Résumé : Calculs Biliairescalcul-biliaire

  • Tout le monde peut développer des calculs biliaires, mais ils sont plus fréquents chez les personnes en surpoids et les femmes de plus de 70 ans.
  • Contrairement à la croyance populaire, la douleur associée aux calculs biliaires se manifeste souvent dans la région de l’estomac plutôt que du côté droit de l’abdomen.
  • Les symptômes comprennent des douleurs soudaines sous le diaphragme, pouvant irradier vers l’épaule droite et entraîner des difficultés respiratoires.
  • Dans 80% des cas, les calculs biliaires ne causent aucun symptôme.
  • Les complications telles que les vomissements, la fièvre élevée et la jaunisse nécessitent une attention médicale immédiate, car elles pourraient indiquer une angiocholite.

Calculs Biliaires : Les Signes qui ne Trompent Pas !

Aujourd’hui, le Dr. Jean-Paul Hagège, spécialiste en gastro-entérologie, partage son expertise sur les calculs biliaires et répond à quelques interrogations cruciales.

Qui est le plus à risque ?

“Les calculs biliaires peuvent se manifester chez toute personne, à tout âge. Cependant, les individus en surpoids présentent un risque accru, et les femmes ont de 2 à 3 fois plus de chances de développer des calculs biliaires que les hommes. Il est également important de noter que le risque augmente significativement après l’âge de 70 ans.”

Des douleurs soudaines au creux de l’estomac

Contrairement à la croyance populaire, la douleur associée aux calculs biliaires se déclenche généralement dans la région de l’épigastre, soit la partie supérieure de l’abdomen entre le sternum et l’ombilic, et non du côté droit de l’abdomen. En pratique : Cette localisation peut prêter à confusion avec d’autres affections telles qu’un infarctus ou un ulcère gastrique. En cas de doute, il est recommandé de composer le 15 ou de se rendre immédiatement aux urgences.

Des douleurs sous le diaphragme

En cas de lithiases ou calculs biliaires, une douleur intense, voire insupportable, peut survenir sous le diaphragme du côté droit de l’abdomen. “Typiquement, cette douleur irradie vers l’épaule droite et peut entraîner des difficultés respiratoires.” En pratique : Il est impératif de consulter rapidement votre médecin traitant, de composer le 15 ou de vous rendre aux urgences pour éviter toute complication et soulager la douleur.

Une douleur constante

La crise de calculs biliaires, autrefois appelée “colique hépatique”, diffère des douleurs par poussées observées dans les cas de gastro-entérite. En réalité, la douleur est persistante et la crise peut durer jusqu’à environ 2 heures. En pratique : Il est crucial de traiter rapidement la douleur en utilisant des analgésiques puissants, des antispasmodiques, voire de la morphine. Il est recommandé de consulter votre médecin généraliste immédiatement, de composer le 15 ou de vous rendre aux urgences.

Pas de symptômes dans 80% des cas

La formation de calculs biliaires, composés principalement de cholestérol, se produit souvent dans la vésicule biliaire et peut potentiellement obstruer les voies biliaires. Cependant, dans 80% des cas, ces calculs ne provoquent aucun symptôme. En pratique : En l’absence de douleur ou de complications, aucune intervention chirurgicale n’est nécessaire.

Attention aux complications !

La principale raison de consulter en cas de crise de calculs biliaires ou de recourir à une opération est de soulager la douleur intense qu’ils provoquent. Cependant, il est crucial de noter que des complications peuvent survenir. Les vomissements, une fièvre supérieure à 39°C et la jaunisse survenant pendant ou après la crise sont des signes graves. En cas de blocage du canal reliant la vésicule biliaire à l’intestin (le cholédoque) par un calcul, une infection peut se développer, ce qui peut conduire à une septicémie. Ce cas est appelé angiocholite, et nécessite une intervention médicale urgente.

Quand envisager une opération ?

  1. Lorsque la douleur survient : Désormais, en cas de douleurs causées par les calculs biliaires, une cholécystectomie est souvent recommandée, consistant à retirer la vésicule biliaire. Cette opération est généralement effectuée par coelioscopie, sous anesthésie générale, et nécessite seulement quelques jours d’hospitalisation. Il est rassurant de savoir que vivre sans vésicule biliaire est tout à fait possible. En revanche, si les calculs sont découverts de manière fortuite et ne provoquent aucune douleur, la vésicule biliaire peut être laissée en place dans la majorité des cas.
  2. En cas de complications vésiculaires : En présence de complications telles que l’angiocholite ou la cholecystite, une intervention chirurgicale peut également être nécessaire pour traiter ces problèmes.

Examens à envisager pour les lithiases

L’examen essentiel en cas de lithiase biliaire (calculs) est une échographie de la vésicule biliaire à jeun. Cet examen permet de vérifier l’état de la vésicule, de détecter la présence de calculs et d’identifier toute complication telle que la cholecystite (inflammation des parois) ou le gonflement de la vésicule (hydrocholecyste). Il est recommandé de compléter cette échographie par des analyses sanguines des enzymes hépatiques (transaminases) et de la lipase (enzyme pancréatique).

Endoscopie en cas de complications

En cas d’angiocholite, une inflammation des canaux biliaires du foie, une endoscopie est souvent planifiée pour traiter cette condition. Lors de cette procédure, un tube souple équipé d’une caméra et de minuscules instruments est inséré dans le cholédoque. Le médecin peut alors pratiquer une incision de l’orifice inférieur du cholédoque, appelé sphincter, pour faciliter le drainage de la bile et le nettoyage de la voie biliaire principale. Cette intervention, connue sous le nom de sphinctéroctomie oddienne, est réalisée sous anesthésie générale pour assurer le confort du patient.

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