Infection urinaire : les poulets inculpés !

La bactérie Escherichia Coli est la cause de 85% des infections urinaires. Elles surviennent en très grande majorité chez les femmes. 130 à 175 millions d’infections urinaires sont diagnostiquées chaque année. Le coût sanitaire est important, estimé entre 1 et 2 milliards de dollars aux Etats-Unis qui ne diagnostiquent que 6 à 8 millions d’infections urinaires par an. Si beaucoup restent bénignes, une infection urinaire peut conduire à une infection des reins (pyélonéphrite), où à une infection du sang (septicémie). Depuis 10 ans, le nombre d’E. Coli résistants aux antibiotiques a augmenté de façon spectaculaire rendant de plus en plus complexe la prise en charge médicale des infections urinaire. Selon une étude publiée dans la revue médicale du Center for Disease Control Américain, la cause de ces infections et de la multiplication des résistances a pour origine la viande de poulets, gavés d’antibiotiques et porteurs d’E. Coli résistants.

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Les chercheurs qui sont arrivés à cette conclusion, avaient déjà montré les similitudes génétiques entre des E. coli provenant de viandes vendues en magasins au détail, en particulier du poulet, et les E. Coli ayant provoqué des infections urinaires. Pour confirmer que le poulet est bien le réservoir principal à partir duquel les E. Coli vont contaminer les humains, les chercheurs ont collecté à partir de viande vendue dans le commerce et du caecum des animaux en abattoirs (bovins, poulets et porcs), des E. Coli qu’ils ont génétiquement comparé aux E. Coli identifiés chez des humains ayant une infection urinaire. Ils ont bien sur tenu compte des facteurs  géographiques et temporels.

Les E. Coli collectés chez les humains provenaient tous d’infections urinaires (124) diagnostiquées à Montréal (Québec). Ils ont été comparés aux E. Coli (737) retrouvés sur de la viande de bœuf (242), de poulet (253) et de porc (242) vendus dans le commerce à Montréal, et aux E. Coli (349) retrouvés au niveau du caecum des animaux de même espèce provenant d’abattoirs du Québec et de l’Ontario.

Parmi les E. Coli contaminant la viande vendue dans le commerce, 60% étaient résistants à au moins un antibiotique et les 40% restant avaient une forte susceptibilité de résistance.

Les analysent confirment qu’une part importante des E. Coli responsables d’infections urinaires sont les mêmes que ceux retrouvés dans les viandes vendues dans le commerce et dont 71% proviennent de la viande de poulet (6% du bœuf et 15% du porc).

Les mêmes analyses réalisées à partir des animaux en abattoirs désignent également la viande de poulet comme source de contamination dans 80% des cas (bœuf 3%, porc 17%).

Ces résultats suggèrent que les viandes animales alimentaires sont impliquées dans la survenue des infections urinaires humaines et que le poulet est le réservoir principal. La possibilité que les infections urinaires et d’autres infections extra intestinales humaines aient une cause alimentaire soulève des inquiétudes de santé publique. Des actions sont nécessaires pour réduire le niveau de contamination des aliments et le risque de transmission à l’homme.

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