Un livre de recettes qui démystifie le régime cétogène

Nous sommes nombreux à avoir entendu parler, et à être parfaitement conscients de l’intérêt d’une alimentation pauvre en glucides, riche en bonnes graisses et modérée en termes de protéines, mais adopter une telle alimentation peut s’avérer compliqué.

Domini Kemp et Patricia Daly ont écrit un excellent livre pour nous y aider, « The Ketogenic Kitchen : Low Carb. High Fat. Extraordinary Health » (« La cuisine cétogène : peu de glucides, beaucoup de matières grasses, une santé extraordinaire »).

La cétose nutritionnelle offre d’importants bienfaits thérapeutiques, elle permet non seulement de traiter de nombreuses maladies chroniques dégénératives, mais également de les prévenir. La principale difficulté réside véritablement dans la mise en place et le respect du programme.

Domini Kemp et Patricia Daly sont toutes deux des survivantes du cancer, et elles expliquent que la cétose nutritionnelle a joué un rôle important dans leur guérison.

 

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Le combat de Domini Kemp contre le mélanome et le cancer du sein

Domini Kemp est née en Irlande et a grandi aux Bahamas. Chef et critique culinaire, elle vit aujourd’hui dans son Irlande natale. Alors qu’elle avait une vingtaine d’années, on lui a diagnostiqué un mélanome malin. Vingt ans plus tard, on lui diagnostiquait un cancer du sein.

« C’est à cette époque que je me suis dit ‘OK, il faut que je fasse beaucoup mieux que suivre le régime classique qu’on nous recommande. En Irlande, la pyramide alimentaire est encore largement mise en avant. J’ai étudié tous les dépliants du service de cancérologie et je me suis dit ‘Non. Il doit y avoir une meilleure méthode’’, explique Domini Kemp.

La lutte de Patricia Daly pour sauver son œil

Patricia Daly est thérapeute nutritionnelle depuis 2011 et elle exerçait depuis environ un an lorsqu’elle a rencontré Domini Kemp. Comme Domini, Patricia avait été atteinte d’un cancer très jeune, puisqu’on lui avait diagnostiqué un mélanome malin de l’œil à l’âge de 28 ans.

Elle a suivi le traitement classique, qui consiste notamment en une radiothérapie par plaque – l’une des thérapies les plus invasives de tous les traitements conventionnels du cancer.

En tant que triathlète, elle connaissait bien son corps et savait qu’il était important qu’elle prenne personnellement en main son bien-être pendant et après le traitement.

« Ayant grandi en Suisse, j’ai grandi avec de nombreuses thérapies complémentaires. Pour moi, il était évident que je devais aussi faire quelque chose pour m’aider moi-même. C’est pourquoi j’ai commencé une formation en thérapie nutritionnelle un mois après la fin de mes traitements », explique Patricia Daly.

« Au départ mon traitement a très bien fonctionné, mais j’ai très rapidement rechuté. Après à peine deux ans, les tumeurs avaient plus que doublé et j’ai dû suivre une nouvelle… radiothérapie, la plus forte qui soit, pour traiter mon œil.

J’avais à peu près tout ce qu’il est possible de développer au niveau de l’œil. J’avais un œdème. J’avais une angiogenèse excessive (les vaisseaux sanguins qui alimentent la tumeur en sang)… J’avais une cataracte qui se transformait en glaucome. Et j’en passe.

Faire le lien entre la science et la cuisine

Patricia Daly et Domini Kemp avaient toutes deux dans leur enfance une alimentation basée sur les glucides. Patricia Daly, en tant que triathlète, était particulièrement axée sur la surcharge en glycogène. Aujourd’hui, Domini Kemp est en rémission, elle a terminé son traitement contre le cancer il y a trois ans et elle se sent en pleine forme.

Patricia Daly est officiellement en rémission depuis maintenant six ans, et elle voit toujours de son œil. Je pense personnellement que le régime cétogène peut soulager de très nombreuses souffrances.

Lorsque Patricia et Domini ont décidé d’adopter le régime cétogène, il n’existait pratiquement aucun e-book ni recette, ce qui rendait compliquée l’élaboration d’un programme alimentaire.

« Je me suis beaucoup inspirée des recherches du Dr. Johannes Coy et du Professeur Ulrike Kämmerer en Allemagne », explique Patricia Daly. « J’avais la très grande chance de parler allemand. À l’époque, Thomas Seyfried, Ph.D., et Dominic D’Agostino, Ph.D., arrivaient tout juste sur Internet.

Mais il était très difficile de faire une synthèse de tout ça, et en bref, de faire le lien entre la science et la cuisine. Comment cuisiner, concrètement, pour s’adapter à ça ? »

Le soleil peut influer sur votre risque de maladie

Sur un autre sujet, mais d’une très grande importance, le Dr. Alexander Wunsch insiste beaucoup sur l’importance du soleil pour une santé optimale.

En bref, si les aliments que vous consommez (principalement des glucides ou des matières grasses) sont convertis en électrons, qui sont utilisés dans la chaine de transport mitochondriale et transférés vers l’oxygène, seulement 30 % des ATP consommés dans vos cellules proviennent réellement de ces électrons.

Le reste résulte principalement d’une réaction à la lumière du soleil, la gamme du proche infrarouge étant particulièrement importante. Il est donc réellement essentiel pour la santé de s’exposer à la lumière du soleil. Les sources de lumière LED émettent principalement de la lumière bleue et aucune proche infrarouge, ce qui augmente votre risque de maladies chroniques dégénératives telles que le cancer.

Les LED sont également particulièrement nocives pour vos yeux, et favorisent la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) – l’une des principales causes de cécité chez les personnes âgées – ainsi que la cataracte.

Les matières grasses ne sont pas toutes saines

Il est important d’insister également sur un autre point : si le régime cétogène est riche en matières grasses, toutes les matières grasses n’ont pas leur place dans ce régime. La plupart des américains consomment des matières grasses qui entrainent leur santé sur la mauvaise pente. Je parle ici des margarines, des faux beurres à tartiner, et des huiles végétales transformées.

Parmi les matières grasses saines, par contre, on trouve les noix de coco et l’huile de coco, l’huile TCM, le beurre cru de pâturage, le saindoux, le ghee, les avocats, les jaunes d’œufs de poules élevées en plein air, les produits laitiers de pâturage et les noix crues, de macadamia ou de pécan par exemple, pour n’en nommer que quelques-unes.

Les acides gras oméga-3 docosahexaénoïque (DHA) d’origine marine sont également des matières grasses très importantes. Le DHA est en réalité un composant structurel de vos cellules et n’est pas utilisé comme carburant par votre organisme. Il est assimilé par votre cerveau et intervient dans la conversion des photons du soleil en électrons, qui alimentent vos mitochondries.

Vous pouvez prendre des suppléments tels que de l’huile de krill ou de poisson, mais je pense qu’ils ne sont pas aussi efficaces que les poissons et fruits de mer pauvres en mercure, tels que le saumon sauvage d’Alaska et les petits poissons tels que les sardines et les anchois.

Souvenez-vous que, contrairement à ce que l’on pense généralement, il n’est PAS POSSIBLE d’obtenir un apport suffisant en DHA uniquement à partir de sources végétales d’oméga-3.

Les pièges et difficultés du régime cétogène

De nombreuses personnes n’osent pas adopter une alimentation cétogène, freinées notamment par l’idée reçue selon laquelle il leur faudrait des compétences particulières en cuisine, ou que la préparation des repas leur demandera davantage de travail.

Bien entendu, si vous n’avez jamais cuisiné de légumes frais, vous avez des choses à apprendre, mais en dehors de cela, le régime cétogène est en réalité assez simple à suivre, une fois que vous en avez saisi les bases.

L’un des autres pièges courant du régime cétogène, est le manque de suivi. Si vous êtes en bonne santé, cela n’a pas forcément trop d’importance, mais si vous essayez de traiter un problème de santé chronique, comprenez qu’il ne s’agit pas simplement d’un régime comme les autres, il s’agit d’une thérapie métabolique très efficace.

Vous devez donc faire faire des prises de sang, et surveiller votre état de santé. Ne pensez pas qu’il suffit d’ajouter du beurre dans tous vos plats, et que cela fera l’affaire. Vous avez besoin de soutien, et d’un suivi.

Un traqueur nutritionnel peut être extrêmement utile. Mon préféré est cronometer.com, et il est entièrement gratuit. Les professionnels de santé peuvent également créer un compte professionnel, qui leur permet d’accéder aux données de leurs patients et de les évaluer.

Patricia Daly a également écrit un Keto and Low Carb picture guide eBook (guide illustré sous forme d’e-book) qui montre concrètement ce à quoi ressemblent les différentes quantités de matières grasses, de protéines et de glucides dans votre assiette.

Les bienfaits du jeûne intermittent

Indépendamment du régime cétogène, le jeûne intermittent est une autre méthode très efficace pour augmenter la biogénèse mitochondriale, et donc optimiser votre santé et améliorer vos chances de guérir de maladies chroniques.

Il a été démontré que tant le jeûne à l’eau que le jeûne intermittent (qui est généralement plus facile à mettre en œuvre qu’un long jeûne à l’eau) ont un impact bénéfique sur de nombreuses maladies chroniques.

Comme il améliore considérablement la capacité de l’organisme à brûler des graisses comme source d’énergie, c’est également un moyen très efficace pour se débarrasser d’un excès de poids.

Patricia Daly le confirme, et explique qu’elle jeûne également pour des raisons pratiques.

« À l’époque où j’ai commencé, je n’avais pas entendu parler de l’option du jeûne. J’ai commencé simplement par réduire ma consommation quotidienne de glucides nets à 60 grammes, et à réduire mon nombre de repas à trois par jour, ce qui était très pénible pour moi. »

Qu’en est-il si vous n’avez pas besoin de perdre de poids ?

Tout comme le jeûne, le régime cétogène facilite réellement la perte de poids, car il réapprend à votre organisme à accéder aux graisses corporelles et à les brûler. Qu’en est-il cependant si vous envisagez la cétose nutritionnelle comme thérapie métabolique, mais que vous n’avez pas de poids à perdre ? N’est-ce pas dangereux ? Par ailleurs, est-ce qu’elle permet de prendre du poids, si vous en avez besoin ?

Si une méthode qui consiste à réduire la taille des assiettes peut sembler paradoxale, car cette technique est souvent utilisée pour réduire son apport alimentaire, Patricia Daly explique que lorsqu’on présente une grosse assiette de nourriture à une personne qui manque d’appétit, il est probable qu’elle en mangera environ 10 %, voire moins.

Une plus petite assiette lui semblera moins impressionnante. Il faut cependant également augmenter la fréquence de vos repas.

L’essai dont elle parle est l’une des raisons pour lesquelles un coach est réellement utile. La plupart des personnes peuvent certainement mettre ce programme en place seules. Procurez-vous le livre de recettes, utilisez cronometer.com et mettez les informations en application. Cependant, dans certaines circonstances, il est vraiment indispensable d’avoir recours à un professionnel qualifié pour vous guider.

Plus d’informations

Au-delà du traitement du cancer, la cétose nutritionnelle offre de nombreuses autres applications, notamment comme traitement de la résistance à l’insuline, du diabète de type 2, des crises d’épilepsie (en particulier pour les enfants qui ne réagissent pas aux médicaments) et des troubles neurologiques comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson.

En règle générale, il suffit de limiter son apport quotidien de glucides nets (glucides totaux moins les fibres) à environ 50 grammes, tout en limitant sa consommation de protéines, pour arriver à passer en cétose nutritionnelle.

Si vous êtes résistant à l’insuline, ou souffrez de diabète de type 2, il est possible que vous deviez réduire vos glucides nets à 40 grammes, voire à 30 grammes par jour, pour y parvenir. Si vous souffrez d’un cancer, il peut même vous falloir une quantité encore plus restreinte de glucides nets.

Pour déterminer votre objectif personnel en termes de glucides, il est important de vérifier non seulement votre glycémie, mais également votre taux de cétones, ce qui peut être fait par le biais des urines, de la respiration ou du sang.

Cela vous donnera une mesure objective pour savoir si vous êtes réellement en cétose, plutôt que de vous fier à la seule quantité de glucides que vous consommez. La cétose nutritionnelle se caractérise par un taux sanguin de cétones de 0,5 à 0,3 millimoles par litre (mmol/L).

Ceci étant dit, l’utilisation d’un traqueur nutritionnel vous permettra de bien mieux appréhender la quantité et le type d’aliments qui vous permettront d’atteindre vos objectifs en termes de nutriments, dans le cadre de votre régime cétogène, et vous aidera également à évaluer la valeur nutritionnelle de vos choix alimentaires.

 

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