D’après les recherches les plus récentes, il a été observé que les individus présentant des apports significatifs en sélénium bénéficient d’une réduction de 39% du risque de développer un cancer de la vessie. Ces conclusions rejoignent celles des études antérieures qui ont également établi un lien entre ce minéral et des taux plus faibles de cancer du sein, de la prostate, du poumon, colorectal et de la peau.

Une étude menée en 1996 par le Dr. Larry Clark de l’Université de l’Arizona a également mis en lumière l’efficacité du sélénium dans la prévention du cancer. Cette étude, portant sur 1 300 personnes âgées, a révélé que la prise quotidienne de 200 microgrammes de sélénium pendant environ sept ans a entraîné une diminution de 42 % de l’incidence des cancers par rapport à un groupe ayant pris un placebo.

Les résultats ont également montré une réduction de près de la moitié du nombre de décès liés au cancer chez les participants ayant pris du sélénium. De plus, chez les hommes ayant pris du sélénium, une diminution de 63% des cancers de la prostate, de 58% des cancers colorectaux, de 46% des cancers du poumon et de 37% de tous les types de cancers confondus a été observée.

Il est intéressant de noter que le sélénium s’est avéré plus efficace que l’arrêt du tabac dans la réduction du risque de cancer du poumon.

Entre une quantité de sélénium bénéfique et une quantité nocive, la frontière est mince. Une dose journalière comprise entre 150 et 300 µg est généralement sans danger pour un adulte moyen. Cependant, un taux de sélénium trop élevé peut accroître le risque de diabète et devenir cytotoxique, c’est-à-dire toxique pour les cellules.

Si vous envisagez de prendre un supplément de sélénium pour préserver votre santé, optez de préférence pour un supplément de haute qualité, biodisponible, avec une faible dose (par exemple, 200 µg).

Les doses plus faibles sont recommandées pour la prévention des maladies, y compris le cancer, tandis que les doses plus élevées sont utilisées dans le traitement des cancers établis. Ces doses élevées visent à réguler la prolifération des cellules en induisant l’apoptose, c’est-à-dire la mort cellulaire programmée.

Dans le traitement du cancer, il existe des données probantes soutenant l’utilisation de doses assez élevées, notamment sous forme de sélénite de sodium en gouttes, dans le cadre d’un protocole de traitement complémentaire intégré et bien planifié. Cependant, il est crucial de ne prendre des doses élevées de sélénium que sous la supervision d’un professionnel de la santé compétent qui comprend les mécanismes impliqués. Je répète que les doses élevées sont réservées au traitement des cancers diagnostiqués.

Il est souvent difficile de déterminer l’apport en sélénium provenant de l’alimentation, car cela dépend largement du niveau de sélénium présent dans le sol où les aliments sont cultivés.

Aux États-Unis, le taux de sélénium dans le sol est généralement assez élevé, notamment dans les régions telles que le nord du Nebraska et les Dakota. Cependant, dans d’autres parties du monde, comme la Chine, la Russie, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Europe, les niveaux de sélénium dans le sol sont souvent beaucoup plus bas. Si vous consommez principalement des aliments cultivés dans ces régions, un supplément de sélénium de bonne qualité peut être bénéfique pour compenser cette carence potentielle.