L’Activité Physique combat la Stéatose Hépatique “Foie Gras”

Fournir des conseils aux patients atteints de stéatose hépatique non alcoolique sur l’augmentation de leur activité physique se traduit par des avantages pour la santé indépendants des fluctuations de poids.

La stéatose hépatique non alcoolique prédomine en tant que maladie hépatique chronique la plus fréquente dans les pays développés.

Elle est étroitement liée à l’obésité, à la résistance à l’insuline ainsi qu’au diabète de type 2, et se manifeste par une élévation des taux d’enzymes hépatiques.

À l’heure actuelle, les patients souffrant de stéatose hépatique non alcoolique sont encouragés à adopter un mode de vie différent, bien que l’attention se soit principalement portée sur la perte de poids à travers des modifications alimentaires.

Cependant, lorsque les patients ont été incités à pratiquer au moins 150 minutes d’activité physique par semaine, des améliorations ont été observées dans leurs taux d’enzymes et d’autres indicateurs métaboliques, indépendamment des changements de poids.

À mesure que les taux d’obésité continuent de croître à l’échelle mondiale, la stéatose hépatique s’est transformée en une épidémie majeure, bien qu’elle soit souvent éclipsée par d’autres maladies plus reconnues telles que les maladies cardiaques et le diabète.

En réalité, la stéatose hépatique non alcoolique représente la forme la plus fréquente de cette affection dans les pays développés et est étroitement associée au syndrome métabolique.

Ce syndrome regroupe plusieurs symptômes, tels que le diabète, le prédiabète, une hypertension artérielle et un taux de cholestérol élevé, accroissant les risques de maladies cardiaques, et est en augmentation constante.

Comme son nom l’indique, la stéatose hépatique est caractérisée par l’accumulation de graisse dans le foie. Les symptômes sont souvent absents, bien qu’ils puissent inclure fatigue ou douleurs dans la partie supérieure droite de l’abdomen.

Les dépôts de graisse peuvent également provoquer des inflammations et des lésions hépatiques, et dans les cas les plus graves, peuvent évoluer vers une insuffisance hépatique.

Comment se traite la stéatose hépatique non alcoolique ?

Actuellement, l’approche principale pour traiter la stéatose hépatique non alcoolique repose sur des modifications alimentaires visant la perte de poids, cependant, cette nouvelle étude démontre que l’activité physique joue également un rôle crucial, indépendamment de la perte de poids.

En réalité, le simple fait de s’engager dans une activité physique pendant plus de 150 minutes par semaine pendant trois mois, ou d’améliorer sa condition physique, s’est avéré suffisant pour engendrer des améliorations des symptômes de stéatose hépatique chez les participants.

Une autre étude publiée en 2006 dans l’European Journal of Gastroenterology and Hepatology a également mis en évidence que trois mois de conseils diététiques ainsi que deux séances d’exercice d’une heure par semaine ont permis à des adolescents obèses d’améliorer leurs symptômes de stéatose hépatique.

Avant cette étude, plus de la moitié des patients présentaient une accumulation de graisse hépatique à droite de leur organe, tandis que près de la moitié en avaient à gauche.

Après l’étude, la proportion de patients souffrant de stéatose hépatique, que ce soit à droite ou à gauche, a considérablement diminué pour atteindre 29 %, et presque la moitié des jeunes patients avaient perdu du poids.

Stéatose Hépatique “Foie Gras” : Les meilleurs exercices

L’idée essentielle à retenir est que presque toute forme d’exercice est plus bénéfique que l’inactivité totale.

Il est bien établi que les individus sédentaires accumulent de manière significative des dépôts de graisse viscérale dangereuse, celle-là même qui s’installe autour de votre abdomen et entoure des organes vitaux tels que le foie, le cœur et les muscles. Cette accumulation est étroitement associée à des maladies graves comme les affections cardiaques, le diabète et les accidents vasculaires cérébraux, parmi d’autres pathologies chroniques. Comparativement, ceux qui s’adonnent à une activité physique régulière connaissent une progression moins rapide de cette graisse viscérale.

Ainsi, il est crucial de rester en mouvement, quelle que soit la forme d’exercice choisie. Dans une première étude, la marche était utilisée comme principal moyen d’activité, une option particulièrement recommandée pour les débutants. Cependant, à long terme, il est important de diversifier et d’intensifier vos séances d’entraînement. Lorsqu’un exercice devient trop familier, cela signifie qu’il est temps de relever le défi et de faire travailler davantage votre corps.

Par conséquent, lorsque vous planifiez votre routine d’exercices, veillez à inclure les catégories suivantes :

L’aérobie : Il s’agit d’exercices tels que la course à pied, l’utilisation d’un vélo elliptique et la marche rapide. Les activités aérobies stimulent le système immunitaire, améliorent l’efficacité cardiaque et, avec la pratique régulière, augmentent votre endurance.
L’entraînement par intervalles (anaérobie) : Les études démontrent qu’alterner des périodes d’exercice de haute intensité avec des phases de récupération est plus bénéfique pour le cœur et la combustion des graisses que de maintenir un rythme régulier pendant une heure. Cette méthode, appelée entraînement par intervalles, améliore considérablement la condition cardiovasculaire et la capacité de brûler les graisses.
Exercices de musculation : Intégrer des exercices de renforcement musculaire à votre programme garantit que vous tirez pleinement profit des avantages pour la santé offerts par l’exercice. Ces exercices renforcent vos muscles et jouent un rôle essentiel dans un programme d’exercices équilibré.
Exercices de gainage : Votre corps abrite un groupe de 29 muscles centraux, situés principalement dans le dos, l’abdomen et le bassin. Ces muscles constituent le fondement de tous vos mouvements et leur renforcement peut aider à protéger votre dos, à réduire la vulnérabilité de votre colonne vertébrale et de votre corps aux blessures, et à accroître votre équilibre et votre stabilité. Les programmes tels que le Pilates et le yoga sont excellents pour renforcer ces muscles centraux, tout comme des exercices spécifiques que vous pouvez apprendre auprès d’un entraîneur personnel.

Stéatose Hépatique “Foie Gras” : Prévention

Si vous présentez des symptômes de stéatose hépatique non alcoolique, tels qu’une élévation des enzymes hépatiques, de l’obésité, une résistance à l’insuline ou un diabète de type 2, il est crucial de considérablement réduire voire d’éliminer le fructose de votre alimentation, en particulier le sirop de maïs à forte teneur en fructose.

Le fructose a tendance à se transformer plus aisément en graisses dans le foie que le glucose, ce qui peut conduire à la stéatose hépatique non alcoolique, un état qui est lui-même lié à la résistance à l’insuline et au diabète de type 2.

Étant donné que la principale source de calories aux États-Unis provient du sirop de maïs à haute teneur en fructose utilisé dans les sodas, et qu’une canette contient environ 40 grammes de sirop de glucose-fructose (ce qui dépasse les apports quotidiens maximaux recommandés par l’American Medical Association pour tous les édulcorants caloriques !), il est vivement conseillé de commencer par éliminer les sodas et autres boissons sucrées de votre régime alimentaire.

Pour préserver votre santé, il est également impératif de privilégier une alimentation axée sur des aliments entiers en fonction de vos besoins nutritionnels. Lors de l’achat d’aliments transformés, il est essentiel de toujours lire les étiquettes pour repérer les ingrédients à base de sirop de glucose-fructose.

En plus de cela, il est recommandé d’éviter les aliments principalement composés de sirop de glucose riche en fructose. Une alimentation saine, combinée à une activité physique régulière, constitue vos atouts majeurs dans la lutte contre la stéatose hépatique non alcoolique. Cependant, il est également crucial de prendre des mesures supplémentaires pour protéger votre foie pendant la période de guérison de votre corps.

Ainsi, afin de réduire toute pression supplémentaire sur votre foie, il est recommandé de s’abstenir de consommer de l’alcool. Il est également conseillé de limiter votre exposition aux substances chimiques présentes dans l’environnement, y compris dans les aliments. De plus, l’utilisation de médicaments, qu’ils soient sur ordonnance ou en vente libre, devrait être réservée aux cas strictement nécessaires.