Résumé : Calculs Biliairescalculs-biliaires

  • Les calculs biliaires sont des cristaux, souvent composés de cholestérol, formés dans la vésicule biliaire.
  • Facteurs de risque : alimentation riche en gras, obésité, consommation excessive d’alcool, certains médicaments.
  • Diagnostic complexe en raison de l’absence de symptômes ; examens utilisés : échographie, cholangio-IRM.
  • Traitements possibles : médicaments (acide ursodésoxycholique, acide chénodéoxycholique), ultrasons, chirurgie (cholécystectomie)

Calculs Biliaires : Comment les traiter efficacement ?

L’expression courante « Se faire de la bile » évoque l’anxiété, mais la bile, produite par le foie et stockée dans la vésicule biliaire, n’a aucun lien avec l’humeur. La vésicule biliaire, d’une capacité de 50 à 70 ml, libère la bile dans l’intestin grêle pendant la digestion grâce à l’hormone cholécystokinine. La bile, cruciale dans le processus digestif, émulsionne les graisses et élimine les déchets du foie.
Composée de sels biliaires, cholestérol et lécithine, la bile peut former des calculs biliaires, principalement constitués de cholestérol. Souvent asymptomatiques, ces calculs sont détectés lors de contrôles médicaux fortuits. Le traitement inclut médicaments, ultrasons et chirurgie en cas d’inefficacité des premières approches.
Bien que les douleurs liées aux calculs biliaires soient communément appelées « crise de foie », elles affectent en réalité la vésicule biliaire et les voies biliaires, non le foie.

Calculs dans les organes : Foie, reins et autres complications possibles.

Il existe divers types de calculs, également connus sous le nom de lithiases, qui peuvent se former à différents endroits tels que les reins, les glandes salivaires et les voies biliaires. Ces formations se présentent sous forme de petits cailloux, appelés calculs, soit à l’intérieur de l’organe lui-même (comme la vésicule biliaire qui stocke, concentre et excrète la bile), soit dans les canaux excréteurs, tels que les voies biliaires, comprenant le canal cystique issu de la vésicule biliaire et la voie biliaire principale s’étendant du foie au duodénum.

Les calculs biliaires sont fréquemment composés de cristaux de cholestérol (dans environ 90% des cas), parfois de sels de calcium ou de pigments biliaires. La formation de cristaux de cholestérol (calculs) résulte de la surproduction de bile sursaturée en cholestérol par le foie.

Cette condition est plus répandue qu’on ne le pense, touchant environ 10% de la population, principalement chez les individus âgés de 55 à 65 ans. Cependant, elle ne présente des symptômes que chez environ 20% des personnes affectées. Une étude de 2016 publiée dans le Journal of the American Geriatrics Society a révélé une augmentation significative de l’incidence des calculs biliaires avec l’âge, en particulier après 70 ans. Cette étude, menée par l’Université de Taïwan, a également mis en évidence la présence asymptomatique de calculs biliaires chez certaines personnes âgées, sans manifestation de symptômes.

L’origine des calculs dans le foie : Comprendre les causes et les facteurs de risque

Les calculs biliaires résultent principalement de la précipitation du cholestérol dans la vésicule biliaire ou les voies biliaires, survenant lorsque le foie produit une bile saturée en cholestérol. Le cholestérol est peu soluble dans la bile, ce qui conduit à la formation de cristaux de cholestérol.

Divers facteurs contribuent à une concentration excessive de cholestérol dans la bile, notamment :

  1. Alimentation : Une alimentation hypercalorique et trop riche en graisses peut entraîner une élévation du taux de cholestérol dans le sang, déclenchant ainsi des crises de foie.
  2. Obésité et surpoids : Ces conditions sont associées à de nombreuses maladies métaboliques. La réduction du poids chez les personnes en surpoids constitue un facteur favorable à la diminution de la fréquence des calculs biliaires.
  3. Alcool : Une consommation excessive et chronique d’alcool peut endommager le foie, provoquant une cirrhose. Un foie dysfonctionnel produit une bile surchargée et de qualité médiocre, favorisant ainsi l’apparition de calculs biliaires.
  4. Médicaments : Certains médicaments, tels que les œstrogènes, les contraceptifs oraux, ou les hypolipémiants (utilisés dans le traitement du cholestérol) comme les fibrates, peuvent favoriser la formation de calculs biliaires.

Les personnes à risque de développer des calculs biliaires et, par conséquent, des coliques hépatiques, incluent :

  1. Tranche d’âge : Principalement les individus entre 50 et 60 ans, avec un risque accru à mesure que l’âge avance, atteignant environ 60% de la population de plus de 80 ans.
  2. Genre : Les femmes semblent plus touchées que les hommes. Les périodes précédant les règles sont particulièrement propices aux coliques hépatiques.
  3. Facteurs de risque liés au mode de vie :
    • Les alcooliques.
    • Les personnes obèses ou en surpoids.
  4. Prédisposition génétique : Certains groupes ethniques, tels que les amérindiens et les hispanophones, présentent une prévalence plus élevée de calculs biliaires, suggérant une prédisposition génétique.

Les calculs biliaires, lorsqu’ils se trouvent dans la vésicule biliaire, sont généralement asymptomatiques. Cependant, leur migration dans les voies biliaires peut entraîner des symptômes caractéristiques et sévères, souvent survenant la nuit après des repas riches en graisses. Les symptômes comprennent une sensation de lourdeur dans la partie supérieure de l’abdomen, une douleur croissante, et une irradiation possible vers le bras droit, l’épaule et l’omoplate.

Diagnostic des calculs biliaires : Symptômes, examens et procédures de dépistage

Le diagnostic des calculs biliaires peut être complexe en raison de leur caractère souvent asymptomatique, conduisant à une lithiase latente qui passe inaperçue. En l’absence de douleur et d’autres symptômes digestifs, les patients ne pensent généralement pas à consulter un médecin. Cependant, lorsque les calculs migrent dans les voies biliaires, cela peut entraîner des douleurs aiguës et des troubles digestifs, nécessitant un diagnostic d’urgence.

Les méthodes diagnostiques comprennent notamment :

  1. Échographie :
    • Permet de visualiser la lithiase dans la vésicule biliaire.
    • Détection d’un épaississement de la paroi de la vésicule biliaire, indiquant une inflammation lors d’une cholécystite aiguë.
    • Identification d’une dilatation de la voie biliaire.
    • Détection d’obstacles tels qu’une éventuelle tumeur.

    De plus, l’échographie offre une visualisation du foie et du pancréas, fournissant des informations complémentaires pour le diagnostic, notamment en cas de tumeur du pancréas.

  2. Cholangio-IRM (Imagerie par Résonance Magnétique des Voies Biliaires) :
    • Utilisée pour diagnostiquer la bile et les calculs présents dans la vésicule.
    • Fournit des informations détaillées sur les lithiases et la morphologie des voies biliaires.

D’autres examens complémentaires, tels qu’un examen fonctionnel du foie ou une radiographie, peuvent également être prescrits par le médecin pour une évaluation approfondie.

Complications des calculs biliaires : Cholécystite, lithiase du cholédoque, angiocholite aiguë

Les complications les plus courantes des calculs biliaires comprennent la cholécystite, la lithiase du cholédoque et l’angiocholite aiguë.

  1. Cholécystite :
    • La cholécystite se manifeste par une inflammation de la vésicule biliaire.
    • Elle est caractérisée par des douleurs abdominales et de la fièvre.
    • La cholécystite aiguë, une forme plus sévère, résulte d’une infection de la vésicule biliaire due à l’obstruction du canal par une lithiase. Cela provoque une stagnation de la bile et favorise l’infection de la vésicule biliaire. Dans certains cas moins fréquents, une tumeur peut également obstruer le canal.

    Remarque : Des cas de cholécystite aiguë sans lithiase peuvent être causés par des infections bactériennes, des états de choc, surtout chez des personnes diabétiques ou immunodéprimées.

  2. Lithiase du cholédoque :
    • Le cholédoque est le canal qui relie l’intestin à la vésicule biliaire.
    • L’obstruction de ce canal par une lithiase entraîne la lithiase du cholédoque.
    • Cette obstruction perturbe le flux de la bile, entraînant l’apparition d’une jaunisse (ictère).
  3. Angiocholite aiguë :
    • Suite à une lithiase du cholédoque, une infection appelée angiocholite aiguë peut survenir.
    • Les agents responsables de l’angiocholite aiguë sont principalement E. Coli, les entérocoques ou les klebsielles.
    • Dans 10% des cas, l’angiocholite aiguë peut être causée par une malformation des voies biliaires, une tumeur présente dans les voies biliaires ou encore une tumeur du pancréas.

Traitements des calculs biliaires : Médicaments, ultrasons, chirurgie et approches complémentaires

Lors de crises causées par la présence de calculs biliaires, la priorité est de soulager les symptômes, ce qui implique l’administration d’antidouleurs et de spasmolytiques.

Il est important de noter que le traitement des calculs biliaires vise principalement ceux qui provoquent des symptômes, tels que la douleur ou d’autres manifestations.

Plusieurs stratégies peuvent être utilisées pour traiter les calculs biliaires :

  1. Médicaments contre les calculs biliaires :
    • Ces médicaments visent à dissoudre les calculs biliaires composés de cristaux de cholestérol.
    • Ils ne sont pas efficaces pour les calculs composés de pigments biliaires.
    • Ce traitement est généralement long, avec un taux de réussite faible et des récidives fréquentes.
    • Il est préférable lorsque les symptômes sont peu prononcés, que les douleurs ne sont pas intenses, que les calculs ne sont pas calcifiés et que la vésicule biliaire est encore fonctionnelle.
    • Les médicaments utilisés incluent l’acide ursodésoxycholique et l’acide chénodéoxycholique.
  2. Ultrasons pour casser les calculs biliaires :
    • Les ultrasons sont utilisés pour fragmenter les calculs biliaires en morceaux plus petits.
    • Les fragments plus petits peuvent migrer plus facilement le long des voies biliaires et être éliminés dans les intestins.
    • Le taux de réussite des ultrasons reste faible, et même les calculs cassés peuvent provoquer des douleurs lors de leur migration.
  3. Traitement chirurgical (cholécystectomie) :
    • En cas de complications graves, notamment des coliques hépatiques fréquentes et très douloureuses (cholécystite aiguë), la cholécystectomie peut être recommandée.
    • La cholécystectomie consiste en l’ablation de la vésicule biliaire.
    • Comme la vésicule biliaire n’est pas vitale, son ablation ne pose généralement pas de problèmes particuliers, car la bile s’écoule directement du foie vers le petit intestin après l’opération.

Approches naturelles pour soulager les calculs biliaires : Phytothérapie, régime alimentaire et conseils de bien-être

  • Il existe des approches complémentaires, notamment en phytothérapie, qui peuvent être utilisées en cas de calculs biliaires. Voici quelques suggestions :
    1. Fumeterre :
      • La fumeterre est une plante qui peut être utilisée en complément dans le traitement des calculs biliaires. Cependant, il est essentiel de consulter un professionnel de la santé avant d’entreprendre tout traitement à base de plantes pour s’assurer de la sécurité et de l’efficacité.
    2. Infusion de bourgeons de pin :
      • Les infusions de bourgeons de pin peuvent être bénéfiques en cas de calculs biliaires.
      • Préparez une infusion en faisant infuser 20 g de bourgeons de pin dans 1 litre d’eau bouillante pendant 10 minutes.
      • Consommez cette infusion tout au long de la journée.
    3. Café :
      • Selon une étude publiée dans le British Medical Journal (The BMJ), boire 3 tasses de café par jour était associé à une diminution du risque de souffrir de calculs biliaires.
      • Cette étude suggère également que la consommation de 3 à 4 tasses de café par jour peut réduire le risque de mortalité générale et de maladies cardiaques.

Conseils pratiques pour prévenir et soulager les calculs biliaires

  • Lors du traitement des calculs biliaires, il est important de suivre certaines recommandations pour favoriser la récupération. Voici quelques points à considérer :
    1. Repos :
      • Il est recommandé de se reposer et d’éviter une activité physique intense pendant les périodes de crise.
      • Adopter une position couchée peut favoriser une meilleure récupération et réduire la douleur.
    2. Alimentation :
      • Diminuer la consommation alimentaire pendant les crises peut aider à soulager les symptômes.
      • Contrôler son alimentation en réduisant les graisses peut être bénéfique, car une alimentation riche en graisse peut déclencher des crises.
    3. Médicaments :
      • Prendre régulièrement les médicaments prescrits par le médecin est essentiel, surtout ceux visant à dissoudre les calculs biliaires.
      • Les médicaments antalgiques et spasmolytiques peuvent être utilisés pour diminuer la douleur et les spasmes.
    4. Fièvre :
      • En cas de fièvre pendant les crises, il est crucial de consulter en urgence pour exclure toute infection et recevoir un traitement approprié rapidement.
    5. Après les crises :
      • Après les crises, il est recommandé de penser à réduire le poids en cas d’obésité.
      • Contrôler son alimentation pour éviter les déclencheurs potentiels de crises, notamment les aliments riches en graisses.
    6. Cholécystéctomie :
      • En cas de cholécystéctomie (ablation de la vésicule biliaire par chirurgie), il est noté généralement qu’il n’y a pas de complications majeures.
      • La digestion peut se faire normalement, avec la bile étant directement libérée dans le duodénum par le foie.

Stratégies de prévention des calculs biliaires : adoptez de saines habitudes de vie

  • Il est crucial d’adopter un mode de vie sain pour réduire les risques de formation de calculs biliaires. Voici quelques conseils supplémentaires pour prévenir la formation de ces calculs :
    1. Contrôler le Cholestérol :
      • Adopter une alimentation faible en cholestérol en limitant la consommation d’aliments riches en graisses saturées.
      • Inclure des aliments riches en fibres, en particulier des fruits, des légumes et des céréales complètes.
    2. Maintenir un Poids Santé :
      • Maintenir un poids santé en adoptant une alimentation équilibrée et en pratiquant régulièrement une activité physique.
      • Éviter les régimes drastiques et favoriser une perte de poids progressive.
    3. Activité Physique Régulière :
      • Pratiquer régulièrement une activité physique modérée pendant au moins 30 minutes par jour.
      • Éviter la sédentarité en intégrant l’exercice dans la routine quotidienne.
    4. Hydratation Suffisante :
      • Assurer une hydratation adéquate en consommant au moins 2 litres d’eau par jour.
      • L’eau favorise la production de bile liquide qui peut prévenir la formation de calculs.
    5. Éviter les Repas Gras :
      • Éviter les repas riches en graisses, qui peuvent déclencher la production de bile riche en cholestérol.
    6. Éviter Certains Aliments :
      • Limiter la consommation d’aliments pouvant causer des flatulences, tels que les choux et les brocolis.
      • Opter pour des repas plus légers et fréquents plutôt que des repas lourds.
    7. Réduire la Consommation d’Alcool :
      • Éviter la consommation excessive d’alcool, qui peut contribuer à la formation de calculs biliaires.
    8. Éviter le Jeûne :
      • Éviter le jeûne ou le manque de repas, car cela peut augmenter le risque de formation de calculs biliaires.
    9. Suivi Médical Régulier :
      • Subir des examens médicaux réguliers pour détecter tout signe de calculs biliaires, même en l’absence de symptômes apparents.

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