hormonal, du niveau de stress, de la santé intestinale et de la détoxification.
Une fois activé, ce gène ne peut plus être désactivé. Si la maladie est diagnostiquée précocement, il peut être possible d’arrêter sa progression ou même de la mettre en rémission. Cependant, si un organe est déjà affecté mécaniquement (par exemple, des dommages à la thyroïde suite à la maladie de Hashimoto), il est impossible de revenir en arrière. Il est inexact de parler de « début de Hashimoto » ou de « petit vitiligo », car tout changement au niveau des tissus signale un processus déjà bien enclenché.
Le niveau d’anticorps ne suffit pas pour évaluer l’avancée de la maladie. Ce qui importe réellement, c’est comment vous vous sentez. Si vous êtes énergique, résistant aux infections et aux allergies, sans problèmes gastriques, et que votre apparence reflète votre bonne santé, cela signifie que votre système immunitaire gère bien la maladie. Si vos anticorps sont bas et que vous ne vous sentez pas en forme, il est probable qu’un problème subsiste.

Causes déclencheuses des maladies auto-immunes.

L’activation de ces gènes cruciaux dépend largement de notre mode de vie, comme mentionné précédemment. Le régime alimentaire, l’équilibre hormonal, le niveau de stress, la santé intestinale et la détoxification jouent un rôle essentiel pour maintenir un équilibre optimal dans notre corps. Cependant, les chercheurs identifient un autre déclencheur potentiel des maladies auto-immunes : les infections et les parasites.

Il arrive souvent que pendant des années, une personne ne soit pas consciente qu’elle est porteuse d’un virus, d’une bactérie ou d’un autre agent pathogène. L’intrus reste silencieux pendant des années, perturbant notre système immunitaire sans présenter de signes ou avec des symptômes minimes. Après un certain temps, suite à l’affaiblissement de notre système immunitaire causé par une infection chronique, la maladie auto-immune peut se déclencher. Dans certains cas, l’agent pathogène peut être plus virulent, provoquant une activation immédiate après la contamination.

Voici quelques liens établis entre infections, parasites et maladies auto-immunes :

  • La borréliose peut provoquer la maladie de Lyme, mais aussi activer l’arthrite rhumatoïde, la schizophrénie ou la sarcoïdose.
  • Chlamydophila pneumoniae peut causer des maladies du système respiratoire, mais est également liée au syndrome de Guillain-Barré, au syndrome de fatigue chronique ou à la sclérose en plaque chez les personnes présentant des mutations génétiques.
  • Lamblia peut causer des dommages dans le système digestif, mais déclencher aussi la sclérose en plaque, la sclérose latérale amyotrophique ou la maladie de Parkinson.
  • La toxoplasmose est associée à la maladie d’Alzheimer, à Parkinson, et aux maladies auto-immunes intestinales.
  • Helicobacter pylori, qui provoque une inflammation des muqueuses de l’estomac, est également lié à la sarcoïdose et au psoriasis.
  • Le candida, en présence excessive dans notre système digestif, peut provoquer chez environ 10% de la population une hypersensibilité à des maladies telles que la maladie de Crohn, le psoriasis, la sclérose en plaque ou le lupus.

Ces agents pathogènes, en apparence inoffensifs, peuvent jouer un rôle dans l’activation de maladies graves et parfois mortelles en raison de leur ressemblance structurale, moléculaire et fonctionnelle avec les tissus de notre corps (mimétisme moléculaire). Cela signifie que chez les personnes présentant des mutations génétiques, cela peut déclencher une production d’auto-anticorps dirigés contre leurs propres tissus. Le corps identifie certaines protéines qui lui sont propres comme étant étrangères et déclenche une réaction auto-immune pour les éliminer.

Stratégies de Traitement et Prévention des Maladies Auto-Immunes : Maîtriser l’Activation Génique

La prise en charge des maladies auto-immunes nécessite une approche complexe et précise, mettant l’accent sur le renforcement du système immunitaire pour atténuer les symptômes. Trouver un médecin spécialisé en médecine naturelle et fonctionnelle, bien que rare et peu enseigné en France, peut être la solution idéale.

Un protocole auto-immun comprend généralement les éléments suivants :

  1. Régime alimentaire strict : Il se compose généralement de viandes sélectionnées, poissons, légumes, fruits, bonnes graisses, épices et boissons. Après environ 6 mois, une réintroduction progressive d’aliments est envisagée, avec une observation attentive des réactions et la poursuite du processus de régénération de la paroi intestinale. Certains allergènes tels que le gluten, le lactose et le sucre peuvent nécessiter une suppression à vie, étant donné que l’intestin perméable est souvent un dénominateur commun des maladies auto-immunes.
  2. Probiotiques et prébiotiques : Ces éléments sont essentiels pour renforcer la flore intestinale. Les suppléments alimentaires ainsi que les aliments fermentés riches en bonnes bactéries entrent généralement dans le protocole.
  3. Détoxification : Élimination des toxines, métaux lourds et certains médicaments du corps pour favoriser une meilleure santé générale.
  4. Équilibre hormonal : Rétablissement de l’équilibre hormonal, incluant toutes les hormones, pas seulement celles sécrétées par l’organe touché par la maladie. Si l’organe est partiellement détruit (comme dans le cas de la maladie de Hashimoto), l’évaluation par échographie est cruciale pour déterminer la capacité résiduelle de production hormonale.
  5. Gestion du stress : Le stress peut exacerber les maladies auto-immunes, donc une stratégie de gestion du stress est souvent incluse dans le protocole.
  6. Activité physique modérée : Une activité physique adaptée aux capacités individuelles, contribuant au bien-être général.
  7. Suppléments alimentaires : Des suppléments adaptés aux besoins spécifiques du patient, tels que les vitamines A, D, B, coenzyme Q10, enzymes digestives, betaine HCl, probiotiques, l-glutamine, magnésium, zinc, curcuma, etc.

Il est important de noter que les maladies auto-immunes peuvent rarement se manifester de manière isolée, et la présence d’une maladie auto-immune peut augmenter le risque d’autres affections, créant ainsi un cercle vicieux. La rapidité du diagnostic joue un rôle crucial dans la préservation de la santé, en raison de l’agressivité de ces maladies. Chaque mois compte, et une intervention précoce peut améliorer les perspectives de traitement et de gestion.

Source:

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5 Commentaires sur “Maladies Auto-immunes : Quand le Corps S’attaque à Lui-même

  1. Karen dit:

    Intéressant ! Souffrant d’un syndrome de gougerot qui n’est pas cité , le virus de epsten barr (mononucléose ) est aussi incriminé dans le déclenchement d’une MAI. Le gougerot entre autre…
    Il y’a une recherche monstre à faire sur ces maladies mais impression que la médecine s’interesse trop peu

  2. Sev dit:

    J ai la maladie de berger insuffisance rénale les probiotiques m aide beaucoup et régime alimentaire faire attention au potassium au sel c est pas facile tous les jours mais je reste persuadé que tout est parti de l intestin et c est vrai que les médecins ne sais intéressent pas beaucoup aux maladies auto-immune

  3. Annick dit:

    on oublie souvent la capacité de l’organisme à s’auto guérir, il suffit de rebooster le système immunitaire et faire une grosse détox et les maladies partent

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