Résumé : Hygiène Intestinale

L’hygiène intestinale, une pratique ancienne et universelle, est cruciale pour la santé.
Elle commence par une alimentation équilibrée.
Un côlon sain permet une meilleure absorption des nutriments.
Un côlon intoxiqué entraîne divers problèmes de santé, dont une faible immunité et une fatigue.
Des nettoyages intestinaux réguliers sont recommandés pour maintenir une bonne santé.

Hygiène Intestinale : Ça Commence dans l’Assiette

La pratique du nettoyage intestinal a une longue histoire, remontant à des époques anciennes. Elle est considérée comme une technique simple et non obsolète, essentielle pour maintenir un bon état de santé et d’hygiène. Recommandée pour toute personne soucieuse de sa santé et de la prévention des maladies, elle peut également être bénéfique en complément des traitements existants pour aider à stabiliser les maladies chroniques dégénératives.

Un Retour sur l’Histoire de l’Hygiène Intestinale

L’histoire du nettoyage intestinal est riche et diverse, remontant à des temps anciens et traversant différentes cultures et époques. Hippocrate, considéré comme le père de la médecine, a évoqué les lavements dans ses écrits, soulignant l’importance de l’alimentation pour la santé en disant « que l’aliment soit ton médicament ».

Les traditions médicales de différentes cultures telles que l’hébraïque, la chinoise, l’ayurvédique et la yogique ont toutes reconnu l’importance d’un côlon propre et ont recommandé des pratiques de nettoyage telles que les lavements ou les grands nettoyages comme le Shank Prakshalana dans le yoga, qui vise à éliminer les matières stagnantes dans l’intestin.

Au Moyen Âge, les lavements étaient toujours utilisés et cette pratique était encore évoquée jusqu’à l’époque de Molière, notamment dans ses œuvres faisant référence aux clystères. Ambroise Paré, célèbre chirurgien de la Renaissance, recommandait également l’irrigation du côlon, attribuant l’invention du lavement à l’observation de la cigogne.

Dans certaines régions d’Afrique, les femmes utilisaient une méthode de nettoyage intestinal en soufflant de l’eau dans l’anus des enfants, une pratique naturelle et ancestrale.

En Allemagne, il y a plus de 100 ans, cette pratique de nettoyage intestinal a été redécouverte et popularisée, puis reprise par les Américains et les Canadiens. Aux États-Unis, le naturopathe Irons a développé des méthodes spécifiques pour les problèmes intestinaux.

En France, le Dr. Carton et le Dr. Schaller ont contribué à promouvoir l’irrigation colonique, tandis que Madame Kousmine a placé l’hygiène intestinale au cœur de sa méthode thérapeutique, soulignant son importance comme troisième pilier de son approche. Elle recommandait notamment des séries de lavements sur 21 jours consécutifs dans le cadre de traitements pour des maladies graves.

Le Système Digestif Expliqué en Étapes

Le tube digestif est souvent comparé à un long serpent de près de 8 mètres de long, s’étendant de la bouche à l’anus, et il mène une vie secrète mais essentielle pour notre santé. Comprendre son fonctionnement est crucial pour maintenir une bonne santé digestive.

Chaque partie du tube digestif a un rôle spécifique dans le processus de digestion. Il fonctionne comme une chaîne de production où chaque segment travaille la nourriture et la passe au suivant une fois qu’elle est prête. Dès que nous commençons à manger, le processus est enclenché, montrant ainsi la synchronisation et l’efficacité remarquables du corps humain.

Cependant, il est important de respecter ce processus en choisissant des aliments appropriés et en évitant d’introduire des substances nuisibles. Une alimentation équilibrée et adaptée est essentielle pour maintenir la santé et le bon fonctionnement du tube digestif. En fin de compte, prendre soin de notre tube digestif revient à prendre soin de notre corps dans son ensemble.

Processus digestif :

Bouche : Lors de la mastication, les aliments sont broyés et exposés à l’enzyme salivaire, la ptyaline, qui commence à décomposer l’amidon en molécules plus simples. De plus, la mastication déclenche un réflexe qui stimule la sécrétion de sucs digestifs pour préparer les aliments à la digestion.
Œsophage : Le bol alimentaire, une fois formé, est poussé vers l’estomac par des contractions musculaires de l’œsophage, sans subir de modifications majeures en cours de route.
Estomac : À son arrivée dans l’estomac, le bol alimentaire est soumis à une digestion intense grâce au suc gastrique, un mélange d’enzymes telles que la pepsine pour les protéines, ainsi que de l’acide chlorhydrique et du mucus. Le bol alimentaire est alors malaxé et brassé pour favoriser son exposition aux enzymes gastriques, se transformant ainsi en une substance semi-liquide appelée chyme.
Duodénum : Le chyme passe ensuite dans le duodénum, la première partie de l’intestin grêle, où il est mélangé à la bile produite par le foie et aux sucs pancréatiques provenant du pancréas. Ces sécrétions contiennent une gamme d’enzymes telles que les amylases, les trypsines et les lipases, qui accélèrent la digestion et décomposent davantage les nutriments.
Intestin grêle : Tout au long de l’intestin grêle, les nutriments issus de la digestion sont absorbés par les villosités intestinales et transportés vers le système circulatoire pour être distribués dans tout le corps. Les sécrétions intestinales contribuent également à la décomposition finale des aliments.
Côlon : Le chyme partiellement digéré arrive ensuite dans le côlon, ou gros intestin, où l’activité motrice est considérablement réduite. Cette section du tube digestif est principalement responsable du stockage des matières non digérées et de la réabsorption de l’eau. Le transit intestinal dans le côlon peut durer de 12 à 24 heures, caractérisé par des mouvements propulsifs rares et intermittents. Au cours de ce processus, les matières fécales se forment et sont progressivement poussées vers le rectum.
Rectum : Lorsque l’ampoule rectale est suffisamment distendue par l’accumulation de matières fécales, elle déclenche le besoin de défécation, permettant l’évacuation des déchets du corps par l’anus.

Le Côlon : Fonctions Clés comme Organe Excréteur

Le côlon ne produit pas de sucs digestifs mais sécrète plutôt un abondant mucus qui facilite le passage des matières. Son rôle principal consiste à réabsorber l’eau pour concentrer les matières fécales. Lorsque le bol fécal entre dans le caecum, il est liquide et contient des matières non digérées telles que la cellulose et des résidus d’amidon. Au fur et à mesure qu’il progresse dans le côlon, le bol fécal se solidifie progressivement par l’absorption d’eau à travers la paroi intestinale.

Le processus de concentration des matières fécales est très précis. Pour obtenir une consistance normale des selles, environ 86 % de l’eau doit être réabsorbée. Une réabsorption excessive d’eau, autour de 88 %, rend les selles trop dures, tandis qu’une réabsorption insuffisante, environ 82 %, les rend trop liquides, comme l’explique C. Kousmine.

Le côlon abrite une flore intestinale diverse qui achève la digestion de l’amidon dans la partie ascendante du côlon et synthétise des vitamines du groupe B et de la vitamine K. Cette flore joue un rôle crucial dans l’équilibre microbien en limitant la prolifération des microbes pathogènes, offrant ainsi une protection immunitaire indirecte.

Cependant, si le passage des aliments dans l’intestin grêle est trop rapide, si la digestion est ralentie, si la mastication est insuffisante, ou si les aliments sont mal digérés, les matières alimentaires non assimilées peuvent arriver en grande quantité dans le côlon. Cela nourrit excessivement les bactéries coliques, entraînant leur prolifération et leur agressivité, ce qui peut conduire à des fermentations anormales, des ballonnements et des diarrhées.

De même, un ralentissement du transit intestinal favorise la prolifération des germes pathogènes et prolonge la réabsorption d’eau, entraînant des selles dures et sèches, conduisant à la constipation et à l’auto-intoxication due à la production de toxines et de gaz nocifs par les germes pathogènes.

Les fermentations, ballonnements, diarrhées et constipation sont les premiers signes de dysfonctionnement intestinal et d’auto-intoxication de l’organisme.

Bien que la plupart de la digestion se déroule de manière inconsciente, à l’exception de la mastication et de la défécation, une alimentation consciente est cruciale car elle conditionne une bonne digestion et un bon équilibre intestinal.

L’Hygiène Intestinale Démarre dans Votre Assiette

En effet, pour garantir une évacuation efficace de l’intestin, il est essentiel de le remplir, car la qualité du travail colique dépend du volume du bol fécal. Ainsi, une quantité adéquate de matières est nécessaire pour stimuler efficacement les mouvements péristaltiques, soulignant ainsi le rôle crucial joué par les fibres végétales insolubles.

Les fibres insolubles, n’étant pas décomposées par les sucs digestifs, parviennent intactes dans le côlon, augmentant ainsi la masse des déchets résultant de la digestion. De plus, ces fibres, en particulier la cellulose, ont la capacité d’absorber l’eau, ce qui est essentiel pour accélérer le transit intestinal.

La muqueuse intestinale, contrairement à la peau, est composée d’une seule couche de cellules très minces (environ 25 à 30 millièmes de millimètre). Directement en dessous se trouvent les capillaires sanguins et lymphatiques. Pour maintenir la santé, il est crucial que le sang reste stérile, tandis que l’intestin est potentiellement un environnement de culture pour les germes. Ainsi, l’étanchéité de cette membrane intestinale est essentielle pour préserver la santé. En cas de porosité de la paroi intestinale, des germes peuvent pénétrer dans le sang.

Pour maintenir l’étanchéité de la paroi, le corps renouvelle les cellules de l’intestin toutes les 48 heures environ, ce qui en fait l’organe le plus rapidement régénéré.

Cette membrane délicate est principalement composée de lipides. Les acides gras essentiels (AGE), qui ne sont pas produits par le corps et étaient anciennement appelés vitamine F, sont essentiels pour maintenir la souplesse de la membrane. Sans cela, la membrane peut devenir rigide et perdre son étanchéité. Il est donc crucial d’obtenir un apport quotidien en AGE, en consommant des huiles crues, polyinsaturées, vierges et pressées à froid.

Il est important de comprendre que votre alimentation est le principal facteur influençant le fonctionnement normal ou pathologique de votre côlon.

L’Intestin : Gardien Principal de l’Élimination des Toxines et des Substances Métaboliques

Si votre côlon est sain vous:

Absorbez les nutriments de façon optimale
Eliminez efficacement des déchets produits par l’organisme
Hydratez plus facilement votre corps
Synthétisez les nutriments essentiels
Avez une défense active contre les toxines environnantes

Pour assurer correctement ses fonctions, le côlon sain a besoin d’un bon équilibre nerveux et émotionnel, d’une alimentation saine et naturelle, d’une flore intestinale équilibrée et d’une bonne musculature abdominale pour son maintien. C’est la raison pour laquelle les spécialistes recommandent des nettoyages intestinaux réguliers.

Si votre côlon est intoxiqué vous êtes sujet à :

Des tensions émotionnelles dans le ventre
Un encrassement du système digestif qui devient paresseux
Une faiblesse immunitaire favorable à l’invasion de virus et bactéries pathogènes
Des dépressions et une perte de confiance en soi
Une prise de poids inexpliqué,
Une fatigue généralisée.

Un côlon intoxiqué est capable d’emmagasiner jusqu’à plusieurs dizaines de kilos de matières résiduelles dans les coudes et replis formés !

Selon Dr. Bernard Jensen, expert mondialement reconnu pour ses recherches en santé:

« L’anus et le côlon des personnes de plus de 40 ans sont généralement en surcharges de 2 à 12 kg. Ces matières superposées dans le système digestif, qui auraient du être normalement éliminé par les selles, contiennent des quantités importantes de parasites qui intoxiquent peu à peu leur hôte. »

De plus, ces stagnations produisent une putréfaction toxique dont la muqueuse ne peut malheureusement pas contenir indéfiniment… Peu à peu les toxines traversent votre intestin et circulent librement dans le corps pour engorger les autres filtres tels que le foie, les reins, les ganglions lymphatiques et autres…

Parmi ces matières résiduelles vous retrouvez notamment des cellules mortes produites naturellement par la muqueuse intestinale (toutes les 48 heures). Un côlon intoxiqué est incapable d’éliminer efficacement ces résidus qui s’accumulent au fil du temps, sur ses parois intestinales, en couches successives allant jusqu’à former des rubans parfois longs de plusieurs mètres !

Ainsi l’accumulation des « peaux mortes » accentue le déséquilibre de l’écosystème intestinal, ce qui développe une flore de putréfaction qui elle-même libère des toxines nocives dans tout l’organisme.

Résidus de substance métabolique intestinale après un nettoyage du côlon