Les effets bénéfiques de la coriandre et des graines de coriandre

La coriandre et les graines de coriandre désignent les deux stades de développement de la plante appelée Coriandrum sativum. Le cilantro est le stade initial de la graine. Une fois qu’il fleurit et qu’il développe ses semences, il devient de la coriandre.

Ce qui rend la coriandre unique, c’est qu’elle existe en deux formes : l’herbe (les feuilles) et l’épice (les graines). Dans cet article, le terme de Coriandrum sativum se réfère aux deux parties de manière égale. Quand il s’agit d’une partie spécifique de la plante, elle est nommée cilantro, coriandre ou graines de coriandre.

 

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La feuille de coriandre – un puissant anticonvulsivant

La coriandre contient un taux élevé en acide folique et ascorbique (vitamine C) et élimine des métaux lourds comme le mercure, l’arsenic, le cadmium et le plomb. Des recherches récentes ont aussi découvert, que les feuilles de coriandre contiennent une puissante substance, qui active le canal potassique et soulagent ainsi toutes les personnes souffrant de crises épileptiques. Voici l’extrait d’une publication du journal FASEB de juillet 2019 :

« Les dysfonctions dues à la sous-famille Q des canaux potassiques neuronaux dépendants du voltage (KCNQ) peuvent causer des encéphalopathies épileptiques sévères, qui résistent aux anticonvulsivants modernes.

Ici nous allons voir que la coriandre (Coriandrum sativum)… est un puissant activateur du canal KCNQ. La surveillance des métabolites des feuilles de coriandre révèle que l’aldéhyde à long chaine (E)-2-dodécanol active des nombreux KCNQ, aussi bien dans leur forme neuronale prédominante que la forme prédominante cardiaque…

L’(E)-2-dodécanol renferme l’action anticonvulsivante de la coriandre en espaçant les crises épileptiques… Les résultats ont fourni une base moléculaire pour les actions thérapeutiques de la coriandre en indiquant que cette herbe culinaire universelle a des effets surprenantes sur les canaux KCNQ d’un point de vue clinique. »

En d’autres termes, la coriandre active les canaux potassiques spécifiques, qui sont responsables pour l’activité régulatrice dans votre cerveau et réduisent ainsi le risque de convulsions. L’investigateur en chef Geoff Abbott, Ph.D., professeur de physiologie et de biophysique à l’UCI School of Medecine, a déclaré à Newswise :

« Nous avons constaté, qu’en particulier un composant de la coriandre, appelé dodécanol, amène les canaux potassiques à s’ouvrir et ainsi à contenir l’excitation cellulaire.

Cette découverte particulière est importante, car elle ouvre la voie à l’utilisation de la coriandre comme anticonvulsivant ainsi que aux modifications du dodécanol pour développer des médicaments anticonvulsivants plus efficaces.

En plus de ses propriétés anticonvulsivantes, la coriandre a aussi des effets anticancéreux, anti-inflammatoires, anti-fongiques, antibactériens, cardio-protecteurs et analgésiques. Et en plus, il a un goût excellent ! »

Les bénéfices pour la santé des graines de coriandre

Les graines de coriandre et l’huile essentielle de graines de coriandre ont aussi des nombreux bénéfices pour la santé. Par exemple, comme l’a constaté l’American Botanical Council, les graines étaient utilisées pour traiter la dysenterie, la bronchite, l’anxiété et l’insomnie.

L’application d’une pommade de graines de coriandre soulage aussi les douleurs d’arthrite et de rhumatisme, de par leur effet anti-inflammatoire. Le principal ingrédient actif des graines de coriandre est le linalol, qui est aussi à l’origine de son bon parfum. Le linalol, et par conséquent les graines de coriandre se sont révélés bénéfiques pour :

Prévenir les dommages oxydatifs dans le foie, les reins et le cerveau
Soutenir la gestion du diabète en améliorant la réactivité de l’insuline et en protégeant le pancréas ; réduire le taux de glucose et de glycémie postprandiale
Améliorer l’humeur
Stimuler la mémoire et l’apprentissage
Soulager l’anxiété
Protéger contre les maladies neurologiques en réduisant les déficits de la mémoire et le stress oxydatif dans le cerveau
Réduire la douleur en empêchant la réaction à la douleur
Empêcher la prolifération des microbes, comme les infections fongiques, qui affectent la peau, et les infections causées par l’Escherichia coli, le staphylocoque doré, le S. haemolyticus, la Pseudomonas aeruginosa et la Listeria monocytogenes. Voici l’extrait d’une publication dans Alternative and Complementary Therapies :

« Une étude s’est penchée sur l’effet de l’huile de graines de coriandre sur l’Acinetobacter baumannii, une bactérie à Gram négatif [sic], qui montre une résistance de plus en plus forte aux antibiotiques.

Lors d’un test sensible à la microdilution, il s’est révélé que la coriandre augmente l’action synergétique des médicaments comme le chloramphénicol, la ciprofloxacine, la gentamicine et la tétracycline contre l’A. baumannii. L’effet synergétique de la coriandre sur le chloramphénicol, auquel la bactérie était résistant, était significatif… »

Appliquée superficiellement, l’huile essentielle de graines de coriandre a démontré son efficacité dans le traitement de l’impétigo (une infection cutanée superficielle bactérienne, due à un streptocoque ou à un staphylocoque), de blessures chronique et de poussées d’herpès simplex.

En Inde les graines de coriandre sont utilisées pour traiter la fièvre rhumatismale et les problèmes de reproduction, comme la spermatorrhée (une éjaculation spontanée involontaire) et la leucorrhée (une infection vaginale). Des études ont aussi révélé que les graines ont des propriétés aphrodisiaques.

Conseils de sécurité et de dosage des graines de coriandre

Selon une interview de 2016 dans Nutrition Today, « l’huile de coriandre et l’absence de toxicité du linalol ont mené à la conclusion, que l’huile essentielle est considérée comme un additif alimentaire sûr, à condition de respecter des limites de dosage en vigueur. »

Dans la médecine traditionnelle le dosage se situe entre 1 à 5 g de poudre de graines de coriandre trois fois par jour, ou entre 14 et 71 mg trois fois par jour, pour une personne de 70 kg. L’infusion de graines de coriandre devrait être produite à partir de 4 à 30 g de graines dans environ 100 ml d’huile bouillante.

Selon Nutrition Today, « les effets secondaires traditionnellement associés à l’usage de graines et de feuilles de coriandre n’ont jamais été documentés, mais il y avait un cas en Iran, où une femme a souffert d’une endocrinotoxicité après avoir pris 200 ml d’un extrait à 10% de feuilles de coriandre pendant sept jours consécutifs. »

Les bénéfices communs du Coriandrum sativum

Selon une publication au sujet des bénéfices médicinaux du Coriandrum sativum :

 « La coriandre est utilisée dans des nombreux ménages pour préparer des médecines pour traiter le rhume, la fièvre, la nausée, le vomissement, les problèmes d’estomac, ainsi que pour l’indigestion, les vers, le rhumatisme et les douleurs dans les articulations.

Beaucoup [des] propriétés thérapeutiques de la coriandre sont attribuées à ses phytonutriments exceptionnels. Par conséquent elle est souvent appelée [un] magasin de composants bioactifs. »

Voici la liste des domaines d’application pour le Coriandrum sativum élaborée par l’American Botanical Council :

  • Maux d’estomac et nausées
  • Troubles dyspeptiques (digestifs)
  • Perte d’appétit
  • Problèmes dans les abdominaux supérieurs, sensation inconfortable de ventre plein, flatulences et troubles intestinaux (crampes ou spasmes dans les intestins ou dans l’estomac)
  • Constipation

Un autre article intitulé « Cilantro – Culinary Herb or Miracle Medicinal Plant? » et publié dans Alternative and Complementary Therapies, décrit des recherches, qui ont découvert que le Coriandrum sativum peut être utile dans le traitement des problèmes suivants :

« … troubles digestifs, respiratoires et urinaires, anxiété et insomnie, allergies, dysenterie amibienne, brûlures, toux, cystite, vertiges, œdème, fièvre des foins, mal de tête, hémorroïdes, éruptions cutanées, urétrite, infections des voies urinaires et vomissements. Au Maroc on utilise la coriandre pour traiter… le diabète et la dyslipidémie. »

Pourquoi certaines personnes ne supportent pas le goût de la coriandre

Soit on aime soit on déteste la coriandre. Ceux qui ne supportent pas disent qu’elle a un goût de savon et les chercheurs, qui étudient cette aversion, ont découvert un gène responsable de cette appréciation de goût divergeante. Il se trouve que je fais partie de ces gens, qui ne le supportent pas.

Dans le HuffPost des scientifiques ont déterminé que les ennemis de la coriandre ont des gènes récepteurs olfactifs et gustatifs, qui « détectent l’odeur les substances chimiques aldéhydes » présentes aussi bien dans la coriandre que dans le savon.

Une recherche publiée dans le journal Flavor prétend que 21% des Asiatiques de l’Est, 17% des Caucasien, 14% des descendants d’Afrique, 7% des Asiatiques du Sud, 4% des Hispaniques et 3% des Moyen-Orientaux détestent la coriandre.

Conseils d’achat, de conservation et d’utilisation de la coriandre

Si vous aimez la coriandre, estimez-vous heureux, car il a de nombreux effets bénéfiques. Pour profiter du meilleur de son arôme et pour éviter les résidus de pesticides, optez pour la coriandre biologique. Achetez de la coriandre fraîche aux feuilles bien vertes, sans tâches ni bords jaunâtres.

La coriandre fraîche se conserve au réfrigérateur pendant une semaine et même plus longtemps, si vous suivez les recommandations expliquées sur le site The Spruce :

  • Placez la botte dans un verre d’eau fraîche, couvrez l’ouverture avec un sac en plastique et gardez-la au frais.
  • Changez l’eau dans le verre tous les deux ou trios jours.
  • Lavez les feuilles seulement avant de les utiliser. Si vous les lavez avant de les conserver, les feuilles tournent au vert foncé et deviennent visqueuses.

Avant d’utiliser la coriandre pour la cuisine, assurez-vous qu’il soit bien séché et prenez un couteau en céramique bien aiguisé. Le livre « Rick Bayless Mexican Kitchen » suggère les étapes suivantes pour couper la coriandre :

Procédure

  1. Rassemblez les feuilles ensemble.
  2. Pliez la portion des feuilles sur celle des tiges.
  3. Coupez en morceaux très fins, aussi bien les feuilles que les tiges. Continuez jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de feuilles et qu’il reste seulement les tiges.
  4. Avec vos bouts de doigts, écrasez doucement la coriandre finement coupée jusqu’à ce que les tiges tombent en bas de la pile.
  5. Séparez les feuilles écrasées et ciselées et disposez-les dans une petite assiette.

Evitez d’utiliser un couteau mal aiguisé et évitez aussi de trop ciseler la coriandre, car ceci peut « briser » l’herbe et transférer son parfum sur la planche à découper. Idéalement, essayez d’utiliser la coriandre fraîche ou légèrement cuite. Les feuilles sont très fragiles, alors il est fortement recommandé de les ajouter à la fin de la cuisson pour conserver son arôme délicat et sa texture d’origine.

La coriandre possède assez d’arôme et ne nécessite aucun autre assaisonnement supplémentaire.

 

Pour aller plus loin, retrouvez les 6 SIGNES d’intoxication Majeure des Intestins

 

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