Prendre de l’acétaminophène pendant votre grossesse peut augmenter les risques de TDAH de votre enfant

Beaucoup pensent que les médicaments en vente libre sont sans danger puisqu’ils ne nécessitent pas d’ordonnance. Mais c’est faux. En fait, de nombreux médicaments aujourd’hui en vente libre étaient auparavant vendus sur ordonnance et soigneusement contrôlés.

Les médicaments en vente libre restent des produits chimiques qui ne peuvent en aucune façon, et sous aucune forme que ce soit, traiter la cause de votre problème, et risquent d’entrainer des complications capables de vous nuire sérieusement, et même de vous tuer. L’acétaminophène, qui est un antalgique et un anti-fièvre, en est un exemple.

La plupart des gens prennent ce médicament sans même y penser, ce qui explique sans doute que l’overdose d’acétaminophène soit chaque année la première cause d’appel dans les Centres Anti Poison américains. L’acétaminophène est aussi responsable chaque année de plus de 56.000 consultations aux urgences, 2.600 hospitalisations et un nombre de décès estimé à 458, dus à une insuffisance hépatique aigüe.

La FDA (Food and Drug Administration – Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) a finalement ajouté des avertissements à propos des dommages hépatiques sur l’étiquette du médicament, en 2009. Cette mesure a été prise 32 ans après qu’un panel d’experts ait averti l’agence qu’elle était « primordiale »…

Puis, le 14 janvier de cette année, la FDA a publié une déclaration demandant instamment aux professionnels de santé d’arrêter de prescrire et d’administrer des produits pharmaceutiques combinés contenant plus de 325 miligrammes (mg) d’acétaminophène par cachet, gélule ou autre unité posologique, afin de limiter les risques d’effets secondaires graves.

Gardez en tête que certains antalgiques délivrés sur ordonnance, tels que Vicodin et Percocet, contiennent également de l’acétaminophène, et ne doivent donc pas être associés avec d’autres médicaments en contenant.

La prise d’acétaminophène pendant la grossesse peut favoriser le TDAH chez les enfants

Une équipe de chercheurs soulève aujourd’hui des questions à propos de la prise d’acétaminophène pendant la grossesse car elle pourrait augmenter le risque de problèmes de comportement ultérieurs chez votre enfant. L’étude, publiée dans le magazine JAPA Pediatrics, souligne que « les données de la recherche suggèrent que l’acétaminophène est un perturbateur endocrinien, et une exposition anormale à des hormones pendant la grossesse peut influencer le développement du cerveau du foetus. »

Bien qu’ils précisent qu’il est trop tôt pour faire des recommandations définitives au public, une mise en garde est certainement nécessaire. Voici ce qui a été rapporté dans Forbes :

« … Les résultats suggérant qu’une prise prénatale peut effectivement jusqu’à doubler le risque de troubles du comportement chez l’enfant, les femmes enceintes devraient prendre l’étude en compte, ou en parler avec leur médecin ».

L’étude a examiné les données de plus de 64.000 mères et de leurs enfants, de la cohorte nationale danoise de naissances. Plus de 50% des femmes avaient indiqué avoir pris de l’acétaminophène pendant leur grossesse, dont il a été déterminé qu’il était lié à :

  • Une augmentation de 30% du risque de TDAH chez l’enfant au cours des sept premières années de sa vie
  • Une augmentation de 37% du risque de souffrir de trouble hyperkinétique, une forme grave de TDAH

Les effets sur le comportement se sont avérés être dose-dépendants. Les risques que l’enfant souffre de problèmes liés au TDAH augmentent avec le nombre de prises d’acétaminophène pendant la grossesse

Les enfants de femmes ayant pris le médicament pendant au moins 20 semaines au cours de leur grossesse avaient presque deux fois plus de risques de souffrir de trouble hyperkinétique. Ils avaient également 50% de risques en plus de se voir prescrire un médicament contre le TDAH. D’après cet article :

« L’acétaminophène peut traverser le placenta et atteindre le fœtus et son fragile système nerveux en cours de développement. Le médicament est un perturbateur endocrinien reconnu, et est déjà associé à l’ectopie testiculaire chez les petits garçons.

L’environnement hormonal de la mère jouant un rôle primordial dans le développement du fœtus, les auteurs expliquent qu’il est possible que l’acétaminophène perturbe le développement du cerveau en interférant avec les hormones maternelles ou via une neurotoxicité, telle que l’induction de stress oxydatif qui peut provoquer la mort neuronale. »

Le nombre de cas de TDAH en hausse

Je pense qu’il est impératif de connaître et de se prémunir autant que possible des neurotoxines pendant la grossesse, afin de protéger la santé de votre enfant. Notre environnement est saturé de tant de toxines, qu’il peut être difficile de vous protéger de chacune d’entre elles, mais vous pouvez néanmoins les contrôler dans une large mesure dans votre foyer.

Les aliments et boissons que vous consommez, ainsi que les produits ménagers, les produits de soins corporels et les médicaments que vous choisissez d’utiliser pendant votre grossesse, peuvent avoir un impact particulier sur le développement et la santé à long terme de votre enfant.

Les problèmes de comportement tels que le TDAH ont explosé depuis quelques dizaines d’années, ce qui indique que quelque chose va mal. Notre environnement devient excessivement toxique, et les enfants payent le prix de nos styles de vie surchargés de produits chimiques.

Selon une enquête du gouvernement américain menée en 2010, 1 enfant américain sur 10 souffre aujourd’hui de trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) – une augmentation de 22% par rapport à 2003. Les enfants atteints de TDAH ont du mal à se concentrer et à contrôler leur comportement impulsif, et environ deux tiers d’entre eux sont sous traitement médicamenteux. Ces médicaments empoisonnent les enfants encore davantage. Voici certains des effets secondaires potentiels des médicaments contre le TDAH :

Dommages irréversibles au cerveau Toxicité cardiaque et dommages hépatiques Cancer
Changements de personnalité, dépression et/ou hallucinations Attaque cardiaque et AVC Mort subite et suicide

D’après les données communiquées par la Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA –  administration des services américains de toxicomanie et de santé mentale) l’année dernière, les médicaments pour traiter le TDAH tels que Ritalin, Vyvanse, Strattera et Adderall (et leurs équivalents génériques) ont entrainé presque 23.000 consultations aux urgences en 2011. Cela représente une augmentation de plus de 400% des consultations en urgence provoquées par ces médicaments en seulement six ans !

D’autres rapports montrent une augmentation spectaculaire de l’abus de médicaments contre le TDAH. Des données de IMS Health, par exemple, ont montré une augmentation de 39% des prescriptions de médicaments contre le TDAH entre 2007 et 2011, atteignant le chiffre faramineux de 48,4 millions d’ordonnances en 2011.

Il est vraiment indispensable de stopper net cette évolution avant qu’une génération entière soit irrémédiablement affectée. Pour y parvenir, nous devons à tout prix protéger les femmes enceintes d’absolument toute exposition toxique, car il n’est pas possible de déterminer laquelle « casse le dos du chameau », comme dit le proverbe… Dans cette optique, je conseille d’éviter tout médicament quel qu’il soit pendant la grossesse, dans toute la mesure du possible, y compris les médicaments en vente libre comme l’acétaminophène.

Autres effets nocifs associés à la prise d’acétaminophène

En dehors des dommages hépatiques, l’acétaminophène est également associé à d’autres effets secondaires graves, notamment des troubles rénaux lorsqu’il est pris en association avec de l’alcool, et des réactions cutanées potentiellement mortelles : le syndrome de Stevens Johnson, la nécrolyse épidermique toxique, et la pustulose exanthématique aiguë généralisée (vous trouverez davantage d’informations sur ces  affections de la peau potentiellement mortelles en consultant mon article antérieur sur ce sujet.)

La FDA a ajouté l’année dernière un avertissement, à propos de réactions cutanées possibles, sur les étiquettes des produits délivrés sur ordonnance contenant de l’acétaminophène. Il n’est pas possible de prédire qui est particulièrement exposé à de tels effets secondaires, aussi, tenez compte de la recommandation de la FDA et ne reprenez PAS d’acétaminophène si vous avez déjà fait une réaction cutanée après en avoir pris.

La recherche publiée au cours de ces dernières années a également associé la prise chronique et à haute dose d’acétaminophène, à une augmentation du risque de cancers du sang. « À haute dose » signifie la prise d’acétaminophène au moins quatre fois par semaine pendant au moins quatre ans – une quantité que de nombreux américains pourraient dépasser sans même s’en rendre compte.

Une recherche de 2009 peu connue suggère que l’acétaminophène pourrait également diminuer l’efficacité des vaccins, lorsqu’il est administré en même temps. D’après cette étude, des enfants ayant reçu de l’acétaminophène immédiatement après avoir été vaccinés ont montré une réponse immunitaire plus faible, et ont développé beaucoup moins d’anticorps contre la maladie contre laquelle ils avaient été vaccinés.

Les vaccins utilisés dans l’étude étaient des vaccins contre les maladies pneumococciques, contre l’haemophilus influenzae de type b (Hib), la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B, la polio et le rotavirus (aucun vaccin contre la grippe n’a été utilisé, il est toutefois probable que l’effet serait le même).  Voici la conclusion des auteurs  :

« Bien que les réactions fébriles aient diminué de façon significative, l’administration prophylactique de médicaments antipyrétiques au moment de la vaccination ne devrait pas être recommandée de façon systématique, puisque la réponse anticorps à plusieurs antigènes de vaccins a été réduite. »

Si vous DEVEZ prendre de l’Acétaminophène, le NAC peut en contrer les dangers

Étant donné les risques qu’ils présentent pour la santé, je ne conseille généralement pas de prendre des médicaments contenant de l’acétaminophène pour soulager des douleurs légères. Il existe de nombreux autres moyens de gérer les douleurs aigues et chroniques qui n’impliquent pas de prendre un médicament. Vous trouverez dans cet article antérieur une longue liste de méthodes alternatives pour soulager les douleurs.

Ceci étant dit, des antalgiques tels que l’acétaminophène ont leur place. Les douleurs post-chirurgicales, par exemple, ou d’autres douleurs sévères peuvent justifier son utilisation temporaire. Dans ces cas précis, je conseille de le prendre avec du N-acétylcystéine (NAC), qui est un nutriment qui augmente la formation de glutathion, l’antioxydant intracellulaire.

On pense que les dommages hépatiques provoqués par l’acétaminophène sont largement dus au fait qu’il peut épuiser le glutathion, un composé antioxydant secrété par votre foie en réaction à une exposition toxique. Le glutathion aide aussi à protéger vos cellules des dommages provoqués par les radicaux libres.

Le NAC est le soin standard en cas d’overdose d’acétaminophène, approuvé en 1985 par la FDA comme antidote contre la toxicité de l’acétaminophène. Il a été démontré que la mortalité due à la toxicité de l’acétaminophène est virtuellement éliminée lorsque le NAC est administré rapidement en cas d’overdose.

Je ne peux m’empêcher ici de souligner l’ironie de la situation, quand un complément nutritionnel – le NAC – est prescrit comme antidote contre un produit pharmaceutique…  Ce n’est là qu’un des nombreux exemples de supplément apparaissant comme un sauveur après que la médecine conventionnelle ait provoqué des dommages. Le CoQ10 est un autre exemple, essentiel si vous voulez ralentir les effets secondaires invalidants provoqués par les statines.

Je mentionne cela ici en aparté, car si le sénateur Durbin et l’industrie pharmaceutique arrivent à leurs fins, des suppléments sauveurs de vies comme le NAC et le CoQ10 devront passer des tests pharmaceutiques longs et extrêmement couteux, ce qui pourrait les rendre indisponibles – au moins temporairement, et s’ils étaient disponibles, leur prix serait très certainement beaucoup plus élevé.

Suggestions pour réduire l’exposition aux toxines pendant la grossesse

Bien que vous ne puissiez sans doute pas éviter toutes les expositions aux toxines, il est important de prendre au moins toutes les mesures possibles pour réduire votre charge toxique, en particulier avant et pendant la grossesse. Éviter tout médicament et vaccin non indispensable est l’un des aspects que vous pouvez facilement contrôler. Vous en trouverez plusieurs autres ci-après. Plutôt que d’établir une liste sans fin de ce que vous devriez éviter, il est bien plus facile de vous concentrer sur ce que vous devriez faire pour mener une vie saine, avec une exposition chimique la plus réduite possible. Voici ce que cela suppose :

  1. Achetez et consommez autant que possible des fruits et légumes bio et autres aliments bio et fermiers, afin de réduire votre exposition aux produits chimiques agricoles, tels que les glyphosates. Évitez les aliments transformés et préconditionnés de toutes sortes. De cette façon vous évitez automatiquement les pesticides, les additifs alimentaires artificiels, les dangereux édulcorants artificiels, les colorants alimentaires, les MSG et les ingrédients génétiquement modifiés non marqués.
  2. Au lieu de consommer du poisson conventionnel ou d’élevage, souvent lourdement contaminé aux PCB et au mercure, prenez un supplément de bonne qualité d’huile de krill purifiée, ou mangez des poissons sauvages dont la pureté a été vérifiée en laboratoire. Le saumon sauvage d’Alaska est l’un des rares poissons que je conseille de manger.
  3. Conservez vos aliments et boissons dans des contenants en verre plutôt qu’en plastique, et évitez d’utiliser du film alimentaire et des aliments en conserve (dont les revêtements contiennent souvent du BPA).
  4. Faites tester votre eau du robinet et, si elle contient des contaminants, installez des filtres sur tous vos robinets (y compris ceux de votre baignoire ou de votre douche).
  5. Utilisez uniquement des produits de nettoyage naturels.
  6. Optez pour des produits de toilette bio, notamment le shampoing, le dentifrice, les déodorants et les produits de beauté. L’Environmental Working Group (Groupe de travail pour l’environnement) possède une bonne base de données qui vous aidera à trouver des produits de soins corporels surs. Je propose également l’une des meilleures gammes de soins bio pour la peau, shampoings, après-shampoings, et beurres corporels qui sont totalement naturels et surs.
  7. Évitez les parfums d’ambiance artificiels, lingettes pour sèche-linge, adoucissants, ou autres parfums synthétiques. Oubliez l’idée selon laquelle « parfum » égal « propreté ». C’est faux. Le linge propre n’a pas besoin d’être parfumé.
  8. Remplacez vos casseroles et poêles antiadhésives par de la vaisselle en céramique ou en verre.
  9. Si vous rénovez votre maison, cherchez des solutions « vertes », sans toxines, plutôt que de choisir des peintures classiques et des revêtements de sols en vinyle.
  10. Remplacez votre rideau de douche en vinyle par un modèle en tissu ou installez une porte de douche en verre. La plupart des plastiques souples, comme ceux composant les rideaux de douche, contiennent de dangereux plastifiants comme les phtalates.
  11. Évitez de répandre des pesticides dans votre maison, ou d’utiliser sur le corps des produits pour repousser les insectes, contenant des DEET. Il existe des alternatives naturelles, efficaces et sans danger.

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