Résumé : Urines urine

  • Brûlures lors de la miction
  • Envies fréquentes d’uriner
  • Présence de sang dans les urines
  • Douleurs lors de la miction
  • Forte odeur de l’urine
  • Urgence pressante d’uriner
  • Fuites urinaires lors d’efforts
  • Mictions fréquentes en cas de stress
  • Urine mousseuse

Urines : 9 Raisons de Consulter un Médecin

Ressentez-vous des sensations de brûlure ou de douleur pendant la miction ? Vous sentez-vous obligé(e) d’aller aux toilettes toutes les 10 minutes ? L’odeur de votre urine est-elle particulièrement forte ? Lorsque l’acte d’uriner devient problématique, il peut être nécessaire de consulter un médecin. Certains symptômes méritent une attention particulière.
Uriner est une activité quotidienne ordinaire souvent négligée. Mis à part le soulagement qu’elle procure, “la vidange de la vessie ne devrait normalement causer aucune gêne et ne s’accompagne d’aucun symptôme. Lorsque tout va bien, l’urine doit être claire et sans odeur prononcée”, souligne le Dr. Arachk de Gorski, spécialiste en urologie aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Cependant, il arrive que cela devienne problématique. Si vous observez l’un des symptômes énumérés ci-dessus, il est recommandé d’en discuter avec votre médecin (cet article ne vise pas à poser des diagnostics).

Sensation de Picotements ou de Brûlures aux Toilettes

L’éprouvé d’un picotement ou d’une sensation de brûlure pendant la miction peut souvent être associé à une infection urinaire basse, telle qu’une cystite chez la femme, une cysto-prostatite (infection urinaire avec atteinte de la vessie et de la prostate) chez l’homme, ou une urétrite (infection de l’urètre). Ces inconforts peuvent être provoqués par une infection bactérienne ou une infection sexuellement transmissible, telle que les chlamydiae ou le gonocoque. Il n’est pas rare que ces symptômes s’accompagnent d’autres manifestations, telles que des envies fréquentes d’uriner, une diminution de la quantité d’urine et une odeur désagréable.
Le Dr. Arachk de Gorski souligne que généralement, les personnes ressentant ces symptômes consultent rapidement leur médecin, souvent dans les un ou deux jours suivant leur apparition. La présence de fièvre peut indiquer une infection des reins ou de la prostate, et elle doit être traitée avec une grande attention.

Fréquentes Envies d’Uriner

La fréquence élevée des visites aux toilettes, courante avec 5 à 6 urines par jour, est souvent observée, particulièrement chez les femmes. Plusieurs facteurs peuvent en être responsables, mais elle découle le plus souvent de mauvaises habitudes mictionnelles. Selon le spécialiste, la pollakiurie peut être une manifestation de stress, la vessie agissant comme un reflet de l’état émotionnel.
Un bilan approfondi sera nécessaire pour exclure des causes potentielles telles que le cancer, les infections, les calculs des voies urinaires, ou d’autres maladies chroniques. Si aucune de ces pathologies n’est identifiée, un traitement de physiothérapie visant à la réadaptation, ainsi que l’adoption de nouvelles habitudes, avec ou sans soutien médicamenteux (comme les anticholinergiques ou d’autres molécules récentes), pourra être proposé pour traiter une vessie hyperactive.

Sang dans les Urines

L’urine normale doit avoir une teinte claire, variant du jaune au orangé. Certains aliments peuvent influencer sa couleur, par exemple, la vitamine C peut la rendre plus jaune, et la betterave rouge peut la teinter en orange, ce qui reste généralement normal. Cependant, en dehors des périodes menstruelles chez les femmes, la présence de sang dans les urines n’est pas normale. En cas de ce symptôme, il est recommandé de consulter rapidement un médecin, surtout si cela s’accompagne de douleurs rénales.
Plusieurs causes peuvent être à l’origine d’une “hématurie macroscopique” : cystite hémorragique, calculs rénaux, voire cancer (de la vessie, de la prostate, des voies urinaires, des reins). Le diagnostic peut être orienté en fonction de l’âge du patient. Chez les jeunes, le risque d’infection est plus probable. Chez les femmes de 40 à 60 ans, l’infection est d’abord envisagée, suivie de calculs rénaux et éventuellement d’un cancer de la vessie. Chez les hommes de cette tranche d’âge, le risque de cancer est plus élevé. Chez les personnes de plus de 60 ans, le risque de cancer est plus important que celui d’une infection ou d’un calcul rénal, ce qui conduit le médecin à examiner en priorité cette possibilité.
La présence d’une urine marron foncé peut indiquer la présence de selles dans les urines, résultant d’une communication anormale entre la vessie et le tube digestif (appelée “fécalurie”). La prise en charge de telles fistules est alors nécessaire.

Douleurs lors de la Miction

L’intensité de l’inconfort lors de la miction varie en fonction de la sensibilité individuelle. La présence d’une inflammation réelle peut engendrer une sensation de brûlure ou de douleur, semblable à une coupure avec des lames de rasoir. Ce type d’inconfort peut résulter d’une infection sexuellement transmissible telle que la chlamydia ou la gonorrhée, même si ces maladies peuvent également être asymptomatiques, notamment chez les femmes.

Odeur Prononcée de l’Urine

L’urine peut présenter une odeur forte si elle est concentrée en raison d’un apport hydrique insuffisant, mais elle ne sera pas malodorante dans des circonstances normales. Cependant, en cas d’infection, l’urine peut dégager une odeur répugnante. Dans ce cas, il est nécessaire de consulter un professionnel de la santé pour en déterminer la cause et recevoir un traitement approprié.

Envies Pressantes à l’Écoute du Robinet

L’urgence associée à l’envie pressante d’uriner est caractéristique d’une vessie hyperactive, souvent désignée sous le nom de syndrome “de la clé dans la serrure”. Les personnes qui en souffrent peuvent ressentir une impérieuse nécessité d’aller aux toilettes dès qu’elles arrivent chez elles, et certaines peuvent même éprouver des fuites urinaires si elles ne trouvent pas immédiatement des toilettes. Chez d’autres, le simple fait de se laver les mains peut déclencher ce phénomène, qualifié d’incontinence par impériosité. Ce problème est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes et est généralement causé par des contractions involontaires de la vessie, indépendantes de la volonté.
Un bilan uro-dynamique réalisé par un urologue est nécessaire pour diagnostiquer l’hyperactivité détrusorienne et exclure d’autres pathologies potentiellement responsables du problème. Les contractions involontaires de la vessie peuvent être soit isolées, soit secondaires à une maladie chronique telle qu’un accident vasculaire cérébral (AVC), le diabète, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, etc.

Fuites urinaires quand j’éternue ou quand je rigole

L’incontinence à l’effort se caractérise par des fuites urinaires involontaires survenant lors d’activités telles que le rire, l’éternuement, un changement de position ou le port d’une charge. Lorsqu’il y a affaiblissement du plancher pelvien (l’ensemble de tissus soutenant notamment la vessie et permettant le contrôle de l’écoulement urinaire) ou du sphincter (le muscle circulaire qui se contracte ou se détend pour permettre le passage de l’urine), une pression brutale de la région abdominale peut entraîner ces fuites.
Chez les femmes, les contraintes liées aux grossesses, à l’accouchement, au surpoids, à la constipation et la ménopause peuvent affaiblir le périnée à long terme, provoquant ainsi ce type d’incontinence. Chez les hommes, les problèmes liés à la prostate, la chirurgie et la radiothérapie dans cette région peuvent endommager ou altérer le sphincter, entraînant une incontinence.
Le traitement initial chez la femme consiste en des séances de physiothérapie et des améliorations du transit intestinal, éventuellement associées à une perte de poids si nécessaire. En cas d’échec de ces mesures, la chirurgie (comme la pose de bandelettes) peut être envisagée. Chez l’homme, la physiothérapie peut améliorer l’incontinence, mais en cas de persistance, une intervention chirurgicale (comme l’implantation d’un sphincter artificiel) peut être nécessaire.

Mictions Fréquentes en Cas de Stress

Aller fréquemment aux toilettes et uriner de petites quantités est caractéristique d’une hyperactivité vésicale, souvent attribuable au stress et à de mauvaises habitudes mictionnelles. Ce phénomène est fréquemment observé chez des patients jeunes, grands consommateurs de thé ou de café, et fumeurs.

Dans ces cas, le médecin peut initier une approche en demandant aux patients de tenir un calendrier mictionnel, enregistrant les quantités de liquides consommées, les volumes urinés, la fréquence des mictions, les heures, etc. Cette méthode vise à identifier le problème et encourage les patients à améliorer leur qualité de vie en réduisant le stress et en adoptant de nouvelles habitudes, idéalement dès l’enfance.

Urine Mousseuse

Une urine mousseuse peut être indicative de la présence de protéines dans les urines, ce qui n’est pas considéré comme normal. Un bilan médical sera nécessaire pour confirmer cette suspicion, et en cas de résultats positifs, il visera à déterminer la cause sous-jacente. Des conditions telles que le diabète, les maladies auto-immunes, l’hypertension artérielle, entre autres, peuvent entraîner une fuite de protéines dans les urines.
Le diabète, en particulier, peut altérer les vaisseaux sanguins et les membranes des reins, provoquant l’élimination de substances dont le corps a normalement besoin, dont des protéines. Un suivi médical approfondi est donc essentiel pour établir un diagnostic précis et mettre en place un plan de traitement adapté.

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