Malgré une hygiène bucco-dentaire impeccable, la persistance de la mauvaise haleine, appelée halitose, peut surprendre. Une piste souvent ignorée par la médecine traditionnelle est la relation entre cette condition et les bactéries intestinales.

Normalement, la flore intestinale d’une personne en bonne santé est principalement composée de bactéries bénéfiques qui favorisent la digestion. Cependant, divers facteurs peuvent perturber cet équilibre, entraînant une dysbiose. Les symptômes associés incluent des flatulences malodorantes, des selles irrégulières, une constipation et une haleine fétide.

Les reflux gastro-œsophagiens (R.G.O.) contribuent à cette mauvaise haleine gastrique en permettant à de petites quantités de liquide gastrique de remonter le long de l’œsophage, dégageant ainsi des odeurs acides et âcres. Cette condition peut résulter d’une hernie hiatale ou plus généralement d’un dysfonctionnement de la jonction entre l’œsophage et l’estomac.

La carence enzymatique gastrique, plus fréquente chez les personnes âgées, peut entraîner une digestion lente et difficile, favorisant la prolifération bactérienne et la mauvaise haleine.

Votre médecin peut prescrire un traitement et effectuer des examens complémentaires, tels qu’une gastroscopie, pour évaluer l’état de votre estomac.

Cependant, vous pouvez également agir pour améliorer votre digestion et réduire la mauvaise haleine gastrique. Pour réduire les reflux gastro-œsophagiens, évitez de vous allonger immédiatement après les repas, et prenez le temps de mâcher soigneusement vos aliments pour faciliter la digestion initiée par la salive. Limitez également la consommation de liquides pendant les repas pour éviter de diluer la salive et les sécrétions gastriques, ce qui pourrait compromettre leur efficacité.

En plus de provoquer une mauvaise haleine, la prolifération de mauvaises bactéries intestinales entraîne d’autres symptômes tels que des ballonnements douloureux, des migraines et une fatigue chronique, ainsi que la constipation, souvent traitée uniquement médicalement par des laxatifs ou des mucilages.

Pour lutter contre la mauvaise haleine, il est essentiel de se concentrer sur les causes plutôt que sur les symptômes. Cela implique une remise en question de nos habitudes alimentaires qui peuvent agresser nos intestins au quotidien. Une alimentation riche en sucres favorise la fermentation et la production de gaz digestifs, tandis qu’un régime principalement composé de protéines favorise la prolifération des bactéries putréfactives. De plus, une alimentation pauvre en fibres peut entraîner une diminution des bonnes bactéries.

Pour combattre la mauvaise haleine, il est crucial de préserver une flore intestinale saine en adoptant une alimentation saine et équilibrée. Privilégiez les aliments biologiques, de saison et non raffinés, en évitant les produits industriels, y compris ceux d’origine animale provenant d’élevages en plein air. Les légumes devraient constituer au moins 70% de votre apport alimentaire.

En plus des changements alimentaires, l’aide d’un médecin micro nutritionniste peut être bénéfique. Ce professionnel peut vous aider à diagnostiquer la cause exacte de vos problèmes digestifs et vous recommander des suppléments pour restaurer une muqueuse intestinale saine et une flore bactérienne de qualité.

En mettant en pratique ces changements, vous constaterez rapidement les bienfaits pour votre santé digestive et votre haleine. La mauvaise haleine, bien que parfois liée à des troubles digestifs, n’est pas inévitable. En adoptant une approche axée sur la santé intestinale, vous pouvez non seulement améliorer votre haleine, mais aussi réduire d’autres symptômes digestifs courants tels que les ballonnements, les flatulences et la constipation, ainsi que les maux de tête et la fatigue. N’oubliez pas de prendre le temps de bien mastiquer vos aliments et de réduire les sources de stress dans votre vie, même si cela peut parfois être difficile.

Nous avons interviewé Patricia, notre naturopathe expérimentée, qui pratique depuis plus de 30 ans en naturopathie et depuis plus de 10 ans en détox antiparasitaire.

Patricia : Tout à fait. En comparaison avec d’autres pays, la France est en tête en matière d’infestation parasitaire. Cela est largement dû à la perception des autorités et de la médecine actuelle qui considèrent souvent les parasites comme un problème limité aux pays sous-développés.

Il y a tout juste quelques années, la communauté médicale pensait que la mauvaise haleine était due uniquement à des infections de la cavité buccale. Cependant, les dernières études tendent à prouver que les troubles digestifs et les surcharges hépatiques peuvent également provoquer une mauvaise haleine.

Les scientifiques signalent que ce symptôme de « mauvaise haleine » ne doit pas être ignoré. En effet, une infestation parasitaire est à l’origine de 92% des décès dans le monde.

En fait, c’est une erreur courante de penser que les parasites se limitent aux vers. Il existe une grande variété de parasites qui habitent différents organes du corps, ayant des effets très divers. Par exemple, les vers tels que les helminthes sont particulièrement dangereux, provoquant des problèmes tels que l’anémie, la malnutrition, l’inflammation et des troubles neurologiques.

De plus, ces parasites ne se limitent pas aux intestins ; ils peuvent également se propager dans le foie, le cerveau, les poumons, le sang, l’estomac et les muscles.

Presque tous les parasites ont le potentiel d’être mortels, non pas parce qu’ils tuent rapidement, mais parce qu’ils affaiblissent progressivement l’organisme sans que l’individu s’en rende compte. Il est souvent facile de confondre les symptômes d’infestations parasitaires avec ceux d’autres maladies. Par exemple, une inflammation articulaire peut être causée par un parasite, mais nous pourrions alors recommander uniquement un traitement anti-inflammatoire.

Les parasites sont donc sournois ; leur objectif est de se reproduire rapidement, souvent à l’insu de l’organisme.

Je peux affirmer en toute confiance que presque tout le monde est infecté par des parasites, à moins de suivre un traitement efficace. Le défi avec les parasites réside dans leur détection, c’est pourquoi je recommande à 90% de mes patients de se traiter pour les parasites avant de diagnostiquer une pathologie.

Je me souviens d’une patiente qui était médecin légiste. Elle m’a appelée un jour pour confirmer qu’elle était effrayée par le nombre de parasites qu’elle trouvait dans le cerveau, le cœur, le foie et le reste du corps.

Il existe des milliers de parasites pouvant vivre dans le corps, et presque tous sont potentiellement mortels car ils privent progressivement l’organisme de ses fonctions vitales. La mauvaise haleine est l’un des symptômes les plus courants associés à ces infestations.