Résumé : Calculs urinairesreins

  • Le calcul urinaire (lithiase urinaire) peut être évité naturellement par des habitudes alimentaires saines.
  • La naturopathie, incluant la phytothérapie, l’aromathérapie et l’homéopathie, peut être complémentaire dans le traitement.
  • Boire suffisamment d’eau est essentiel pour prévenir la formation de calculs.
  • Les symptômes incluent la pollakiurie, des douleurs lombaires et des coliques néphrétiques.
  • En cas de crise, un bain chaud peut soulager, et l’homéopathie peut être essayée.
  • Le traitement dépend du type de calcul, avec des recommandations diététiques spécifiques pour chaque type.
  • Adopter une alimentation équilibrée, riche en fruits et légumes, et éviter les aliments favorisant la formation de calculs est crucial.

Récidive calculs urinaires : approches naturelles, conseils

La naturopathie se fonde sur des approches médicales considérées comme « douces », lesquelles se complètent mutuellement. Il est judicieux d’adopter ces diverses méthodes pour maximiser les chances de bien-être, mais l’élément central demeure une hygiène alimentaire adéquate. Comme le soulignait Hippocrate avec justesse : « Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit dans ta nourriture. »

Bien que la prévention de la formation de calculs rénaux soit optimale par la consommation d’au moins 8 verres d’eau par jour, certains individus sont plus prédisposés à ce problème et peuvent nécessiter des traitements supplémentaires.

Nous aborderons successivement la phytothérapie et l’aromathérapie, puis évoquerons l’homéopathie, sujet actuellement débattu avec passion.

Comprendre les calculs : Qu’est-ce qu’un calcul?

Les calculs, également connus sous le nom de lithiases, sont des dépôts minéraux présents dans les voies urinaires, s’étendant du rein jusqu’aux uretères.

Initialement sous forme de grains de sable, ces petites particules sont appelées sable urinaire, ou gravelle. Lorsqu’une agglomération de ces grains de sable survient, on parle alors de calcul urinaire proprement dit.

Les calculs peuvent se former à divers emplacements, et il est important de faire la distinction entre le sable (gravelle), le calcul et la pierre.

Les calculs très petits, également appelés sable, peuvent rapidement causer des lésions à la muqueuse rénale, provoquant des douleurs vives, souvent désignées sous le terme de gravelle.

Les calculs de taille moyenne, plus fréquents, présentent des formes ovales, arrondies ou triangulaires, et sont dénommés calculs.

Les gros calculs, qui peuvent avoir un aspect étoilé, en forme de corail ouvert, peuvent peser entre 100 et 125 grammes, atteignant parfois un poids de 1 à 2 kilos, et sont qualifiés de pierres.

Normalement évacués par le flux d’urine, ces calculs peuvent causer des douleurs aiguës, connues sous le nom de « coliques néphrétiques », en cas d’obstruction d’un uretère et de distension des cavités rénales par l’urine. Ces douleurs se manifestent généralement au niveau du flanc et du bas de l’abdomen.

En raison de leur densité relativement élevée en calcium, ces calculs sont radio-opaques et peuvent être détectés par radiographie de l’abdomen. Les méthodes d’imagerie telles que l’échographie, le scanner et la radiographie numérisée sont les examens diagnostiques les plus précis pour détecter les calculs.

Les symptômes des calculs urinaires : Quels signes ne pas ignorer?

    • Pollakiurie :
      • Envie fréquente d’uriner (plus de 7 fois par jour).
      • Chaque miction est peu abondante, souvent moins de 100 ml (équivalent d’un petit verre d’eau).
    • Douleurs associées :
      • Au niveau des 11e et 12e côtes.
      • Aggravées par certains mouvements : flexion du tronc, montée ou descente des escaliers, déplacements en voiture.
      • Possibilité de révéler une lithiase rénale latente.
    • Caractéristiques des calculs :
      • Les petits calculs à pointe aiguë sont les plus douloureux et précoces.
      • Irradiations le long de l’abdomen sur la face antérieure, cuisse, verge, vagin, voire dans le flanc opposé au siège du calcul.
    • Coliques néphrétiques :
      • Douleurs très violentes.
      • Durée de la crise : quelques heures jusqu’à 1 ou 2 jours.
      • La douleur peut descendre jusque dans les cuisses.
    • Hématurie :
      • Présence de sang dans les urines.
      • Douleurs lombaires rarement abondantes.
      • Élimination du calcul par les voies urinaires.
    • Infection urinaire (Cystite) :
      • Poussées fébriles accompagnées de douleurs.
      • Examen des urines révèle souvent la présence de globules rouges, de pus et de germes.

Gestion des crises de calculs urinaires : Actions à prendre en cas d’urgence

  1. Dirigez-vous rapidement vers la baignoire et plongez-vous jusqu’à la taille dans une eau bien chaude. Cette action procurera un soulagement immédiat, permettant d’attendre la consultation médicale.
  2. Évitez de boire tant que la douleur persiste. Boire excessivement, une recommandation parfois aveuglément suivie, peut aggraver la douleur en augmentant la pression urinaire en amont du blocage, pouvant entraîner une rupture des voies excrétrices.
  3. Explorez l’homéopathie en dissolvant cinq granules de chaque remède (Arnica 5 CH, Belladona 7 CH, Berberis vulgaris 5 CH, Calcarea carbonica 7 CH, Lycopodium 7 CH, Ocimum canum 5 CH, Pareira brava 5 CH) dans un verre d’eau. Buvez une cuillerée à café toutes les quinze minutes.
  4. Surveillez votre température : si vous présentez une fièvre dépassant 38 °C pendant la crise, consultez d’urgence.
  5. Le traitement des calculs urinaires commence par l’analyse de leur composition. Comment ? Ensuite, explorez les raisons (Pourquoi ?) derrière la formation de ces calculs. Enfin, adoptez des mesures préventives pour éviter leur réapparition

Variabilité de la composition chimique des calculs urinaires en fonction de la cause

L’identification de la composition des calculs rénaux se fait à travers des tests d’urine et l’analyse des calculs récupérés. Voici les types de calculs les plus fréquemment rencontrés :

  1. Calculs à base de calcium, qui représentent environ 80 % de tous les calculs rénaux. Ils incluent les calculs à base d’oxalate de calcium (les plus courants), de phosphate de calcium ou d’un mélange des deux. Ces calculs sont souvent causés par la déshydratation, un apport excessif de vitamine D, certaines maladies, certains médicaments, des facteurs héréditaires ou une alimentation trop riche en oxalate.
  2. Calculs de struvite (ou de phosphate ammoniaco-magnésien), comme le calcul coralliforme. Ils sont liés aux infections urinaires chroniques ou répétées d’origine bactérienne et représentent environ 10 % des cas. Contrairement à d’autres types de calculs, ils sont plus fréquents chez les femmes, en particulier chez celles ayant une sonde vésicale.
  3. Calculs d’acide urique, représentant de 5 à 10 % des calculs rénaux. Ils se forment en raison d’une concentration anormalement élevée d’acide urique dans l’urine, et sont plus courants chez les personnes atteintes de goutte ou recevant une chimiothérapie. Les infections peuvent également contribuer à leur formation.
  4. Calculs de cystine, la forme la plus rare, causés par la cystinurie, une anomalie génétique entraînant une excrétion excessive de cystine (un acide aminé) par les reins. Ces calculs peuvent se former dès l’enfance.

Dans tous les cas, la formation de calculs peut être influencée par le pH des urines. Des urines acides, favorisées par une alimentation carnée, peuvent conduire à des dépôts d’acide urique. Des urines alcalines, résultant d’une alimentation végétarienne spécifique ou d’une infection urinaire, peuvent provoquer la précipitation de l’acide oxalique et des phosphates.

Transformez votre hygiène alimentaire et votre style de vie pour prévenir les calculs urinaires

  • Consommation insuffisante d’eau : Ce facteur est commun à tous les types de calculs. La quantité d’eau ingérée détermine la concentration des sels dans l’urine, impactant la formation de calculs urinaires, biliaires et salivaires.
  • Alimentation riche en protéines animales : Une abondance de viande, volaille et poisson augmente les taux de calcium, d’oxalate et d’acide urique dans l’urine, agissant comme un facteur aggravant pour les calculs urinaires et biliaires.
  • Consommation d’alcool : L’absorption d’alcool contribue à la déshydratation, un facteur prédisposant à la formation de calculs, en particulier lors de périodes de chaleur intense.
  • Insuffisance de fruits et de légumes : Une consommation insuffisante de ces aliments peut aggraver la formation de calculs en réduisant la quantité de citrate, qui prévient la cristallisation des sels dans les voies urinaires.
  • Boissons à éviter : Privilégiez l’eau et évitez le coca, car l’acide phosphorique qu’il contient peut perturber le fonctionnement des reins, augmentant le risque d’insuffisance rénale.
  • Hygiène de vie : Maintenir une certaine hygiène de vie est essentiel. Combattez la sédentarité par des activités physiques comme la marche, la gymnastique respiratoire, la natation et des sports non violents. Évitez le surmenage et protégez-vous contre les infections pour préserver la santé rénale.
  • Surveillance de la température corporelle : En cas de crise de calculs, surveillez la température corporelle. Une fièvre supérieure à 38 °C associée à la crise nécessite une consultation médicale d’urgence.
  • Tests d’urine et analyses : Pour une approche spécifique, des tests d’urine et des analyses des calculs récupérés permettent de connaître leur composition, guidant ainsi le traitement approprié.

Deux réflexes alimentaires préventifs à adopter pour éviter les calculs urinaires

  • Approche inappropriée concernant le calcium :
    • Certains individus réduisent fortement leur apport en calcium pour prévenir les calculs, mais cette carence artificielle menace d’autres fonctions corporelles.
  • Diversité des sources de calcium :
    • Il est important de rappeler qu’il existe d’autres sources de calcium que les produits laitiers, malgré les recommandations d’éviter une consommation excessive de rhubarbe, haricots, oseille et épinards en raison de leur teneur élevée en oxalates.
  • Lithiase urique :
    • L’acide urique en excès provient des purines dans les viandes, abats, vin et café.
    • Régime recommandé : pauvre en purines, modéré en protides, favorisant un régime végétarien.
    • Aliments recommandés : fruits et légumes.
    • Aliments à éviter : produits animaux, abats, gibiers, poissons gras, crustacés, charcuteries, certains légumes (asperge, oseille, rhubarbe, champignons), vins charpentés, vins vieux, apéritifs, digestifs.
  • Lithiase oxalique :
    • L’acide oxalique en excès provient d’une alimentation végétarienne spécifique (oseille, épinards, tomates).
    • Aliments à éliminer : sucreries, confitures, miel, chocolat, bonbons, pâtisseries, légumes et fruits riches en oxalates (asperge, céleri, bettes, aubergine, carde, choux, cresson, haricot vert, oseille, rhubarbe, persil, épinards, banane, datte), café fort, thé très concentré, bière.
  • Lithiase phosphatique :
    • Les phosphates, souvent liés à un excès de calcium, proviennent d’une surcharge alimentaire en lait ou fromage.
    • Régime recommandé : suppression du calcium des laitages.
    • Surveiller le pH des urines (maintien de l’acidité).
    • Boissons recommandées : abondantes, peu minéralisées.
    • Boissons à éviter : trop alcalines.

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