Résumé : Calculs Biliaires

  • Les calculs biliaires, composés principalement de cristaux de cholestérol, sont fréquents et peuvent provoquer des douleurs abdominales.
  • Facteurs de risque : sexe, âge, obésité, régime alimentaire, antécédents familiaux.
  • La plupart des calculs sont asymptomatiques, mais des douleurs apparaissent lorsque les canaux sont obstrués.
  • Diagnostic par échographie et parfois d’autres examens d’imagerie.
  • Traitement par ablation de la vésicule biliaire en cas de symptômes sévères, et parfois par dissolution des calculs avec des médicaments.
  • Risques associés à l’ablation de la vésicule biliaire.

Calculs Biliaires : Symptômes, Risques et Traitements

Les calculs biliaires se forment lorsque des dépôts solides, principalement composés de cristaux de cholestérol, se développent dans la vésicule biliaire. Lorsque le foie produit un excès de cholestérol, il est transporté vers la vésicule biliaire avec la bile, où il se condense en particules solides qui s’accumulent. Ces calculs peuvent provoquer des douleurs intenses dans la partie supérieure de l’abdomen, nécessitant souvent des heures pour se dissiper. L’utilisation de l’échographie est courante pour identifier ces calculs. En cas de douleurs récurrentes ou d’autres problèmes dus aux calculs biliaires, il est généralement recommandé de retirer la vésicule biliaire.

Plusieurs facteurs de risque peuvent contribuer à la formation de calculs biliaires, notamment le sexe féminin, un âge avancé, l’origine ethnique indienne d’Amérique, l’obésité, une perte de poids rapide (comme celle induite par un régime très bas en calories ou une chirurgie bariatrique), une alimentation occidentale typique et des antécédents familiaux de calculs biliaires. Aux États-Unis, environ 20 % des personnes de plus de 65 ans et environ 10 % de la population adulte en général souffrent de calculs biliaires.

Il est également possible que ces calculs migrent des voies biliaires vers la vésicule biliaire, ou que de nouveaux calculs se forment dans les voies biliaires, où ils sont appelés cholédocholithiase. Il peut arriver que ces calculs obstruent les canaux biliaires. Bien que la plupart des calculs biliaires ne provoquent pas de symptômes, en cas de douleur ou de complications, le traitement est nécessaire, et de nombreuses personnes subissent une cholécystectomie chaque année aux États-Unis pour retirer leur vésicule biliaire.

Comprendre les calculs biliaires : Causes, symptômes et traitements

Les calculs biliaires sont généralement constitués de cristaux de cholestérol qui se forment dans la vésicule biliaire. Ils ont la capacité de quitter la vésicule pour potentiellement obstruer le canal cystique, le canal cholédoque ou l’ampoule de Vater.

Dans les pays occidentaux, le cholestérol est la principale composante des calculs biliaires. Normalement soluble dans la bile mais insoluble dans l’eau, un excès de cholestérol sécrété par le foie provoque une saturation de la bile en cholestérol. Cela conduit à la formation de microscopiques cristaux de cholestérol qui, au fil du temps, s’agrègent pour créer des calculs biliaires.

D’autres types de calculs se forment de manière similaire, mais avec des particules solides composées de calcium ou de bilirubine, le principal pigment biliaire. Les calculs pigmentaires, de couleur noire lorsqu’ils se forment dans la vésicule biliaire ou marron dans les voies biliaires, se développent plus fréquemment chez les personnes atteintes de maladie hépatique alcoolique, les personnes âgées ou celles souffrant d’anémie hémolytique, une affection caractérisée par la destruction prématurée des globules rouges.

Les calculs peuvent rester dans la vésicule ou migrer dans les voies biliaires, où ils peuvent potentiellement bloquer différents canaux, entravant ainsi la circulation de la bile. Un rétrécissement des voies biliaires peut également entraîner une obstruction ou un ralentissement du flux biliaire, augmentant le risque d’infections bactériennes.

Il est possible que de minuscules particules de cholestérol, de sels de calcium, de bilirubine et d’autres substances s’accumulent sans former de calculs, ce que l’on appelle les dépôts biliaires. Ces dépôts peuvent se développer lorsque la bile stagne dans la vésicule biliaire, par exemple, pendant la grossesse. Ils ont tendance à se résorber lorsque les facteurs déclenchants disparaissent, mais ils peuvent évoluer en calculs biliaires ou migrer dans les voies biliaires, entraînant des obstructions.

Avez-vous des Calculs Biliaires?

Le foie est un organe peu “innervé”, ce qui veut dire que vous éprouvez une gêne hépatique seulement lorsque le foie est obstrué à 60% de ses capacités. Autrement dit, vous passez de 1,6 litre de sang filtré par minute à 0,6 litre! A peine 1 tasse/minute!!

Découvrez les “53 symptômes qui doivent vous Alerter sur la présence de calculs biliaires“.

Foie sain (à gauche) – Foie congestionné (à droite)

 

Symptômes des calculs biliaires

Environ 80 % du temps, les calculs biliaires demeurent asymptomatiques pendant de nombreuses années, voire toute la vie, en particulier lorsqu’ils restent confinés dans la vésicule biliaire.

Lorsqu’ils deviennent symptomatiques, les calculs biliaires peuvent provoquer une douleur aiguë. Cette douleur survient lorsque les calculs migrent de la vésicule biliaire vers le canal cystique, le canal cholédoque ou l’ampoule de Vater, entraînant un blocage. Ce blocage provoque une distension de la vésicule biliaire, déclenchant une douleur appelée colique biliaire.

La douleur est habituellement localisée dans le quadrant supérieur de l’abdomen, souvent du côté droit, sous les côtes. Sa localisation précise peut parfois être difficile à déterminer, en particulier chez les diabétiques et les personnes âgées. La douleur s’intensifie généralement pendant 15 minutes à 1 heure, puis demeure constante pendant jusqu’à 12 heures.

Cette douleur est généralement suffisamment intense pour pousser les personnes à consulter aux urgences. Par la suite, elle s’atténue en 30 à 90 minutes pour laisser place à une douleur sourde. Nausées et vomissements sont fréquents chez les personnes touchées.

Il est important de noter que même un repas lourd peut déclencher une colique biliaire, indépendamment de la teneur en graisses des aliments. Toutefois, les calculs biliaires n’entraînent pas d’éructations ou de ballonnements, et les nausées surviennent exclusivement en cas de colique biliaire.

La plupart des épisodes de colique biliaire disparaissent spontanément, mais dans 20 à 40 % des cas, la douleur réapparaît chaque année, et des complications peuvent survenir. Entre ces épisodes, les personnes se sentent généralement bien.

En cas de persistance de l’obstruction, il peut survenir une inflammation de la vésicule biliaire, appelée cholécystite aiguë. Cette inflammation favorise la prolifération bactérienne, entraînant le risque d’infection. L’inflammation est souvent accompagnée de fièvre.

L’obstruction du canal cholédoque ou de l’ampoule de Vater est plus grave que l’obstruction du canal cystique. L’obstruction des voies biliaires peut provoquer une dilatation de ces canaux et s’accompagner de fièvre, frissons et ictère (coloration jaunâtre anormale de la peau et des yeux). Ces symptômes sont caractéristiques d’une infection grave connue sous le nom de cholangite.

Les bactéries peuvent se propager dans la circulation sanguine, entraînant des infections graves dans d’autres parties du corps (septicémie). De plus, des abcès hépatiques peuvent se former (symptômes).

Les calculs qui obstruent l’ampoule de Vater peuvent également bloquer le canal pancréatique, provoquant une inflammation du pancréas (pancréatite) et des douleurs associées.

Dans les cas les plus graves, l’inflammation liée aux calculs biliaires peut entraîner l’usure de la paroi de la vésicule biliaire, créant une perforation. Cette perforation permet au contenu biliaire de s’écouler dans la cavité abdominale, provoquant une inflammation sévère (péritonite). De plus, un gros calcul biliaire qui pénètre dans l’intestin grêle peut causer une occlusion intestinale, une condition appelée iléus biliaire. Cette complication rare est plus fréquente chez les personnes âgées.

Diagnostic de calculs biliaires

  • Lorsqu’un médecin suspecte la présence de calculs biliaires chez un patient, il se base souvent sur les symptômes typiques de douleur abdominale supérieure due à une distension de la vésicule biliaire. Parfois, les calculs biliaires sont découverts de manière fortuite lors d’examens d’imagerie réalisés pour d’autres raisons. Les méthodes d’imagerie suivantes sont utilisées pour diagnostiquer les calculs biliaires :

    1. Échographie : L’échographie est essentielle pour le diagnostic des calculs biliaires. Dans 95 % des cas, cette technique permet de détecter la présence de calculs dans la vésicule biliaire. Bien qu’elle soit moins fiable pour repérer les calculs dans les voies biliaires, elle peut révéler des signes de dilatation des canaux dus à l’obstruction. Des examens supplémentaires peuvent être nécessaires pour confirmer le diagnostic.
    2. Imagerie par résonance magnétique (IRM) et tomodensitométrie (TDM) : Ces examens d’imagerie peuvent être utilisés pour détecter la présence de calculs dans la vésicule biliaire.
    3. Cholangiopancréatographie par résonance magnétique (CPRM) ou cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) : Ces méthodes sont employées pour repérer des calculs dans les canaux biliaires. La CPRE nécessite l’utilisation d’un endoscope muni d’accessoires chirurgicaux introduit par la bouche, à travers l’œsophage et l’estomac, jusqu’à l’intestin grêle pour accéder aux canaux biliaires. Un produit de contraste est ensuite injecté pour effectuer des radiographies et rechercher des anomalies.
    4. Échographie endoscopique : Si les résultats des examens d’imagerie précédents ne sont pas concluants, une échographie endoscopique peut être réalisée. Elle implique l’utilisation d’un endoscope équipé d’un petit dispositif d’échographie qui est introduit par la bouche pour fournir des images de meilleure qualité de la vésicule biliaire et des canaux biliaires que l’échographie standard.

    En plus des examens d’imagerie, des analyses sanguines sont effectuées pour évaluer la fonction hépatique et vérifier si des dommages sont présents (bilan hépatique). Les résultats de ces analyses sont généralement normaux, sauf en cas d’obstruction des canaux biliaires par les calculs, ce qui peut entraîner une stase de la bile dans le foie (cholestase). Dans ce cas, les résultats des analyses sanguines montrent souvent une augmentation de la bilirubine et de certaines enzymes hépatiques.

3 Techniques qu’utilise la Médecine Moderne pour extraire les Calculs Biliaires

  • Ablation chirurgicale de la vésicule (cholécystectomie)

  • Parfois, médicaments permettant de dissoudre les calculs

  • Parfois, exérèse des calculs biliaires par cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique

Les calculs biliaires asymptomatiques (lithiases biliaires « silencieuses ») n’ont pas besoin de traitement. S’ils sont douloureux, il n’est pas utile de modifier son alimentation (par exemple, un régime pauvre en matières grasses).

 

Pour traiter ces calculs biliaires, la médecine moderne utilise 3 techniques, dont certaines ayant des conséquences graves sur votre santé:

1. les Médicaments (CDCA, UDCA)

Composées de sels biliaires, ces médicaments sont censés dissoudre les calculs au bout de 12 à 24 mois, mais il n’y a aucune garantie …

2. les Ondes Sonores (lithotritie)

Une méthode alternative qui utilise une série d’ondes sonores pour littéralement “pilonner” les calculs biliaires.

Une technique qui s’avère intéressante, mais qui peut entraîner de graves lésions rénales, augmenter la pression artérielle, libérer massivement les toxines encapsulées dans les calculs, ou encore provoquer des hémorragies internes…

3. la Chirurgie (ablation)

Avec une plus de 800 000 ablations de la vésicule biliaire chaque année aux Etats-Unis, soit une opération de l’ordre de 7000 à 9000 euros pour 30 à 45 minutes de colelioscopie, c’est un marché juteux de plus de 6 milliards de dollars dont auraient tort de se priver les professionnels de santé…

Bien sûr, comme toute opération, il y a des risques.

Voici une liste non exhaustive des complications que peuvent occasionner ce type d’intervention :

  • un risque de blessures des canaux biliaires,
  • aucune amélioration des symptômes ayant justifiés cette opération (les calculs étaient présents dans les canaux biliaires et non la vésicule),
  • le déplacement des calculs dans l’intestin grêle et le côlon, ce qui peut provoquer d’importante infection et une toxémie,
  • une ablation totalement inutile suite à une erreur de diagnostique qui présenté des symptômes similaires à une obstruction des voies biliaires (voir photo ci-dessous).

Ablation de la vésicule biliaire totalement obstruée par des calculs biliaires

(Copyright : CHU de Rouen)

 

Mais ce n’est pas tout!

Avez-vous une idée des conséquences d’une ablation de la vésicule biliaire?

Trop peu de médecins le savent et vous avertissent, voici les principaux risques encourus après une ablation de la vésicule biliaire :

  • la digestion partielle des aliments,
  • des symptômes qui persistent (les calculs obstruent les voies biliaires),
  • des calculs qui se multiplient de PLUS en PLUS vite dans les canaux biliaires,
  • un foie qui filtre de MOINS en MOINS et qui n’est plus capable d’assurer pleinement son rôle,
  • une élévation du taux de cholestérol,
  • une augmentation des risques de cancers, d’obésité, de diabète, de maladie rénales et maladies cardiaques…

Pour que votre intestin grêle digère et absorbe les graisses présentes dans votre alimentation, elles doivent être impérativement dissoutes par la bile, auquel cas les graisses non digérées rejoignent le côlon où elles seront en partie décomposées par la flore intestinale, puis évacuées par les selles…

Souvenez-vous, ce sont ces aliments partiellement digérés qui sont à l’origine des :

  • ballonnements,
  • gaz abdominaux persistants (flore intestinale de putréfaction),
  • perte d’appétit,
  • lourdeurs digestives,
  • excès alimentaires,
  • trouble du sommeil,
  • fatigue persistante,
  • obésité…

Même une hygiène de vie irréprochable peut cacher de nombreux calculs bloqué dans votre foie.

 

Calculs dans la vésicule biliaire

Lorsque les calculs biliaires provoquent des douleurs récurrentes, le médecin peut recommander la cholécystectomie, c’est-à-dire l’ablation chirurgicale de la vésicule biliaire. Cette procédure vise à prévenir de futurs épisodes de colique biliaire tout en n’affectant pas la digestion. Aucun régime alimentaire particulier n’est généralement nécessaire après cette intervention. La cholécystectomie peut également être l’occasion pour le chirurgien de rechercher la présence de calculs dans les voies biliaires.

Environ 90 % des cholécystectomies sont effectuées par laparoscopie, utilisant un laparoscope, une sonde flexible à fibres optiques. Cette méthode consiste en de petites incisions dans l’abdomen, par lesquelles le laparoscope et des instruments chirurgicaux sont insérés pour retirer la vésicule biliaire. La cholécystectomie laparoscopique présente des avantages tels qu’un rétablissement plus rapide, un séjour hospitalier plus court et de meilleures cicatrices.

Dans les autres cas, la cholécystectomie est réalisée par chirurgie abdominale plus invasive, nécessitant une incision plus large dans l’abdomen. Bien que cette méthode soit plus invasive, elle demeure sûre et efficace.

Dans certains cas, les calculs biliaires peuvent être dissous à l’aide de médicaments, tels que l’acide ursodéoxycholique, pris par voie orale. Ce traitement peut dissoudre de petits calculs en 6 mois et de plus gros en 1 à 2 ans, bien que certains ne se dissolvent jamais. La dissolution de calculs par des médicaments est plus efficace lorsque les calculs sont principalement composés de cholestérol et que la vésicule biliaire n’est pas obstruée. Cependant, même si les calculs sont dissous avec succès, environ la moitié des personnes développent de nouveaux calculs dans les 5 ans.

Ce traitement est donc limité, utilisé principalement lorsque la chirurgie est considérée comme trop risquée, par exemple chez les personnes atteintes de graves affections médicales. De plus, l’acide ursodéoxycholique peut être prescrit pour prévenir la formation de calculs chez les personnes obèses qui perdent rapidement du poids après une chirurgie bariatrique ou qui suivent un régime très faible en calories.

Calculs dans les voies biliaires

La plupart des calculs présents dans les voies biliaires peuvent être éliminés au moyen de la cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE). Au cours de cette procédure, les médecins introduisent un instrument dans un endoscope pour effectuer une sphinctérotomie endoscopique, qui consiste à couper le sphincter d’Oddi, lequel s’ouvre dans l’intestin grêle.

Parfois, l’extrémité du canal biliaire est également coupée et élargie. Si les calculs ne sont pas évacués naturellement dans l’intestin grêle après cette incision, un cathéter muni d’un petit panier peut être inséré dans l’endoscope pour piéger le calcul et l’extraire du canal. L’élargissement de l’extrémité du canal biliaire crée une ouverture suffisamment large pour permettre le passage éventuel de nouveaux calculs vers l’intestin grêle. Il est important de noter que cette méthode ne peut pas être utilisée pour retirer les calculs situés dans la vésicule biliaire.

La CPRE associée à la sphinctérotomie endoscopique est couronnée de succès dans 90 % des cas, et elle est considérablement plus sécuritaire que la chirurgie abdominale invasive. Le taux de mortalité consécutif à cette intervention est inférieur à 1 %, mais jusqu’à 7 % des patients peuvent éprouver des complications peu après la CPRE avec sphinctérotomie endoscopique, comme des saignements, une inflammation du pancréas (pancréatite), ou une perforation ou une infection des canaux biliaires. Chez certaines personnes, les canaux biliaires peuvent se rétrécir par la suite, ce qui augmente le risque de formation de calculs dans les canaux et de nouvelles obstructions.

Dans la plupart des cas, une fois la CPRE et la sphinctérotomie endoscopique effectuées, la vésicule biliaire est retirée ultérieurement, généralement à l’aide d’un laparoscope. Si la vésicule biliaire est conservée, les calculs qui s’y trouvent peuvent migrer vers les canaux, ce qui peut entraîner des obstructions récurrentes.

Source:
bienvenue-capture-banner

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.