Manger bio réduit considérablement les risques pour la santé

D’après les sondages, éviter l’exposition aux pesticides est la principale motivation des personnes qui optent pour une alimentation bio. Ces substances chimiques menacent non seulement l’environnement, mais elles représentent également très clairement un risque direct pour la santé.

Le glyphosate, principe actif du désherbant de Monsanto, le Roundup, a fait la une des journaux car c’est le produit chimique le plus utilisé de tous les temps en agriculture, et parce que le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a déterminé qu’il était un cancérogène probable.

 

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Une nouvelle méta-analyse renforce le lien entre glyphosate et lymphome non hodgkinien

Une méta-analyse de six études épidémiologiques, publiées entre 2001 et 2018, renforce ces soupçons, démontrant que le glyphosate augmente de 41 % le risque de lymphome non hodgkinien (LNH) – un type de cancer du sang – chez les sujets hautement exposés.

D’après l’équipe de recherche, dirigée par Luoping Zhang, toxicologue à l’Université de Berkeley, en Californie, et membre du comité consultatif scientifique (CCS) de l’EPA (Environmental Protection Agency – Agence américaine de protection de l’environnement) sur la carcinogénicité du glyphosate, il existe en effet un « lien irréfutable » entre l’exposition au glyphosate et le LNH.

Deux autres chercheurs de l’équipe étaient également membres du CCS de l’EPA qui s’est réuni en 2016.

À l’époque, ils ont tous trois exprimé leur inquiétude quant à la détermination de l’EPA à considérer le glyphosate comme « probablement pas cancérogène pour l’homme », soulignant que l’EPA n’avait pas suivi des pratiques scientifiques appropriées pour évaluer la substance chimique.

L’auteure principale de l’étude, le professeur Lianne Sheppard, a indiqué à Carey Gillam, journaliste d’investigation, « qu’il était assez évident qu’ils n’avaient pas suivi leurs propres règles.

Existe-t-il des preuves démontrant qu’il est cancérogène ? La réponse est oui. »

Certaines données révèlent également que l’EPA a comploté avec Monsanto afin de protéger les intérêts de l’entreprise, en manipulant et en faisant obstacle à certaines enquêtes essentielles sur le potentiel cancérogène du glyphosate.

Sur les six études inclues dans cette nouvelle analyse, cinq montraient une corrélation positive. L’une des études, l’Agricultural Health Study (AHS), publiée en 2018, n’a démontré aucun effet.

Les scientifiques sont convaincus que le glyphosate est un dangereux cancérogène

Ces découvertes sont de mauvaises nouvelles pour Bayer, qui détient aujourd’hui Monsanto et sa ligne de produits toxiques. À ce jour, 9.000 personnes sont en procès contre Monsanto-Bayer.

Ils accusent tous le glyphosate d’être responsable de leur LNH. Pour sa défense, Monsanto s’appuie fortement sur les conclusions de l’étude AHS, qui montre qu’il n’existe aucune corrélation entre l’exposition au glyphosate et le risque de LNH.

Un nouveau procès axé sur les effets du Roundup sur les bactéries intestinales

Même si vous n’êtes pas exposé à des désherbants à base de glyphosate via leur application (ce qui est le cas de la plupart des personnes affirmant que l’exposition au glyphosate est responsable de leur LNH), votre santé est tout de même en danger, car la plupart des aliments (les aliments transformés en particulier) sont contaminés par cette substance chimique, et plus de 70 % des américains présentent des taux détectables de glyphosate dans l’organisme.

Un programme limité de tests, conduit par la FDA (Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) en 2016, a révélé que pratiquement tous les aliments testés étaient contaminés au Roundup.

Le Health Research Institute Labs (HRI Labs), un laboratoire de recherche indépendant qui analyse les micronutriments et les toxines présents dans les aliments, a également révélé une large contamination au glyphosate lors de ses tests.

D’après les données du HRI, les personnes qui consomment régulièrement de l’avoine ont deux fois plus de glyphosate dans l’organisme que celles qui n’en consomment pas (probablement parce que l’avoine est dessiqué au glyphosate avant sa récolte).

Les personnes qui consomment régulièrement des aliments bio présentent un taux de glyphosate inférieur de 80 % à celui des personnes qui mangent rarement bio.

Le glyphosate tue les mauvaises herbes en inhibant la voie du shikimate dans la plante, et Monsanto défend depuis longtemps l’innocuité de la substance chimique en affirmant qu’elle ne peut pas affecter l’homme, puisque nous ne possédons pas cette voie.

Cependant, la voie du shikimate est présente dans les bactéries intestinales humaines, dont nous savons qu’elles jouent un rôle essentiel pour la santé.

Ainsi qu’il a été rapporté par le groupe Bloomberg, une plainte déposée contre Monsanto le 13 février est axée spécifiquement sur ce lien. Toutefois, le glyphosate peut affecter votre santé via de nombreux autres mécanismes. La recherche a par exemple montré que le glyphosate :

Imite la glycine, un acide aminé que votre organisme utilise pour fabriquer des protéines. En agissant comme un substitut de la glycine dans votre corps, le glyphosate peut être à l’origine de la production de protéines anormales.

La glycine est également utile pour apaiser l’inflammation, comme il est expliqué dans l’article « La glycine atténue les dommages oxydatifs en inhibant la production de NOX superoxyde et en stimulant la production de NADPH », et utilisée lors du processus de détoxification. Du fait de la toxicité du glyphosate, nombre d’entre nous manquons de glycine pour pouvoir nous détoxifier efficacement.

Interfère avec le fonctionnement des cytochromes P450, des enzymes nécessaires à l’activation de la vitamine D dans le foie, et à la fabrication d’oxyde nitrique et de sulfate de cholestérol, ce dernier étant nécessaire au maintien de l’intégrité des globules rouges.
Chélate d’importants minéraux, notamment le fer, le cobalt et le manganèse. La carence en manganèse, à son tour, altère le fonctionnement des mitochondries et peut conduire à une intoxication du cerveau au glutamate.
Interfère avec la synthèse des acides aminés aromatiques et de la méthionine, ce qui entraine des carences en neurotransmetteurs essentiels et en folate.
Perturbe la synthèse et le transport du sulfate.
Perturbe et détruit le microbiote intestinal via son activité antibiotique.
Inhibe le métabolisme du soufre.
Altère les voies de la méthylation.
Inhibe la libération d’hormones stimulatrices de la thyroïde (TSH) par la glande pituitaire, ce qui peut conduire à une hypothyroïdie.

Quelle quantité de glyphosate avez-vous dans le corps ?

Les laboratoires HRI ont développé des kits qui permettent de tester vous-même l’eau et votre urine, et qui sont disponibles sur ma boutique en ligne.

Si vos taux sont élevés, vous avez intérêt à modifier votre alimentation et à envisager d’acheter davantage d’aliments bio.

Vous pouvez également envisager d’adopter un protocole de détoxification, et de prendre des mesures pour réparer les dommages provoqués par le glyphosate et d’autres produits agrochimiques dans vos intestins.

Il est fort probable que si votre taux de glyphosate est élevé, votre organisme abrite également un certain nombre d’autres pesticides.

Une étude montre qu’une alimentation bio réduit considérablement notre charge de pesticides

L’une des solutions évidentes à l’exposition au glyphosate via l’alimentation, est d’opter pour une alimentation bio.

Une étude publiée dans la revue Environmental Research, le 12 février 2019, confirme à nouveau qu’il est possible de réduire considérablement votre charge de pesticides toxiques en optant pour une alimentation bio, et les résultats peuvent apparaître rapidement.

En moyenne, les taux de pesticides et de métabolites de pesticides des néonicotinoïdes, des pesticides organophosphorés (OPP), des pyrethroïdes, du 2,4-D, et d’autres (14 composés au total, représentant environ 40 pesticides différents) ont été réduits de plus de 60 % en moyenne, en seulement six jours d’une alimentation 100 % bio.

Des échantillons d’urines ont été recueillis auprès de quatre familles américaines « d’origines raciales et géographiques diverses » – sept adultes et neuf enfants au total – avant et après qu’elles aient opté pour une alimentation 100 % bio.

Sur l’ensemble du groupe, c’est le taux d’OPP qui a diminué le plus, de 70 % au total.

Pour éviter les pesticides toxiques, optez pour le bio

D’autres études ont abouti à des résultats très similaires :

  • Lors d’une étude de 2006 publiée dans la revue Environmental Health Perspectives, les taux d’OPP ont baissé jusqu’à des taux non détectables chez des élèves de classes élémentaires ayant reçu une alimentation ‘tout bio’ pendant cinq jours ; les taux ont augmenté de nouveau dès la reprise d’une alimentation conventionnelle
  • Une étude australienne publiée en 2014, a montré qu’en sept jours, une alimentation composée au minimum de 80 % d’aliments bio permettait de réduire de 89 % les taux de pesticides
  • Lors d’une étude de 2015, les taux d’OPP ont diminué de 25 à 49 % chez des enfants mexico-américains âgés de 3 à 6 ans ayant eu une alimentation bio pendant sept jours

De nombreuses études soutiennent le choix du bio pour minimiser l’exposition aux pesticides et améliorer la qualité nutritionnelle de l’alimentation

Un rapport de 2016 du Parlement européen, « Les répercussions de l’alimentation et de l’agriculture biologique sur la santé de l’homme », a détaillé les nombreux bienfaits de l’agriculture biologique, sur la base d’une recherche documentaire menée au niveau mondial.

Le rapport est exceptionnellement complet, en ce qu’il passe également en revue de nombreux effets du bio, de la teneur nutritionnelle aux bienfaits d’une réduction de l’utilisation de pesticides, en passant par l’impact environnemental et le développement durable.

Ses conclusions sont basées sur des centaines d’études épidémiologiques et de laboratoires, et d’analyses effectuées sur des aliments. De nouveau, il a été démontré que les bienfaits les plus évidents du bio sur la santé sont liés à la réduction de l’exposition aux pesticides, aux antibiotiques et au cadmium.

Par ailleurs, tandis que les régulateurs américains affirment que les limites fixées pour les résidus de pesticides dans les fruits et légumes conventionnels sont suffisantes pour protéger la santé publique, le rapport a montré que les enfants peuvent souffrir d’effets nocifs même aux niveaux actuels d’exposition.

De plus, la substance chimique a été détectée chez plus de 90 % des mères ayant participé à l’étude. Les études ont également démontré que la qualité nutritionnelle de l’alimentation bio est meilleure.

En voici des exemples :

Une étude hongroise, publiée en 2006, qui a comparé la valeur nutritionnelle d’aliments d’origine végétale conventionnels et biologiques, a montré que les aliments biologiques « renfermaient des quantités nettement plus élevées de certains antixoydants (vitamine C, polyphénols et flavonoïdes) et de minéraux. »
Une étude de 2010 ayant comparé le bœuf nourri à l’herbe au bœuf nourri au grain, a montré que le premier présentait une composition des matières grasses plus saine, et un taux plus élevé d’ALC.

Comme l’ont souligné les auteurs, « La modification de l’alimentation de finition du bétail conventionnel peut altérer son profil lipidique de telle façon que sa qualité nutritionnelle globale s’en trouve améliorée. »

Une étude de 2013 a montré que le lait bio contient environ 25 % moins d’acides gras oméga-6, et 62 % d’acides gras oméga-3 en plus que le lait conventionnel, ainsi que davantage de vitamine E, de bêta-carotène et d’acides linoléiques conjugués bénéfiques (CLA).
Une étude britannique publiée en 2014, a montré que les aliments produits de façon biologique contenaient des quantités « significativement » plus élevées d’antioxydants que les variétés cultivées de façon conventionnelle, notamment des composés bénéfiques liés à une réduction des risques de maladies chroniques, telles que maladies cardiaques ou maladies neurodégénératives, et certains cancers.
Un groupe de scientifiques de l’université de Newcastle, en Grande-Bretagne, a évalué 343 études publiées sur plusieurs dizaines d’années.

L’analyse, publiée en 2014, a montré que si de nombreuses teneurs en nutriments étaient comparables, l’une des différences nutritionnelles essentielles entre les produits conventionnels et les produits bio, tient à leur teneur en antioxydants, les fruits et légumes bio renfermant entre 18 et 69 % plus d’antioxydants que les variétés cultivées de façon conventionnelle.

L’institut de recherche de l’agriculture biologique, situé à Frick, en Suisse, a confirmé que les pommes bio contenaient davantage d’antioxydants que les variétés conventionnelles.
Une étude de 2010, financée en partie par l’USDA (Département américain de l’agriculture), a montré que les fraises biologiques étaient plus riches en nutriments que les fraises conventionnelles.
La recherche a également montré que les œufs bio de plein air contiennent généralement deux tiers de vitamine A en plus, deux fois plus d’oméga-3 et trois fois plus de vitamine E, et jusqu’à sept fois plus de bêta-carotène que les œufs conventionnels.

Ressources alimentaires biologiques

Si pour la plupart des gens, ‘produits bio’ fait référence uniquement aux fruits et légumes, il est important de penser aussi au bœuf nourri à l’herbe, aux volailles et aux produits laitiers bio, car les animaux élevés de façon conventionnelle sont généralement nourris de céréales génétiquement modifiées bourrées de glyphosate et d’autres ingrédients potentiellement dangereux.

 

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