Résumé : haleine fraîche haleine-fraiche

  • Les troubles du transit intestinal, notamment la constipation, sont liés à la mauvaise haleine.
  • La fermentation intestinale, causée par le ralentissement du transit, est associée à l’halitose.
  • La digestion, en quatre étapes, transforme les aliments en nutriments absorbables.
  • Les troubles digestifs à différentes étapes, tels que la stase gastrique, peuvent causer des problèmes.
  • La prolifération bactérienne due à une alimentation riche en sucres peut entraîner ballonnements, flatulences et crampes.

Digestion saine, haleine fraîche : évitez les troubles

La fermentation intestinale, qui entraîne un ralentissement du transit, est directement liée à l’apparition de l’halitose. Pour appréhender ce processus et apprendre à lutter contre la mauvaise haleine, il est essentiel de revenir sur les différentes phases de la digestion.

Brefs rappels concernant le processus digestif.

Le système digestif a pour objectif de convertir les aliments ingérés en nutriments utilisables par l’organisme. Ces nutriments, une fois suffisamment dégradés, passent dans la circulation sanguine pour être transportés vers les différentes cellules du corps. Le processus de dégradation mécanique du bol alimentaire comprend quatre grandes étapes : la mastication, la digestion gastrique, le passage dans l’intestin grêle, et enfin, dans le côlon. À chaque étape, des enzymes jouent un rôle crucial dans la transformation chimique des éléments.
La digestion débute dans la bouche, où la mastication déchiquète les aliments et les mélange à la salive, contenant une enzyme qui fragmente l’amidon. Ensuite, le bol alimentaire se déplace dans l’estomac par l’intermédiaire de l’œsophage.
La deuxième étape se déroule dans l’estomac, où les aliments sont malaxés pour former une bouillie, assistée par l’acide chlorhydrique et deux enzymes qui dégradent les protéines.
La bouillie, appelée chyme, passe dans la première partie de l’intestin grêle par le pylore. Le chyme continue d’être dégradé par un mélange de suc intestinal, suc pancréatique et bile. Ces sucs, riches en enzymes, décomposent les différents éléments jusqu’à les rendre assimilables par le système sanguin. Bien que la bile ne contienne pas d’enzymes, elle favorise l’absorption des graisses.
À ce stade, les nutriments traversent la muqueuse de l’intestin et débutent leur parcours à travers les capillaires sanguins et lymphatiques. Arrivé dans le côlon, quatrième étape, le bol alimentaire est principalement constitué de débris, la plupart des substances nutritives ayant été absorbées. Il prend la forme d’un liquide visqueux, comprenant des résidus végétaux, des fibres, des éléments d’origine animale non dégradés, des sécrétions digestives et du mucus.
C’est à ce moment que le microbiote entre en scène, comprenant plusieurs dizaines de milliards de micro-organismes répartis en deux catégories : ceux responsables de la fermentation dans la première partie du côlon, et ceux responsables de la putréfaction dans le côlon descendant. En fonctionnement normal, ces micro-organismes cohabitent harmonieusement, travaillant de manière complémentaire pour produire des acides gras à courtes chaînes.
Le côlon réabsorbe de l’eau, mais les fibres retiennent une petite quantité, assurant que les matières fécales ne soient pas trop dures et permettant une évacuation facile. Cela marque la fin du processus de digestion.

Risques associés à la prolifération bactérienne dans l’intestin.

Les troubles digestifs peuvent se manifester à différentes étapes du processus de digestion.
Un repas excessivement riche peut entraîner une stase gastrique, favorisant ainsi une fermentation anormale dans l’estomac. Les conséquences de cette situation incluent une digestion lente et difficile, ainsi que des sensations de brûlures, pouvant même affecter les poumons. Les micro-organismes impliqués ne se limitent pas à l’estomac, mais colonisent progressivement le côlon, perturbant le fonctionnement de l’intestin grêle et du microbiote non pathogène. De plus, cette fermentation produit du méthyle acétate, créant un environnement propice aux infections à candida.
Si les sucs digestifs ne sont pas suffisamment performants, l’intestin grêle peut avoir du mal à assimiler les éléments nutritifs, entraînant une fermentation non physiologique dans le grêle avec une pullulation bactérienne pathogène. La muqueuse intestinale affaiblie devient un terrain propice à l’inflammation et à d’autres problèmes du système immunitaire.
Une alimentation excessive en sucres peut affecter le côlon ascendant en provoquant une prolifération de la flore de fermentation, notamment les bactéries saccharolytiques et les levures telles que Candida albicans. Ce déséquilibre de fermentation génère de l’hydrogène, entraînant ballonnements, flatulences et crampes, souvent accompagnés de constipation chronique en cas de prolifération intestinale fongique.
Un régime riche en protéines peut également être problématique, car il favorise la prolifération de la flore de putréfaction. Une fermentation au méthane se produit dans le côlon descendant, entraînant des spasmes et des gaz digestifs nauséabonds.
Le stress et un état émotionnel instable peuvent également perturber l’équilibre de la flore intestinale.
Quelle que soit leur origine, les déséquilibres de la flore intestinale, appelés dysbiose, fragilisent l’organisme. Les bactéries en nombre excessif deviennent pathogènes et forment un biofilm résistant. Elles produisent des composés toxiques (exotoxines), agressent les muqueuses intestinales et le système immunitaire. Cette fermentation excessive peut entraîner une accumulation de graisse sur le foie et l’abdomen, favorisant le surpoids, le cholestérol élevé, l’hypertension artérielle et le diabète. Une mauvaise assimilation de certains nutriments peut même être associée à des problèmes tels que la dépression, l’insomnie, les douleurs articulaires et les troubles de la mémoire.

Problèmes digestifs et mauvaise haleine.

L’odeur de l’haleine résulte de l’air expiré par les poumons, normalement dépourvu d’odeur. Cependant, en cas de dysfonctionnement digestif, des gaz intestinaux malodorants pénètrent dans la circulation sanguine, atteignent les poumons, franchissent la barrière pulmonaire, et sont expirés, provoquant ainsi l’halitose.

Pour éliminer ce problème, il est impératif de rétablir l’équilibre du microbiote, constituant le véritable traitement de la mauvaise haleine d’origine digestive et des maux qui lui sont associés. En attendant d’atteindre cet équilibre, l’utilisation d’un spray buccal peut s’avérer utile pour combattre immédiatement la mauvaise haleine.

Entretenir sa flore intestinale au quotidien est essentiel pour lutter contre l’halitose. Voici quelques mesures simples d’hygiène de vie qui découlent des mécanismes physiopathologiques décrits précédemment :

  1. Mastiquer soigneusement : Prendre le temps de mastiquer les aliments est crucial, car le processus de digestion commence dans la bouche. Une mastication approfondie facilite la dégradation des aliments et favorise une digestion optimale.
  2. Limite de la consommation de sucre : Réduire la consommation de sucres, en particulier ceux considérés comme rapides ou raffinés, est important. Les sucres peuvent favoriser la prolifération de bactéries indésirables dans le système digestif.
  3. Réduction de la consommation de viande : Limiter la consommation de viande, en particulier celle de mammifères, et privilégier les volailles, les poissons et les œufs peut contribuer à maintenir un équilibre dans la flore intestinale.
  4. Choix de sucres lents sans gluten : Opter pour des sucres lents sans gluten peut être bénéfique pour la santé intestinale. Les glucides complexes favorisent une libération plus lente de glucose, ce qui peut aider à maintenir un équilibre dans le microbiote.
  5. Adoption d’une nutrition saine et biologique : Favoriser une alimentation saine et biologique contribue à éviter l’ingestion de substances toxiques qui pourraient perturber la flore intestinale.
  6. Allègement du repas du soir : Réduire la quantité de nourriture consommée lors du repas du soir donne au foie le temps nécessaire pour détoxifier le côlon. Cela favorise un système digestif sain.
  7. Gestion du stress : Autant que possible, gérer les sources de stress est crucial, car le stress peut influencer négativement la santé digestive. Des techniques de gestion du stress, telles que la méditation ou la respiration profonde, peuvent être utiles.
  8. Favoriser un sommeil de qualité : Un sommeil de qualité permet au corps de se régénérer, y compris la régénération de la flore intestinale. Créer un environnement propice au sommeil et adopter des habitudes de sommeil saines sont essentiels.
  9. Pratiquer une activité physique quotidienne : L’exercice régulier favorise la motilité intestinale et contribue au maintien d’un système digestif sain.

 

Si vous êtes confronté à une constipation chronique, il est important de prendre certaines mesures pour améliorer votre santé intestinale :

  1. Vérifier l’hypothyroïdie : Assurez-vous que la constipation n’est pas due à une hypothyroïdie, une condition médicale qui peut affecter le fonctionnement de la glande thyroïde. Si nécessaire, consultez un professionnel de la santé pour un diagnostic approprié.
  2. Hydratation adéquate : Assurez-vous de rester bien hydraté, car une hydratation insuffisante peut contribuer à la constipation. Buvez suffisamment d’eau tout au long de la journée pour favoriser un transit intestinal régulier.
  3. Alimentation riche en fibres : Adoptez une alimentation riche en fibres, notamment en consommant des fruits, des légumes, des céréales complètes et des légumineuses. Les fibres favorisent la régularité intestinale en augmentant le volume des selles et en facilitant leur passage.
  4. Utilisation d’huiles essentielles, de prébiotiques et de probiotiques : Les huiles essentielles, prébiotiques et probiotiques peuvent être efficaces pour soutenir la santé intestinale. Cependant, il est crucial de consulter un professionnel de la santé avant de les utiliser, car le choix de ces éléments doit être basé sur une évaluation précise de la dysbiose et la possibilité d’intolérances ou d’allergies.
  5. Consultation professionnelle : Avant de choisir des huiles essentielles, prébiotiques ou probiotiques, consultez un professionnel de la santé pour déterminer la nature exacte de la dysbiose que vous pourriez subir. Cela permettra de personnaliser le traitement en fonction de vos besoins spécifiques.

Le lien entre la pullulation bactérienne intestinale et l’halitose est indéniable, et des solutions existent. L’utilisation d’un spray buccal assainissant peut aider à atténuer temporairement les situations gênantes liées à l’halitose, en complément des modifications d’hygiène de vie que vous mettez en œuvre. Cependant, la consultation d’un professionnel de la santé reste essentielle pour un traitement personnalisé et adapté à votre situation.

Parasites intestinaux et halitose.

Nous avons eu l’occasion d’interviewer Patricia, notre naturopathe, qui exerce depuis plus de 30 ans en naturopathie et depuis plus de 10 ans en detox antiparasitaire.

Est-il exact que la population des pays industrialisés, tels que la France, est touchée par les parasites?

Absolument, en comparaison avec d’autres pays, la France occupe une place prépondérante en termes d’infestation parasitaire. Cela est principalement dû à la perception actuelle des autorités et de la médecine qui considèrent les parasites comme un problème propre aux pays sous-développés.

Les études sur l’infestation parasitaire et son lien avec la mauvaise haleine sont-elles fiables?

Il y a quelques années à peine, la communauté médicale pensait que la mauvaise haleine était exclusivement liée aux infections buccales. Cependant, les dernières recherches indiquent que des troubles digestifs et une surcharge hépatique peuvent également être responsables de ce problème.

Les scientifiques soulignent que le symptôme de la « mauvaise haleine » ne doit pas être négligé, car une infestation parasitaire est à l’origine de 92% des décès dans le monde.

Le terme « parasite » doit-il nécessairement être associé aux vers? Sont-ils véritablement responsables de la mauvaise haleine et de pathologies pouvant conduire à une mort prématurée?

Il est courant de faire l’erreur de considérer que les parasites se limitent aux vers. En réalité, de nombreux parasites peuvent habiter différents organes du corps, entraînant des effets variés. Les vers, tels que les helminthes, sont particulièrement dangereux, provoquant anémie, malnutrition, inflammation, troubles neurologiques, et bien d’autres.

Ces parasites ne se cantonnent pas uniquement aux intestins, ils peuvent également se propager dans le foie, le cerveau, les poumons, le sang, l’estomac et les muscles.

La plupart des parasites ne sont pas mortels dans le sens où ils causent un décès imminent. Leur danger réside dans leur capacité à se reproduire rapidement, affaiblissant progressivement l’organisme sans être détectés. Il est fréquent de confondre les symptômes d’une infestation parasitaire avec d’autres maladies, ce qui rend leur détection complexe. Par exemple, une inflammation articulaire peut être liée à une infestation parasitaire, même si l’on pourrait initialement envisager un traitement anti-inflammatoire classique.

Les parasites agissent de manière insidieuse, cherchant à se reproduire rapidement sans être repérés par l’organisme. Je peux affirmer avec confiance que pratiquement tout le monde est porteur de parasites, à moins de suivre un traitement efficace. La difficulté réside dans leur détection, raison pour laquelle je recommande à 90% de mes patients de traiter les parasites avant de poser un diagnostic de pathologie.

Je me souviens d’une patiente, médecin légiste, qui m’a contactée un jour en exprimant sa surprise face au nombre élevé de parasites qu’elle trouvait dans le cerveau, le cœur, le foie et l’ensemble du corps en général.

Il existe des milliers de parasites pouvant résider dans le corps, et presque tous sont potentiellement mortels, provoquant une défaillance progressive des fonctions vitales de l’organisme. La mauvaise haleine est l’un des symptômes récurrents associés à cette condition.

 

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