Résumé : Téléphones portablestelephone-portable

  • Les personnes qui utilisent le plus leur téléphone portable ont deux fois plus de risques de développer un cancer mortel du cerveau (gliome) que celles dont l’exposition est minimale.
  • Les personnes qui utilisent un téléphone portable ou un téléphone sans fil depuis plus de 25 ans ont trois fois plus de risques de développer un gliome que celles qui les utilisent depuis moins d’un an.

Téléphones portables : Risques accrus de cancer

Il est difficile d’accepter que quelque chose d’aussi essentiel que notre téléphone portable puisse présenter des risques pour notre santé, mais les preuves accumulées le confirment de plus en plus.
Les appareils sans fil, y compris les téléphones portables, peuvent engendrer divers problèmes de santé, allant des maux de tête aux tumeurs cérébrales. Le lien entre l’utilisation des téléphones portables et le cancer du cerveau est particulièrement préoccupant, avec des recherches de plus en plus nombreuses qui le soutiennent.
Des études antérieures ont révélé qu’une utilisation intensive du téléphone portable avant l’âge de 20 ans multiplie par quatre à cinq le risque de développer un cancer du cerveau chez les individus approchant la trentaine, par rapport à ceux qui sont peu exposés.
En 2011, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une agence de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a classé les téléphones portables comme des agents cancérogènes de groupe B, les désignant comme des “agents potentiellement cancérogènes”. Cette classification les place aux côtés des émissions des moteurs diesel, de certains pesticides et de certains métaux lourds. Les experts ont identifié “des preuves limitées” montrant que l’utilisation régulière des téléphones portables augmente le risque de deux types de tumeurs : le gliome et le névrome acoustique.
L’idée selon laquelle notre corps est bioélectrique explique aisément comment les téléphones sans fil peuvent causer des dommages biologiques. En effet, nos cellules communiquent grâce aux électrons, et chaque cellule contient des mitochondries, responsables de la production d’énergie, qui peuvent être affectées par les champs électromagnétiques, entraînant un dysfonctionnement cellulaire. D’autres mécanismes de dommages ont également été découverts au fil des années.

Les téléphones sans fil augmentent le risque de tumeur maligne cérébrale

La recherche la plus récente, mise en ligne en octobre avant sa publication, a été menée par le Dr. Lennart Hardell, professeur d’oncologie à l’université d’Örebro en Suède, et Michel Carlberg, statisticien dans la même université.
Ils ont analysé les données de deux études cas-témoins antérieures portant sur des patients suédois atteints de tumeurs cérébrales malignes, menées entre 1997-2003 et 2007-2009.
Les patients, âgés de 18 à 80 ans au moment du diagnostic de leur tumeur, ont rempli des questionnaires sur leur utilisation de téléphones portables (les utilisations mains libres n’étaient pas prises en compte). L’étude portait sur près de 1 500 patients atteints de cancer du cerveau et 3 530 témoins non atteints de cancer.
En utilisant une analyse de régression, en tenant compte du sexe, de l’âge, de l’année du diagnostic et de l’indice socio-économique, ils ont constaté une augmentation du risque de gliome, une tumeur cérébrale maligne et mortelle, proportionnelle à l’augmentation de l’utilisation du téléphone portable.
Plus les participants passaient de temps avec leur téléphone portable contre leur oreille, et plus ils utilisaient leur téléphone portable depuis longtemps, plus leur risque de gliome était élevé.
Les personnes qui utilisaient le plus leur téléphone portable contre leur oreille présentaient un risque double de développer un gliome par rapport à celles qui l’utilisaient moins.
Ceux qui utilisaient un téléphone portable ou sans fil depuis plus de 25 ans avaient trois fois plus de risques de développer un gliome que ceux qui les utilisaient depuis moins d’un an.
Pour mettre en perspective ce risque, entre 1995 et 2002, seulement cinq personnes sur 100 000 ont développé un cancer du cerveau. Si ce risque triple, le risque de tumeur cérébrale maligne passe à environ 16 sur 100 000.
Il y a aussi des signes indiquant que la technologie devient de plus en plus nocive, et non l’inverse. Les études cas-témoins ont été menées à une époque où la technologie des téléphones a beaucoup évolué. Elles ont débuté avec la première génération de téléphones analogiques, puis sont passées aux téléphones 2G GSM et enfin aux téléphones 3G SUTM, qui semblent provoquer davantage de dommages que les versions précédentes et ont une période de latence plus courte.

Suggérés mécanismes de dommages

En 2010, le Dr. Martin Blank, PhD, ancien Professeur agrégé à l’Université de Columbia, spécialisé en physiologie et biophysique cellulaire, ainsi qu’ancien président de la Bioelectromagnetics Society, a publié une recherche expliquant comment les champs électromagnétiques endommagent les cellules et l’ADN en provoquant une réponse au stress cellulaire. Lors d’une présentation au Commonwealth Club of California, co-sponsorisée par ElectromagneticHealth.org, il a souligné que la structure en spirale enroulée de l’ADN la rend très vulnérable aux champs électromagnétiques, agissant comme une antenne fractale et augmentant sa réactivité aux champs électromagnétiques.
Les dommages à l’ADN surviennent même en l’absence de chaleur, ce qui soulève des préoccupations importantes quant au potentiel des technologies sans fil. Une revue de 11 études épidémiologiques à long terme publiée dans Surgical Neurology en 2009 a révélé que l’utilisation du téléphone portable pendant 10 ans ou plus double approximativement le risque de tumeur cérébrale du côté où le téléphone est habituellement tenu. Ces conclusions ont été confirmées dans une étude ultérieure menée par les Drs. Hardell et Carlberg.
Une autre étude significative, financée par le gouvernement américain et publiée dans JAMA en 2011, a utilisé un scanner cérébral spécial pour montrer que les radiations des téléphones portables stimulent le métabolisme du glucose dans les cellules cérébrales. Bien que cette augmentation du métabolisme soit associée à l’activation cellulaire, ses implications à long terme restent incertaines.
En somme, chaque fois que vous utilisez votre téléphone portable, vous stimulez artificiellement vos cellules cérébrales, mais les conséquences exactes de cette activation excessive du glucose demeurent à déterminer.

Conseils simples pour protéger votre santé et celle de votre famille

Il est crucial de noter que les chercheurs sont généralement d’accord sur une période de latence d’environ 10 ans, voire plus, avant que les dommages ne se manifestent, ce qui expose particulièrement les enfants au risque. Cette menace est potentiellement exacerbée par les technologies 3G modernes, qui semblent être encore plus dangereuses que les versions précédentes.

À mon avis, les données montrent clairement que nous devons appliquer le principe de précaution en ce qui concerne l’utilisation des téléphones portables et d’autres technologies sans fil. En attendant que l’industrie prenne ce problème au sérieux, il incombe aux parents de veiller à la sécurité de leurs enfants. Pour réduire les risques pour votre propre santé et celle de votre enfant, voici quelques conseils :

  • Évitez que votre enfant n’utilise un téléphone portable. À moins d’une urgence vitale, les enfants ne devraient pas utiliser de téléphone portable ni d’appareils sans fil. Leurs crânes plus minces les rendent plus vulnérables aux radiations des téléphones portables que les adultes.
  • Limitez votre propre utilisation du téléphone portable. Éteignez-le plus souvent et réservez son utilisation aux urgences ou aux conversations importantes. Même en veille, un téléphone portable émet des radiations par intermittence.
  • Minimisez l’utilisation d’autres appareils sans fil. Interrogez-vous sur la nécessité réelle d’utiliser ces appareils. Si vous devez utiliser un téléphone sans fil à la maison, optez pour un modèle ancien fonctionnant sur 900 MHz. Bien qu’ils ne soient pas moins dangereux pendant les appels, certains d’entre eux n’émettent pas constamment de radiations en dehors des communications.

Il est crucial de mesurer les radiations émises par votre téléphone portable à l’aide d’un électrosmogmètre, capable de détecter la fréquence de votre téléphone (les modèles plus anciens ne sont pas efficaces). La plupart des téléphones portables ont une fréquence de 5,8 gigahertz, donc un fréquencemètre capable de mesurer jusqu’à 8 gigahertz est recommandé.

Vous pouvez trouver des fréquencemètres sur www.EMFSafetyStore.com. Si vous ne possédez pas de fréquencemètre, vous pouvez suspecter que votre téléphone pose problème s’il est conforme à la technologie DECT (Digital Enhanced Cordless Telecommunications). Vous devriez également faire attention à l’emplacement de la station de base, qui émet des signaux en continu, même lorsque vous n’utilisez pas votre téléphone.

Pour réduire les risques pour votre santé :

  • Éloignez la station de base d’au moins trois pièces de celle où vous passez le plus de temps, en particulier de votre chambre. Idéalement, éteignez ou débranchez la station de base avant de vous coucher.
  • Limitez l’utilisation du téléphone portable aux endroits avec une excellente réception pour réduire l’émission de radiations.
  • Évitez de porter votre téléphone portable sur vous, sous votre oreiller ou près de votre tête pendant le sommeil. Stockez-le dans votre sac à main ou votre sac à dos.
  • Évitez de placer votre téléphone portable dans votre soutien-gorge ou votre poche de chemise, près de votre cœur, ou dans la poche de pantalon pour les hommes afin de préserver la fertilité.
  • Aucune partie de votre corps ne devrait se trouver dans un rayon de 15 cm autour de l’antenne émettrice lorsque votre téléphone est allumé.
  • Tous les téléphones portables émettent des radiations, il n’y a pas de modèle « sûr ».
  • Éteignez votre téléphone portable dans les endroits publics pour préserver les autres, en particulier les enfants qui sont plus vulnérables aux radiations.
  • Utilisez des écouteurs filaires anti-ondes pour garder le téléphone à distance de votre corps. Assurez-vous que le fil est protégé pour éviter la transmission directe des radiations vers votre cerveau. Les écouteurs avec un tube d’air sont particulièrement recommandés, car ils transmettent le son sous forme d’ondes sonores vers votre crâne sans fil allant jusqu’à la tête.

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