Comment le régime ‘Slow Down’ peut aider à perdre du poids et à soigner les troubles alimentaires ?

De nombreuses personnes ont une relation compliquée avec la nourriture.

Certaines mangent trop, d’autres trop peu, et nombreuses sont les personnes qui ont des problèmes de poids, alors « qu’en théorie », elles font tout ce qu’il faut correctement.

« L’université de Sonoma State m’a permis d’effectuer une étude indépendante lorsque je préparais ma maîtrise en psychologie du comportement alimentaire. J’ai publié une annonce dans un journal en indiquant « Étudiant de 3ème cycle cherche à former un groupe d’études en psychologie du comportement alimentaire. » C’était pour moi le début de l’apprentissage sur le terrain.

J’avais un groupe de plus de 20 personnes – quelques anorexiques, quelques personnes parmi les plus obèses que j’aie jamais vues, un mannequin magnifique qui souffrait d’un trouble du comportement alimentaire, et quelques femmes d’une cinquantaine d’années, qui me semblaient aller bien, mais qui passaient leur vie à suivre des régimes.

C’est ainsi que j’ai commencé à comprendre la psychologie du comportement alimentaire, la psychologie de l’orientation, et la psychologie de l’accompagnement. J’ai étudié les différentes modalités, commencé à faire des exercices cliniques, puis j’ai dit, ‘Bon. Qu’est-ce qui fonctionne, et qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? »

Pourquoi les régimes échouent-ils souvent ?

Progressivement, sur une période d’environ 15 ans, Marc David a développé une série de méthodes qui traitent efficacement les problèmes de poids, d’image de soi, de suralimentation, de frénésie alimentaire, de fringales émotionnelles, et de régimes sans fin.

La clé était de distiller la science et la psychologie sous forme de méthodes simples, claires et explicites, qui pourraient permettre aux gens de prendre des mesures et d’obtenir les résultats qu’ils recherchaient.

Par exemple, de nombreuses personnes suivent des régimes, font du sport, mais ne parviennent pas à perdre du poids. Pourquoi cela ? Il existe souvent des problèmes secondaires susceptibles de fournir une explication.

« Elles souffrent éventuellement de troubles digestifs. Elles présentent des troubles de l’humeur, sont irritables ou fatiguées. Elles ont la peau et les cheveux secs. Ensuite j’observe leur alimentation et je réalise qu’elle est extrêmement pauvre en graisses.

Pourquoi donc mangent-elles si peu de graisses ? Parce qu’elles ont ce que j’appelle cette ‘croyance toxique en matière de nutrition’ selon laquelle ‘la graisse des aliments se transforme en graisse sur mon corps’. C’est une donnée, en matière de nutrition, qu’elles mettent en pratique, qu’elles appliquent, et qu’elles respectent. »

Le problème, c’est qu’en croyant à ce mythe et en le respectant, vous manquez de graisses alimentaires et cela peut contribuer à vous empêcher de perdre du poids. L’un des signes d’une carence en acides gras essentiels est la prise de poids, ou l’incapacité à en perdre.

Nombreux sont ceux à qui cela semble paradoxal, mais les faits parlent d’eux-mêmes, et si vous ne perdez pas de poids alors que vous avez pratiquement éliminé toute graisse de votre alimentation, il est peut-être temps de réévaluer vos convictions.

La plupart du temps, le fait de réintroduire de bonnes graisses dans l’alimentation régularise le transit, améliore le bien-être, le contrôle de l’appétit et, à terme, la perte de poids.

Vous reconnecter à l’intelligence innée de votre corps

Une partie de la difficulté, d’après Marc David, vient du fait que la plupart des gens ont perdu le lien avec leur intelligence corporelle.

« Il existe une sagesse remarquable, qui est activée lorsque nous commençons à corriger notre alimentation et à manger des aliments plus sains, » explique-t-il.

La plupart des gens mangent trop vite, et cela aussi vous déconnecte de l’intelligence innée de votre corps ; manger plus lentement joue un rôle très important dans le rétablissement de ce lien naturel.

Si vous mangez trop vite, vous ne prêtez pas attention à ce que vous mangez, et il vous manque ce que les scientifiques appellent la phase céphalique de la digestion.

La phase céphalique de digestion est le terme scientifique qui désigne le goût, le plaisir, l’arôme et la satisfaction, ainsi que le stimulus visuel que suscite votre repas. Les chercheurs estiment que 40 à 60 % de votre capacité à digérer et à assimiler un repas, vient de cette « phase cérébrale » de digestion.

Le stress freine véritablement la perte de poids

Lorsque vous placez votre organisme en état de stress, cela entraine une dominance du système nerveux sympathique, diminue l’insuline, augmente le taux de cortisol et d’hormones du stress.

Non seulement cela dérégule votre appétit, mais cela vous pousse également à manger davantage, car tant que votre cerveau ne perçoit pas le goût, l’arôme et le plaisir qu’apportent la nourriture, il continue d’envoyer le signal indiquant que vous n’êtes pas rassasié.

Vous avez certainement déjà vécu ce type d’expérience : Vous vous jetez sur un énorme repas, et lorsque vous avez terminé, vous avez le ventre gonflé mais ressentez encore le besoin de manger. Le nœud du problème, c’est le fait de manger trop vite, qui provoque un stress. Voici ce qu’explique Marc David :

« Je veux encourager les gens à manger de façon plus consciente, » dit-il. « Soyez présent. Ayez bonne conscience à propos de ce que vous faites. Ayez du plaisir à prendre ce repas. Dégustez-le. Le stress est sans aucun doute l’un des facteurs causaux ou contributeurs les plus courants de pratiquement toutes les maladies, troubles, et symptômes que nous connaissons.

En respirant cinq à dix fois lentement et profondément avant de prendre un repas, ou avant d’entreprendre quelque activité que ce soit, vous entrainez votre système à adopter une réponse physiologique de relaxation. Lorsque je parviens à aider une personne à prendre cette voie, la magie commence à opérer. Les gens réagissent : ‘Oh, mon Dieu, je prête attention à mon repas. J’étais présent et j’ai ralenti. Je ne mange plus trop.’ »

D’après l’expérience de Marc David, les problèmes de suralimentation ou de frénésie alimentaire d’une personne peuvent disparaître en l’espace de quelques jours, lorsque leurs rapports à la nourriture et à la vie reviennent à la normale, c’est-à-dire lorsqu’ils en sont conscients. Le fait d’être présent et conscient peut profondément affecter votre physiologie d’une façon très directe.

Si vous consacrez généralement cinq minutes à votre petit déjeuner, faites-le donc durer 15 à 20 minutes. Si vous prenez 10 minutes pour déjeuner, prenez 30 à 40 minutes ou, mieux encore, jusqu’à une heure ou une heure et demie, ce qui est courant dans de nombreux pays européens.

Avoir une approche de la nourriture basée sur l’inspiration et non sur la peur

De nombreuses personnes souffrent également de ce que Marc David appelle une « alimentation riche en données », ce qui signifie qu’elles ont amassé de nombreuses informations en matière de nutrition, mais n’ayant pas les connaissances nécessaires pour distinguer le vrai du faux, elles se laissent submerger par des détails et des contradictions.

D’autres encore mangent très sainement, mais au lieu d’être motivées par les bienfaits qu’elles en retirent pour leur santé, elles le font par crainte de tomber malade ou de mourir.

Vous pensez peut-être que le résultat final est le même, indépendamment de la motivation qui guide leurs choix alimentaires, mais toute action entreprise sous l’influence de la crainte peut vous conduire à l’échec.

La méthode que recommande Marc David est de considérer le fait de manger comme un acte méditatif ; de ralentir, et de prendre conscience – de la nourriture, et de la façon dont votre corps y réagit.

Pourquoi le jeûne intermittent peut ne pas fonctionner pour certaines personnes

La plupart des personnes qui cherchent à perdre du poids sont résistantes à l’insuline, et en plus de 35 ans d’expérience en médecine clinique, je n’ai pas trouvé de méthode plus efficace que le jeûne intermittent, qui consiste à sauter soit le petit déjeuner, soit le diner, et donc à restreindre chaque jour vos repas à un intervalle de temps limité.

Restreindre votre apport calorique à une fenêtre de six à huit heures est une technique efficace qui va booster vos systèmes métaboliques, afin qu’ils commencent à utiliser les graisses comme source de carburant.

Marc David est d’accord sur ce point, mais souligne que souvent, les personnes qui sautent des repas en étant motivées par la crainte, dans l’intention de réduire leur apport calorique, ne parviennent pas à perdre du poids.

Ce qui se produit dans une telle situation, bien que le fait de sauter des repas devrait vous aider à perdre du poids, c’est que la peur et le stress prennent le dessus dans le processus en stimulant votre système nerveux sympathique.

De plus, du point de vue de la chrono nutrition, basée sur l’horloge biologique, certaines personnes ont plus de facilité à perdre du poids en consommant la part la plus importante de leur apport calorique quotidien en première partie de journée, plutôt que l’après-midi, auquel cas elles ont plutôt intérêt à prendre un petit-déjeuner et à sauter le diner (ou vice-versa).

Suivez-vous un régime de sumo ?

Le livre du Dr. Lee Know, « Life – The Epic Story of Our Mitochondria » (« La Vie – le récit épique de nos mitochondries »), m’a vraiment convaincu de l’importance de l’heure des repas.

La plupart des gens prennent leur plus gros repas le soir, ce qui pourrait être une grosse erreur car vos mitochondries – les petites centrales électriques présentes dans vos cellules – servent à « bruler » le carburant consommé par votre organisme et à le convertir en énergie utile.

En ajoutant du carburant peu de temps avant de vous coucher – c’est-à-dire au moment où vous avez le moins besoin d’énergie – vous générez des complications métaboliques provoquées par les radicaux libres et un excès d’électrons produits au cours du processus.

En bref, le fait de manger trop tard le soir tend à générer un excès de radicaux libres, ce qui favorise les dommages de l’ADN, qui contribuent aux maladies chroniques dégénératives et accélèrent le vieillissement. Pour éviter ce problème, vous devez arrêter de manger au moins trois heures avant de vous coucher.

Marc David souligne également que, selon le concept de la chrono nutrition, basée sur l’horloge biologique, votre capacité à métaboliser les aliments est liée à votre température corporelle.

Votre température corporelle est à son apogée aux environs du midi solaire, et c’est à ce moment que votre corps est métaboliquement le plus actif, et brûle le plus de calories.

Faites de l’exercice, mais choisissez une activité que vous aimez

Marc David recommande souvent le yoga, en particulier pour les personnes qui mangent sainement et pratiquent une activité physique, mais qui n’arrivent pas à perdre du poids.

Il explique que le problème est, là encore, en partie dû au stress – provoqué par le fait de pratiquer un sport que vous n’aimez pas, ou de ressentir l’activité physique comme une forme de punition pour avoir mangé ou pour être en surpoids.

En faisant quelque chose que vous n’aimez pas, vous entrez dans la dominance du système nerveux sympathique, ce qui peut annuler nombre des bienfaits de l’activité physique. Il a remarqué que choisir simplement une forme d’activité physique que l’on trouve agréable, suffit à provoquer un ‘déclic’ et permet de commencer à perdre du poids.

« Lorsque vous faites pratiquer aux gens une activité qu’ils aiment, ou des mouvements qu’ils apprécient, il se passe quelque chose. Ils sont plus joyeux. Ils apprécient davantage leur corps. Ils sont plus présents. Les personnes qui ne parvenaient pas à perdre du poids commencent enfin à en perdre.

C’est une observation. Je pense que cela a un rapport avec, une fois encore, le type de posture métabolique de la personne, l’état de son système nerveux. Si vous pratiquez une activité physique que vous n’aimez pas, vous risquez sans doute d’être bloqué par une dominance du système nerveux sympathique, » explique-t-il.

Soyez attentif à votre posture lorsque vous mangez

Marc David a également découvert que pour traiter la suralimentation, la frénésie alimentaire, les fringales émotionnelles et les régimes sans fin, votre posture peut jouer un rôle. Vous tenez-vous bien droit lorsque vous mangez, ou êtes-vous ‘avachi’ à table ?

Les personnes qui se tiennent ‘affalées’ à table ont tendance à manger plus vite, mais cela affecte également votre relation à la nourriture. Voici ce qu’explique Marc David :

« Notre relation à la nourriture est différente lorsque nous nous tenons droit. Il y a tout d’abord un sens de dignité plus marqué. Un sens d’autorité. Lorsque je me tiens avachi, je n’ai aucune énergie.

Cette posture a une connotation émotionnelle, une connotation d’asservissement, de défaite, c’est une façon de nous rabaisser. En nous tenant bien droit, nous nous sentons plus forts et plus dignes, fiers de notre corps et de notre relation avec la nourriture.

Par ailleurs, se tenir droit facilite la respiration. Cela permet une respiration plus profonde. La respiration pratiquée en relaxation est régulière, rythmée et profonde. La respiration lors d’une réaction de détresse est arythmique, superficielle et espacée.

En vous tenant penché, vous respirez davantage comme lorsque vous êtes en dominance du système nerveux sympathique. Vous respirez de façon plus superficielle. Lorsque vous vous tenez droit et que votre poitrine est ouverte, vous pouvez respirer plus régulièrement, de façon plus rythmée et plus profonde. »

Web-conférenceVoir tout

Guide gratuitVoir tout

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.