Relation entre inflammation et état dépressif
Comme indiqué dans un article du Dr. Kelly Brogan, les symptômes dépressifs peuvent être considérés comme des manifestations indiquant une inflammation.
Elle souligne que la source de cette inflammation peut être liée, individuellement ou conjointement, au stress, aux expositions alimentaires et toxiques, ainsi qu’à l’infection. Les symptômes dépressifs, tels que la baisse du moral, le ralentissement de la pensée, l’évitement, les altérations de la perception et les changements métaboliques, semblent être fortement liés à l’inflammation.
Certains biomarqueurs, comme les cytokines dans le sang et les messagers inflammatoires tels que la CRP, l’IL-1, l’IL-6 et l’alpha TNF, sont considérés comme des outils potentiels de diagnostic, car ils présentent une corrélation linéaire avec la dépression.
Par exemple, la dépression mélancolique, le trouble bipolaire et la dépression post-partum sont associés à des niveaux élevés de cytokines combinés à une sensibilité réduite au cortisol (une hormone du stress et un tampon contre l’inflammation). Ces agents inflammatoires, une fois déclenchés dans le corps, transmettent des informations au système nerveux, en stimulant généralement les nerfs principaux tels que le nerf vague, qui connecte l’intestin et le cerveau. Les cellules spécialisées du cerveau, appelées microglies, sont activées pendant les états inflammatoires.
Dans les microglies activées, une enzyme appelée IDO (indoleamine2 3-dioxygénase) détourne le tryptophane de la production de sérotonine et de mélatonine vers la production d’un agoniste NMDA appelé acide quinoléique, responsable des symptômes d’anxiété et d’agitation. Ces changements peuvent contribuer à amener le cerveau dans un état que le corps perçoit comme préjudiciable.
Les liens entre le système digestif et la santé mentale
De nombreuses études ont révélé que l’inflammation gastro-intestinale peut jouer un rôle critique dans le développement de la dépression. On suggère que les probiotiques, des bactéries bénéfiques, peuvent représenter une partie importante du traitement. Une revue scientifique hongroise publiée en 2011 a noté que la dépression est souvent détectée en corrélation avec les inflammations gastro-intestinales, les maladies auto-immunes, les maladies cardiovasculaires, les maladies neurodégénératives, le diabète de type 2 et le cancer, où une faible inflammation chronique est un facteur contributif important. Les chercheurs ont suggéré que « la dépression peut être une manifestation neuropsychiatrique d’un syndrome inflammatoire chronique ».
Des études cliniques indiquent que le traitement de l’inflammation gastro-intestinale avec des probiotiques, de la vitamine B et de la vitamine D peut améliorer les symptômes de la dépression et la qualité de vie en atténuant les stimulations pro-inflammatoires vers le cerveau. La principale cause de l’inflammation pourrait être un dysfonctionnement de « l’axe intestin-cerveau ».
Votre intestin, créé à partir du même tissu que le cerveau pendant la gestation, est votre deuxième cerveau et contient des niveaux plus élevés de sérotonine, un neurotransmetteur associé au contrôle du moral. Les bactéries intestinales jouent un rôle actif dans la régulation de la sérotonine, produisant même plus de sérotonine que votre cerveau.
Optimiser votre flore intestinale est donc crucial pour maintenir des niveaux de sérotonine équilibrés. La consommation excessive d’aliments et de sucres transformés peut compromettre gravement les bactéries intestinales, créant un vide rempli par des bactéries pathogènes, des levures et des champignons qui favorisent l’inflammation, affectant ainsi la santé de votre deuxième cerveau.
En plus de perturber votre microflore, le sucre déclenche une cascade de réactions chimiques favorisant l’inflammation chronique et la dépression. La consommation excessive de sucre conduit à des niveaux élevés d’insuline, ayant un impact négatif sur le moral et la santé mentale en augmentant la production de glutamate, lié à l’agitation, la dépression, la colère, l’anxiété et les attaques de panique.
Le sucre supprime l’activité d’une hormone de croissance essentielle appelée BDNF (facteur neurotrophique dérivé du cerveau) qui favorise les neurones sains du cerveau. Les niveaux de BDNF sont très bas chez les personnes dépressives et schizophrènes, et des modèles animaux suggèrent que cela pourrait être responsable.
Les aliments fermentés aident à repeupler votre intestin avec une variété de bactéries saines favorisant la santé mentale et physique, à condition de maintenir une consommation minimale de sucres et d’aliments transformés.
La solution alimentaire pour traiter la dépression comprend :
- Limiter drastiquement les sucres, surtout le fructose, et éviter les aliments transformés.
- Éviter les aliments contenant des ingrédients transgéniques qui détruisent la flore intestinale et favorisent l’inflammation chronique.
- Intégrer des aliments fermentés pour rééquilibrer la flore intestinale.
Évitez également les antibiotiques sauf en cas de nécessité absolue, préférez des sources alimentaires biologiques, et soyez conscient des substances qui peuvent affecter vos bactéries intestinales, comme l’eau chlorée/fluorée, les savons antibactériens, etc.
La déficience en vitamine D augmente la prédisposition à la dépression
Exploration des Alternatives Non Pharmacologiques dans le Traitement
Source:
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- https://french.mercola.com
hé oui, j’en reviens à ma candidose, lol, mais certaines personnes ont même été diagnostiquées bipolaires, alors qu’elle n’avait qu’une candidose, ça pourrit bien la vie ce truc, et notamment le moral