Manuel de réparation de la commotion cérébrale : guide pratique de la récupération après une lésion cérébrale traumatique
Les LCT sont incroyablement courantes. On estime que 80 à 90 % des individus ont déjà été victimes d’une forme ou d’une autre de LCT. Les militaires et les athlètes tels que les joueurs de football américain et les boxeurs y sont particulièrement exposés, mais toute personne peut être victime d’une LCT, pour diverses raisons. Le Dr. Engle en a personnellement fait l’expérience, ce qui l’a motivé à choisir cette spécialité médicale et l’a poussé à écrire un livre sur ce sujet.
« Je suis entré à l’université pour jouer au football… Les boxeurs… lorsqu’ils prennent un coup au visage, cela représente une pression d’environ 10 kg sur leur cerveau. Les joueurs de football, lorsqu’ils font une reprise de volée ou une tête, font subir environ 30 kg de pression à leur cerveau… J’ai subi plusieurs commotions cérébrales qui m’ont conduit à choisir de faire médecine », explique-t-il.
« Deux semaines avant de commencer médecine, j’ai eu un traumatisme cervical. Cela a été le véritable point de départ de ma nouvelle orientation… J’ai commencé mes études de médecine avec une orthèse cervicale de type Halo, que l’on vous visse dans le crâne, et qui vous permet de marcher, en ayant la tête immobilisée.
J’ai passé mes trois premiers mois en école de médecine avec ce Halo. C’est ce qui m’a finalement permis de ralentir. Cela m’a aidé à réfléchir. J’ai réalisé que je menais ma vie avec une intensité que je n’appréciais pas vraiment.
Finalement, je me suis beaucoup plus amusé en école de médecine et pendant mon internat, qu’au collège et à l’université, parce que je ne faisais pas systématiquement tout à fond. Des urgences et de la chirurgie, je me suis alors réorienté vers la neurologie et la psychiatrie.
Je me suis concentré sur … les aspects neuroréparateurs des lésions du cerveau et de la moelle épinière, et, d’un point de vue plus humain, je me suis attaché à comprendre les individus, je me suis intéressé aux histoires qui font de nous ce que nous sommes, et à l’état d’esprit qui accompagne la guérison, qui est si important pour la récupération. »
Les LCT sont incroyablement courantes, et pourtant peu de gens suivent une rééducation adéquate
La plupart des gens pensent à tort que s’il n’y a pas perte totale de connaissance, il n’y a pas de commotion ni de traumatisme crânien grave, explique le Dr. Engle. D’une manière générale, une commotion est une LCT légère, et le score de Glasgow obtenu est plus élevé (l’échelle de Glasgow est une méthode d’évaluation de votre degré de conscience après une LCT). Les LCT modérées ou graves donnent lieu à des scores plus faibles.
On estime que 4 à 6 millions de personnes touchent une pension d’invalidité justifiée par une maladie chronique grave résultant d’une LCT, mais de nombreuses autres victimes de LCT, qu’elle fasse suite à un accident de la route, à une chute ou à un simple choc de la tête contre une porte, ne sont pas répertoriées. La plupart de ces lésions sont légères et guérissent d’elles-mêmes, mais même une LCT légère peut avoir des effets persistants qui peuvent devenir chronique s’ils ne sont pas traités.
« Dans la plupart des cas, se cogner la tête dans une porte ou un placard n’entraine pas de séquelles neurologiques significatives et durables, mais cela peut néanmoins arriver. Les chutes font partie des accidents domestiques qui ont souvent des répercussions négatives à long-terme.
Le fait de trébucher sur un tapis ou de tomber dans un escalier provoque une accélération importante qui ‘bouscule’ le cerveau à l’intérieur du crâne, provoquant ce que l’on appelle une lésion par contrecoup, ou une lésion de type ‘va et vient’. Ce type de lésion a des effets perceptibles, » explique-t-il.
Signes révélateurs d’une LCT
Très souvent, l’accident ne semble pas assez grave pour avoir provoqué une LCT, et c’est pourquoi les signes révélateurs sont souvent ignorés (des signes tels que des problèmes de concentration, des sautes d’humeur ou des changements dans votre capacité à vous concentrer et à effectuer des tâches intellectuelles). On peut également avoir du mal à trouver ses mots. Dérèglements émotionnels, irritabilité, confusion mentale et troubles du sommeil sont également des effets courants.
Si vous êtes victime d’une blessure ou d’un choc à la tête, quelle qu’en soit la gravité apparente, soyez très attentif à tout changement psychologique que vous pourriez ressentir dans les huit à quinze jours qui suivent. Des signes tels que ceux que je viens de mentionner indiquent que votre système nerveux est en état d’alerte maximale suite à une cascade inflammatoire, qui se présente sous forme de réactions psychologiques et cognitives.
« Le vieil adage ‘Rentrez chez vous et reposez-vous. Ça va aller’ n’est pas mauvais », selon le Dr. Engle. « Cependant, lorsque j’ai eu mes commotions cérébrales (la dernière, lorsque je me suis brisé les cervicales), je savais que quelque chose ne fonctionnait plus car j’avais des problèmes d’attention, de concentration, de mémoire, de sommeil, c’est-à-dire à peu près le syndrome post-commotionnel classique…
C’était il y a 20 ans. Nous ne disposions pas vraiment de technologies ni de thérapies valables pour les soigner. Je me suis enfermé dans un laboratoire. Je ne voulais pas me résoudre à rester diminué. Je voulais tout tenter… Ce que j’ai finalement mis dans le manuel, c’est ce qui a fonctionné pour moi ou ce qui avait bien fonctionné pour mes amis, mes proches et mes patients…
Certaines personnes souffrent d’hypersomnolence, en particulier lors de la phase aiguë de la commotion cérébrale, car le système a besoin de se mettre en mode ‘calme’, de se rétablir et de se reposer… Vous devez donc éviter les environnements stimulants. Il est important de vous éloigner de toute stimulation électronique, d’éviter le travail stressant, les obligations stressantes chez vous, de vraiment retrouver votre énergie et de reposer votre système nerveux. »
Évaluation de la LCT
Il existe aujourd’hui de nouveaux dispositifs portables d’imagerie infrarouge qui permettent d’évaluer les dommages provoqués par une LCT, tels qu’un saignement ou une hémorragie cérébrale. Les équipes professionnelles de football américain disposent maintenant d’équipements de neurodiagnostique et d’examens neurologiques qui permettent au médecin de déterminer si un joueur est en état de retourner sur le terrain.
Un adulte qui se blesse chez lui est capable de s’auto-évaluer et de remarquer des changements psychologique ou neurologiques, mais qu’en est-il des enfants ? Il est important que les parents sachent évaluer l’état neurologique de leur enfant, et qu’ils soient suffisamment attentifs pour remarquer tout changement de comportement. « Les enfants sont turbulents… s’ils se blessent gravement et que leur comportement change dans les jours ou semaines qui suivent, cela signifie qu’il faut effectuer des analyses et un bilan plus complet », précise le Dr. Engle.
Si votre enfant joue au football ou au football américain, le Dr. Engle recommande d’avoir « une conversation très claire avec son entraineur à propos des techniques de plaquage qu’il utilise. Est-ce qu’il demande aux enfants d’utiliser leur tête ? A-t-il un discours clair sur l’importance de la santé du cerveau et sur la nécessité de récupérer après une commotion cérébrale ? Les joueurs eux-mêmes en connaissent-ils les effets potentiels à long terme ? Toutes ces choses-là.»
Les effets à long terme de l’accumulation de LCT
À long terme, l’encéphalopathie traumatique chronique (l’accumulation dans le temps de commotions cérébrales légères) accélère le processus démentiel, et augmente votre risque de développer des dysfonctionnements et des maladies neurologiques dans votre vie future. De nombreux joueurs de football américain et boxeurs commencent à montrer de tels signes dès l’âge de 30 ou 40 ans. Si vous avez une prédisposition génétique à la maladie d’Alzheimer car vous possédez un ou deux allèles ApoE4, et que vous êtes victime d’une LCT, votre risque de maladie d’Alzheimer est alors multiplié au minimum par dix.
Le Dr. Engle évoque dans son livre différentes stratégies de prévention, notamment des éléments nutritionnels qui optimisent le fonctionnement du cerveau et contribuent à la restauration des fonctions neurologiques en cas de lésion. L’acide docosahexaénoïque (DHA) et l’acideeicosapentaénoïque (EPA), des acides gras oméga-3 d’origine animale, font partie des plus importants.
Selon le Dr. Engle, le département de chirurgie de l’Université de la santé et des sciences de l’Oregon préconise même aujourd’hui la prise pré-chirurgicale de suppléments d’oméga-3, qui améliorent les résultats. La curcumine est un autre puissant anti-inflammatoire. Ces deux éléments sont également intéressants pour la prévention de la démence.
Les bienfaits de la thérapie par flottaison
Le Dr. Engle est un fervent partisan de la thérapie par flottaison, et souligne que « la thérapie par flottaison est en première ligne de nombreux protocoles de récupération et de médecine régénérative, car elle permet de réinitialiser de très nombreux systèmes. »
« Lorsqu’une personne se plonge dans l’expérience du caisson de flottaison, ou caisson d’isolation sensorielle, c’est en substance la première fois depuis sa conception qu’elle n’est soumise à aucun stimulus environnemental… Elle flotte dans environ 30 cm d’eau. Le caisson est approximativement de la taille d’un lit ‘king size’. Il contient entre 450 et 550 kilos de sel d’Epsom. L’eau y est très dense, un peu comme dans la Mer Morte. Il n’y a ni gravité, ni véritable réception sensorielle.
L’eau est à la même température que la peau, et non à la température interne du corps. Il devient difficile de déterminer où finit votre corps et où commence le reste de l’univers. Aucun stimulus visuel ni auditif. Tout est en quelque sorte déconnecté. Quatre-vingt pour cent de ce que le cerveau reçoit en permanence sont des stimuli environnementaux. Il a maintenant davantage d’énergie à consacrer aux mécanismes de récupération.
C’est une technologie qui fait appel à la fois au cerveau et à la conscience, car l’expérience du caisson de flottaison ressemble à une séance de méditation sous stéroïdes. Une personne qui l’utilise à des fins de récupération et de régénération peut également se trouver plus apaisée dans sa vie de tous les jours, une fois sortie du caisson… Car il permet de réinitialiser le système neuroendocrinien.
Le taux de cortisol s’équilibre. L’ensemble des marqueurs de l’inflammation se normalisent. La tension artérielle se normalise. La relation entre le cerveau et le système endocrinien, ou hormonal, commencent à s’optimiser… »
Le Dr. Engle recommande de faire une série de huit à dix séances de flottaison, réparties sur trois ou quatre semaines. À la fin de cette série, vous devriez ressentir une nette amélioration de vos symptômes. Vous vous sentirez peut-être également plus à l’aise en général, et aurez peut-être une sensation de meilleure ‘fluidité’ dans votre vie. Faites ensuite une ou deux séances d’entretien par mois. Si vous disposez de suffisamment d’espace, la société Zen Float commercialise des caissons de flottaison destinés à un usage domestique.
Autres aides aux traitements
Voici d’autres interventions efficaces :
L’oxygénothérapie hyperbare — Lorsque l’on sature vos tissus en oxygène, il pénètre dans tous les mécanismes neuroréparateurs du système neurologique, des pieds à la tête. Il accélère tous les processus de réparation des lésions, que ce soit au niveau du système vasculaire périphérique, du système vasculaire central, du système nerveux, du cerveau ou de la moelle épinière. |
La thérapie laser de faible intensité (LLLT), ou photobiomodulation, qui peut être effectuée avec des lasers ou des diodes électroluminescentes (LED). « De nombreuses études ont montré que la lumière est bénéfique », explique le Dr. Engle. « S’agissant de récupération neurologique ou de production d’adénosine triphosphate (ATP), qui est la fonction des mitochondries, certaines longueurs d’onde semblent optimales.
La plupart des longueurs d’onde favorables à la récupération neurologique se situent dans le spectre du presque-infrarouge (810 à 830 nanomètres) et de l’infrarouge lointain. On peut utiliser pour cela des dispositifs portables. » La lumière rouge d’une fréquence de 660 nanomètres est également bénéfique, et de nombreuses technologies l’associent au presque infrarouge et à l’infrarouge lointain. |
La thérapie par champs électromagnétiques pulsés (PEMFT) — Le Dr. Engle explique que « Si l’on optimise la tension et la fréquence dans la cellule, il y a des seuils d’énergie au-dessous desquels les maladies se développent, et au-dessus desquels les fonctions sont optimisées. La PEMF tend à augmenter la tension et l’énergie dans les cellules, dans l’ensemble du système, afin d’améliorer le fonctionnement physiologique…
J’utilise une combinaison de systèmes à basse et à haute tension. Il existe un système à basse tension que l’on appelle la régulation d’énergie bio-électromagnétique (BEMER). Il y a également un système à haute tension, que l’on appelle le Pulse. Les deux présentent des avantages… Il existe également une sous-catégorie de fréquences pulsées, la stimulation magnétique transcrânienne, qui est plutôt basée sur des impulsions magnétiques dirigées vers le cerveau. » |
La stimulation transcrânienne à courant continu (TDCS) — La TDCS est une stimulation plus globale, et si elle permet d’obtenir de bons résultats chez certains patients, ce n’est pas le cas chez tous, car elle manque de précision. Selon le Dr. Engle, vous saurez très rapidement si elle peut fonctionner pour vous. Si les premières séances n’apportent aucune amélioration, essayez une autre thérapie. |
L’électroencéphallographie (EEG) et la neurothérapie sont des technologies similaires, de niveaux de complexité différents.
« Il s’agit de maîtriser votre capacité à savoir en temps réel à quel moment vos ondes cérébrales se déchargent, puis de vous fixer sur les modalités de pensée et l’état intérieur qui vous permettent d’accéder systématiquement à un état alpha », explique le Dr. Engle. L’état alpha correspond à un état de calme et de centrage. |
EN BREF
- On estime que 4 à 6 millions de personnes touchent une pension d’invalidité justifiée par une maladie chronique grave résultant d’une LCT, mais de nombreuses autres victimes de LCT, qu’elle fasse suite à un accident de la route, à une chute ou à un simple choc de la tête contre une porte, ne sont pas répertoriées
- Problèmes de concentration, sautes d’humeur, irritabilité, modification de la capacité à se concentrer et à effectuer des tâches intellectuelles, difficultés à trouver ses mots, confusion mentale et troubles du sommeil, sont des signes révélateurs d’une LCT
- À long terme, l’encéphalopathie traumatique chronique (l’accumulation dans le temps de commotions cérébrales légères) accélère le processus démentiel, et augmente votre risque de développer des dysfonctionnements et des maladies neurologiques dans votre vie future
- Il existe différentes aides au traitement : la thérapie par flottaison, l’oxygénothérapie hyperbare, la photobiomodulation, la thérapie par champs électromagnétiques pulsés, la stimulation transcrânienne à courant continu, la neurothérapie et l’huile de CBD
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